Section 2 : Impact du financement des
microentreprises par les institutions de micro finances
Cette section portera sur la présentation des
contraintes inhérentes au financement des microentreprises ainsi que sur
l'impact du financement des microentreprises par l'ACEP
Sénégal.
Paragraphe 1 : Contraintes inhérentes au
financement des microentreprises
Le secteur financier est composé des institutions
formelles régies par la loi bancaire, les institutions de microfinance
(IMF) régies par la loi n° 97-027 du 08 Août 1997 portant
réglementation des institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit appelée communément loi
PARMEC et du secteur financier informel.
Le financement des microentreprises reste un secteur encore
très peu desservi, malgré les initiatives mises en place par
l'Etat pour drainer des ressources financières importantes en direction
des microentreprises.
L'évolution récente du secteur financier, avec
l'émergence et le formidable développement au cours de ces quinze
(15) dernières années de nouveaux intermédiaires
financiers de proximité appelés systèmes financiers
décentralisés ou encore institutions de microfinance, a
déjà pris en charge une bonne partie des besoins des
Microentreprises. Ce sous-secteur financier pourrait ainsi constituer une
alternative, ou du moins un complément de poids, pour améliorer
les flux financiers en direction des microentreprises. C'est ainsi que des
objectifs ont été mis en place afin d'apprécier ce
potentiel ce sont : l'analyse des besoins des microentreprises,
l'inventaire des dispositifs d'appui au financement des microentreprises,
l'analyse des résultats obtenus, la présentation des forces et
faiblesses des IMF qui financent les microentreprises.
Les besoins financiers des micros entreprises sont
généralement de trois ordres : le financement de fonds de
roulement ordinaire, le financement d'avances sur marché et le
financement des équipements (matériel neuf ou d'occasion).
De manière générale, le secteur de la
micro entreprise constitue une des principales cibles du système
financier de proximité qui a développé des produits
adaptés à cette clientèle. C'est ainsi que les besoins de
financement des micros entreprises sont généralement assez
Bien satisfaits, à l'exception toutefois de certains
types de besoins tels que le financement des investissements dont la
durée et le montant sont parfois hors de portée des institutions
de microfinance.
Les micro entreprises pour leurs parts rencontrent des
besoins généralement similaires, à des niveaux plus
importants: un besoin de financer son implantation (investissement et fonds de
roulement de départ), un besoin de financer le développement de
l'activité, un besoin de financer le fonds de roulement ordinaire, un
besoin de financer des marchés spécifiques (par exemple la
réalisation de commandes importantes), et un besoin d'autres services
financiers tels que la caution sur marché, la caution d'avance de
démarrage.
Le niveau de ces besoins financiers est très variable,
mais ils sont généralement de trois types : les crédits
d'investissement, les crédits à court terme (crédit de
trésorerie), les engagements par signature (cautions).
Trois éléments apparaissent primordiaux au
niveau des contraintes du financement des micros entreprises: le système
d'information, la structure financière et les garanties. Le principal
élément est le manque de transparence dans la gestion.
En effet, les microentreprises ont généralement
un système d'information de gestion défaillant qui ne permet pas
aux structures de financement, notamment les banques, d'obtenir une information
financière exhaustive et fiable (absence de procédures claires et
d'états financiers). Cette absence de transparence et d'informations
fiables est source de risques pour les prêteurs.
L'autre élément déterminant est le niveau
des fonds propres, donc de capitalisation. C'est un élément
important dans la mesure où il indique le degré d'engagement des
propriétaires de l'entreprise.
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