2. DISCUSSION DE LA FREOUENCE DES COMPLICATIONS ET LA
MORTALITE POSTOPERATOIRE
Si Philippe G. et François A. (14) affirmaient que
« les complications de la chirurgie sont rares » et Thierry Flam (17)
déclarait que « les suites opératoires sont habituellement
simples », notre étude établit que « les complications
postopératoires de l'adénomectomie transvésicale sont plus
fréquentes que les suites simples à l'hôpital rural
où interviennent des équipes chirurgicales
hétérogènes ».
2.1. L'hemorraoie DostoDeratoire ou hemorraoie
DostoDeratoire
Nous l'avons rencontrée en tête de toutes les
complications (Tableau V) autant que Saad Khoury (15) qui affirmait qu'elle :
« reste une des complications majeures de la chirurgie prostatique. Elle
peut être prévenue dans certains cas par une étude
soignée de la crase sanguine préopératoire ». Cette
crase sanguine a été normale dans cette série (pages 21 et
23), étant prédominée par des valeurs non significatives
au plan clinique. L'hémorragie postopératoire est
néanmoins restée une complication majeure de
l'adénomectomie transvésicale.
2.2. Infection de la plaie oDeratoire
En tant que complication associée à d'autres
complications, elle figure sur le décompte des évolutions
compliquées avec le retard de cicatrisation qu'elle a
entraînée. Mais dans la littérature consultée nous
n'avons pas trouvé décrit l'infection de la plaie
opératoire comme complication d'adénomectomie
transvésicale. Elle fut retenue dans les complications de la chirurgie
vésicale et/ou abdominale (2). Les raisons de cette différence
peuvent résider dans la rigueur d'asepsie et probablement
l'hygiène corporelle défectueuse dans cette zone endémique
intertropicale où ces patients ont été
opérés (2, 13, 14).
2.3. Infection urinaire
Alors que Artz et Curtis (2) décrivant les
complications de l'adénomectomie suspubienne affirmaient que «
l'infection coïncidant à l'adénomectomie peut prendre toute
proportion de la Cystite à la septicémie. L'épididymite
apparaît dans 15% des patients qui ont subi l'adénomectomie sans
vasectomie bilatérale et 3% des patients qui ont joui d'une ligature des
canaux déférents avant l'opération», Khoury (idem)
rapporte une «Orchi-épididymite de fréquence variable selon
les auteurs : 3 à 20%. La valeur préventive de la ligature des
déférents reste controversée», dit-il. Mais dans
notre série, l'infection urinaire a été retrouvée
dans 28,1% (Tableau III) sans que ne soit précisé la part d'une
cystite, une urétrite ni une orchi-épididymite. Néanmoins,
Fourcade et Tahan ont rapporté des «rares orchites» (8), plus
récemment, dans les séries multicentriques tout-venant.
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