II.E CI 41741EMiAINéCIIKTAIDIXICITECIP 4VI I
Dans la logique de la globalisation, la dialectique de
l'attractivité repose inévitablement sur une interaction entre
les intérêts microéconomiques des firmes et les
intérêts macroéconomiques des Etats, d'où
l'indispensable convergence entre les stratégies des firmes et les
politiques économiques gouvernementales. Cette forme
d'attractivité se traduit par la combinaison de l'attractivité
territoriale à celle des firmes. Elle consiste à analyser
l'attractivité des IDE d'un point de vue global. L'approche transversale
de l'attractivité consiste également à examiner les liens
entre les spécificités sectorielles (structure, intensités
compétitives/technologiques), stratégies d'implantation des FMNs
et des IDE. La première tentative d'intégration de ces trois
approches (firmes-territoires-secteurs) s'est traduite dans le paradigme OLI de
Dunning (1988).
Par ailleurs, les extensions de cette analyse combinent les
apports des Nouvelles Théories du Commerce International (NTCI) à
ceux de la Nouvelle Economie Géographique (NEG). Ce faisant, trois
nouvelles approches de l'attractivité en découlent : l'approche
spatiale, l'approche gravitationnelle et l'approche de l'adaptation
institutionnelle, avec pour objectifs communs, l'analyse d'impacts, la
comparaison de l'attractivité et l'examen des enjeux des transferts
technologiques.
II.4. Interactions IDE-FMNs-attractivité
territoriale
La globalisation économique a réhabilité
un concept typiquement smithien en matière d'échange
international : celui de l'avantage absolu. Cela constitue une rupture
épistémologique forte avec les fondements théoriques
traditionnels de la spécialisation internationale (Storaï, op
cit.). En effet, pour être retenu comme lieu d'implantation des IDE, les
territoires doivent répondre favorablement et intégralement
à un certain nombre d'avantages de localisation requis par les firmes
multinationales. Ainsi, plus les offres des territoires et les demandes des
firmes seront en adéquation, moins les IDE seront volatiles. Au niveau
des interférences FMNs-Territoire d'accueil, coexistent deux types
d'avantages : l'avantage absolu des territoires et l'avantage compétitif
des firmes.
Les avantages compétitifs des firmes peuvent provenir
de deux sources : celles qui réduisent les coüts de production tels
que l'innovation technologique et les coüts des inputs, et celles qui
permettent la différenciation des produits telles que les marques de
fabrique, la publicité et la concurrence monopolistique. D'un point de
vue holistique, la compétitivité des firmes peut s'analyser comme
la prédisposition de ces dernières à conquérir de
nouveaux marchés ou des parts de marché mondial dans un contexte
de concurrence oligopolistique. Cela se traduit par une interdépendance
globale entre les acteurs d'un méme secteur d'activité.
Les avantages absolus de localisation implémentent
l'attractivité des territoires susceptibles de répondre aux
besoins et aux attentes des investisseurs potentiels. Tout espace
géographique désireux d'attirer des IDE se doit de mettre en
place une politique économique multidimensionnelle à même
de susciter ces avantages absolus de territorialisation. Ce faisant, la
dynamique de l'attractivité doit être conçue
progressivement selon un archétype organisationnel permettant au
préalable, de lisser un cadre macroéconomique et institutionnel
favorable à la qualité de l'environnement des entreprises.
En adoptant une logique globale, les firmes mettent, d'une
part les territoires potentiellement accueillants en situation de concurrence
accrue, et d'autre part, elles acquièrent un pouvoir
d'émancipation à l'égard aussi bien de l'espace
géographique que de l'environnement économique de
localisation.
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