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Intégration des marchés céréaliers dans l'UEMOA. Une analyse par les prix( Télécharger le fichier original )par Salissou MALAM SOULEY Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur statisticien économiste 2007 |
3.2.3.2. Modèles STARLa forme générale des modèles STAR est semblable à celle des modèles TAR à deux régimes. Cependant, il existe principalement deux dissemblances entre les deux. La première est que la modélisation STAR utilise non pas une variable de transition mais plutôt une fonction de celle-ci. La seconde dissemblance entre ces deux types de modélisation vient du fait que, contrairement aux modèles TAR dont le passage d'un régime à un autre est brutal, le mode de transition des modèles STAR est « douce ». Formellement, l'écriture d'un processus F est une fonction bornée par 0 et 1. On retient
souvent les deux formes suivantes proposées par Terasvirta et Anderson
(1992):
Dans ce cas, on retrouve la forme
3.2.3.3. Estimation des modèles à effets de seuilLe principal problème qu'on rencontre dans l'estimation des modèles à effets de seuil est le choix de la variable de transition et de ses valeurs seuils.. Selon Tong (1990) et Craner et Hansen (2001), cette variable ne doit pas être une des variables explicatives. Cependant, se basant sur des raisonnements thématiques (en s'inspirant de la théorie économique par exemple) ou sur des tests statistiques, certains travaux choisissent une des variables explicatives comme étant la variable de seuil. Statistiquement, le choix de la variable de transition se fait
au moyen des tests de linéarité18(*) notamment le test de Tsay (1989). Le principe du test
de Tsay est de savoir si un modèle SETAR ou STAR est plus
adéquat qu'un modèle auto-régressif linéaire au vu
des données observées. L'idée est donc de détecter
d'éventuelles périodes de ruptures On l'applique sur les
valeurs retardées de l'endogène dans l'objectif de choisir la
variable Pour décrire la procédure du test, nous allons
considérer un Tester Les modèles à effets de seuil présentent quelques avantages dans l'analyse de l'intégration spatiale des marchés. Ils permettent non seulement de prendre en compte la non stationnarité des coûts de transactions (un des éléments saillants de l'arbitrage spatial) mais aussi la non linéarité dans le processus d'intégration qui peut être imputable à d'éventuels évènements majeurs. Les principaux inconvénients de ces modèles résident dans la complexité de leurs méthodes d'estimation. De plus, la méthode de Tsay, qui semble la plus simple relativement, est beaucoup critiquée du fait notamment de l'utilisation de l'analyse graphique. En effet, le graphique de bon nombre de séries ne se présentant pas sous une forme assez lisible, cette méthode n'est qu'approximative. De ce fait, malgré leurs bonnes propriétés, on leur préfère souvent les modèles vectoriels à correction d'erreurs. Au total, la littérature empirique appréhende le problème spécifique du commerce transfrontalier des céréales dans l'espace UEMOA sous divers aspects dont les pivots sont les coûts de transports, la mauvaise qualité des infrastructures routières et le non respect des règles communes. Au chapitre suivant, nous essaierons, ces différents facteurs aidant, de spécifier un modèle en tenant compte des données disponibles et des principales méthodes d'estimation utilisées dans les travaux antérieurs. * 18 Il existe plusieurs tests de linéarité parmi lesquels nous pouvons citer le test de Newbold et Granger (1976), Tong et Lim (1980), Keenan (1985), Hansen (1996), etc. Mais le dénominateur commun à tous ces tests est qu'ils sont complexes. Le test de Tsay est généralement présenté comme une alternative. |
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