2.4. Fistu le vésicocutanée
Moins décrite dans la littérature
consultée. Sa fréquence élevée dans notre
série (28,1%) pourrait s'expliquer par l'insuffisance
d'expérience des opérateurs de cette série et le contexte
infectieux de la zone intertropicale.
2.5. Dvsurie DostoDeratoire
Bien qu'elle soit survenue à fréquence faible
(6,3%), ses étiologies moins précises dans ce travail font
suggérer une attention clinique et paraclinique particulière au
cours des prochaines surveillances postopératoires des
adénomectomies transvésicales. François
et Philippe (14) ont cité la dysurie dans les complications `rares'
d'adénomectomie. Ses principaux mécanismes sont
l'adénomectomie incomplète et la sténose urétrale
postopératoire. En revanche, Fourcade (7 et 8) rattache une grande
fréquence de sténoses postopératoires
d'adénomectomie à la technique endoscopique ou la
résection transurétrale de l'adénome prostatique.
2.6. Incontinence urinaire
La rareté de l'incontinence urinaire observée dans
ce mémoire (3,1%) a été aussi constatée par
d'autres auteurs (1, 12, 14, 15) qui l'ont retrouvé dans 1 à
2%.
2.6. La mortalite postoperatoire
Sa fréquence est plus élevée dans notre
série (21,9%) endéans 1 an postopératoire alors que
Fourcade et Tahan ont rapporté une mortalité
postopératoire faible < à 1% (7) selon cette observation :
« En revanche, la mortalité, dans les séries multicentriques
«tout-venant», est inférieure à 0,5%, atteignant
même 0% dans des séries monocentriques ». Voilà un
problème majeur engendré par les complications
d'adénomectomies selon le terrain et l'âge des patients. Seul
Sabiston (16) a reconnu en 1981 des taux de mortalité plus
élevés lorsqu'il affirmait : « Des taux de mortalité
chirurgicale de 1 à 5% sont généralement reconnus ».
Evidemment, cette proportion demeure inférieure à la
nôtre.
Par ailleurs, le diagnostic de thrombo-embolie probable
évoqué dans 5 cas tous décédés (71,4%)
trouve sa connotation dans les constats rapportés par Saad Khoury (15)
qui affirmait que : « Plusieurs rapports publiés récemment
font état d'un risque important de thromboses veineuses à la
suite de la chirurgie de la prostate. Selon Becker 12% des malades
présentent une thrombose veineuse. Ceci pourrait justifier des mesures
préventives comme le port de bandages spéciaux et le lever
précoce ». Bien que l'on n'ait pas pu confirmer ce diagnostic
à l'HSLK, ces opérés ont bénéficié du
lever et de la mobilisation précoces, et même de l'Aspirine 125 mg
par jour comme anticoagulant mineur. Cette dernière mesure s'inscrit
aussi dans cette remarque de Koury (idem) : « Par contre,
l'intérêt de l'usage des anticoagulants en postopératoire
n'a pas été clairement démontré. L'usage des
anticoagulants peut être
à l'origine des complications hémorragiques
postopératoires et d'hématomes, leur utilisation doit être
soigneusement pesée en fonction du risque thromboembolique ».
L'issue fatale de tous ces sujets suspects de thrombo-embolie met en exergue
l'expérience des opérateurs, les aléas de la vieillesse et
l'inefficacité du nursing chirurgical dans cet hôpital.
Le taux élevé des complications
constatées dans notre travail malgré la petitesse de son
échantillon vient confirmer l'assertion de Garnier Delamare (8) qui
déclare que : « les complications aggravent
généralement le pronostic vital ». En effet, le taux de
mortalité postopératoire d'HBP évalué à
21,9% à l'HSLK devrait inciter à rechercher des solutions
adaptées tant techniques que d'encadrement pour améliorer le
devenir des sujets opérés d'HBP dans ce Centre.
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