2.5. DIAGNOSTIC CLINIQUE
Le diagnostic se pose fondamentalement par le TOUCHER RECTAL
(Figure 2 ci bas) : « la découverte d'une prostate ferme, lisse,
régulière, ayant perdu son sillon médian, bombant dans le
rectum, affirme à elle seule le diagnostic d'HBP, quelle que soit la
symptomatologie par ailleurs »(8) La palpation hypogastrique doit
précéder le toucher rectal car le globe vésical qu'elle
veut objectiver biaise son interprétation en ce sens qu'il repousse les
lobes prostatiques vers le bas et aboutit à une confusion de consistance
et, donc, des limites de l'adénome.
Figure 2. Examen clinique de la prostate par le toucher
rectal.
Fig. 2A : Malade en décubitus dorsal. Fig. 2B : Malade
debout, penché en avant.
Tiré de notre référence 7, page
35.
2.6. COMPLICATIONS DE L'HBP
L'évolution naturelle de l'HBP peut être
émaillée des complications (7, 8, 17,21) ci-après dans la
plupart des cas : Rétention urinaire, Infection urinaire,
Hématurie, Insuffisance rénale,
Urétérohydronéphrose, Lithiase.
2.7. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Les examens recommandés (8, 21 et 23) et leurs
résultats sont les suivants :
a) ECBU (Examen
Cytobactériologique des urines)
Recherche la présence de sang dans les urines et/ou
une infection urinaire (17). En absence d'un geste infectant, sondage
notamment, le nombre de patients dont les urines sont infectées en
préopératoire pour HBP ne dépasse pas 70% (7).
b) CREATININEMIE : détecte une
insuffisance rénale excrétoire consécutive à la
dilatation du haut appareil urinaire par un résidu vésical
notable (17). Les taux supérieurs à 700 micromoles/l sont
exceptionnels (7).
c) PSA (ou Antioene specifiaue de la
prostate) : en cas d'HBP, il peut s'élever entre 4 à
10 ng /ml et le rapport PSA libre/PSA total est supérieur à 30%
(21).
d) EXAMENS D'IMAGERIE : les techniques
ultrasonographiques résument les examens d'imagerie en matière
d'HBP (8) :
· l'échographie sus-pubienne post-mictionnelle
est facile à coupler à la recherche d'une dilatation du haut
appareil et permet de détecter les lithiases rénales et
vésicales.
· L'échographie endorectale apporte des
renseignements complémentaires mesure précise du volume
prostatique permettant de choisir la technique chirurgicale
(d'intérêt relatif car non corrélée à la
symptomatologie, ni à l'obstruction), discernement entre la zone de
transition et la zone périphérique (permettant de guider la
thérapeutique, selon Kaplan, Staimer, Terris,...)
· L'échographie transrectale sert à guider
les biopsies en cas de suspicion d'un cancer prostatique par l'induration au
toucher rectal et élévation du taux de PSA (17).
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