Paragraphe 3 : Accès au financement
Le fonctionnement des micros entreprises requiert la pratique
d'un métier exigeant une certaine technicité et produisant des
biens ou services (à l'exception donc de la revente de produits sans
transformation ou des activités de survie).Les micro entreprises
exercent donc soit une activité commerciale, soit une activité
non commerciale.
Le financement des micros entreprises provient
généralement de leurs fonds propres, des prêteurs
traditionnels, des institutions financières et très rarement des
banques. En raison de leurs spécificités évoquées
précédemment, elles n'ont malheureusement pas toujours la
possibilité d'accéder à ces différents financement
car, le niveau de leur fonds propres est en général faible du
fait de la modicité des moyens financiers de leurs propriétaires,
des taux directeurs pratiqués par les prêteurs traditionnels qui
sont le plus souvent trop élevés (taux mensuels de 20 ,50 voire
100%) et des financements bancaires qui s'appuient sur l'existence
d'éléments comptables fiables ;que bien évidement les
PME n'ont généralement pas.
D'après la classification élucidée
précédemment, nous pouvons constater que les PME susceptibles de
trouver des appuis financiers auprès des banques sont celles en
développement (catégorie 3) et il y en a peu dans ce cas.
Les PME de la catégorie 2 n'intéressent
généralement pas les banques et ne sont pas attrayantes pour les
investisseurs en capital-risque. Elles pourraient trouver des appuis
auprès de certaines IMF notamment les principaux réseaux, sous
réserve que ceux-ci bénéficient de ressources longues sous
forme de prêts auprès des banques ou des fonds
d'investissement.
Quant aux PME de la catégorie 1, elles sont plus
risquées pour les banques et pour les IMF. Elles ne peuvent trouver un
financement qu'à travers des mécanismes innovants du type de
capital-risque. Et même dans ce cas, il s'agira seulement de celles ayant
le plus grand potentiel de croissance. Mais le capital-risque n'est
intéressant pour les investisseurs que, si l'activité est
hautement rentable à moyen terme, si la fiscalité est incitative
et s'il existe une porte de sortie en cas de besoin.
Afin de palier au manque d'accès aux crédits
bancaires, l'État sénégalais met en oeuvre, avec l'aide
des bailleurs de fonds des dispositifs censés aider les PME. Ces
mécanismes permettent d'inciter les banques ou les institutions
financières à financer les PME.
Le graphique ci dessous illustre ainsi le pourcentage
d'accès de certains pays africains, membres de l'UEMOA aux services
financiers proposés par les institutions de micro finance.
Figure 1 : graphique illustrant l'accès aux
services financiers dans certains pays de l'UEMOA
*source : Données de la Conférence de la
banque mondiale sur l'accès au financement 2007
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