c/ Répartition hétérogène
des immigrés
La carte ci-dessous nous indique la répartition des
immigrés dans le district de la Macarena. Le quartier El Cerezo, au
centre du district, apparaît comme la zone où habite le plus grand
nombre de personnes d'origine étrangère. "Six quartiers
concentrent la majorité des immigrés et sont El Cerezo, La
Palmilla, El Rocío, Las Avenidas, Begoña-Santa Catalina et El
Torrejón : tous appartiennent au district de la Macarena, ne faisant que
confirmer la situation du district comme pôle d'attraction en
étant la zone de Séville dans laquelle la présence
d'étrangers est la plus notable" (HUETE, 2011, p.21). Or,
l'équipe de Maria Angeles Huete utilise dans sa recherche des chiffres
principalement de 2006 alors que l'équipe de Victor Salinas (auteur de
la carte) fait appel à des données de 2008. C'est pour cela que
nous pouvons observer sur la carte qu'il y a un plus grand nombre
d'immigrés dans le quartier Villegas (1557) que dans celui El Torrejon
(1351) évoqué dans la citation. De plus avec le nombre
d'immigrés qui a continué d'augmenter entre 2006 et 2010 dans le
district mais également dans le reste de la ville, nous ne pouvons plus
affirmer que les quartiers cités concentrent la majorité des
immigrés bien qu'ils en regroupent un nombre non négligeable.
En conséquence, "la distribution de la population
étrangère n'est pas homogène. Cependant à quelques
exceptions près, tous les quartiers ont une proportion de population
étrangère au dessus de la moyenne de la ville" (SALINA, 2008,
p.6). Comme nous pouvons le voir, c'est dans les quartiers de la partie
centrale du district que se concentrent les plus forts taux d'immigrés.
Ce sont des quartiers multiculturels, où se trouvent des commerces
ethniques, situés à proximité du centre ancien dans une
zone de reconsidération urbaine. Cela correspond au "profil typique
identifié dans d'autres villes européennes" (SALINAS, 2008,
p.6).
Cartographie 5 : Localisation des immigrés dans
les différents quartiers du district de la Macarena en
2008
Source : Carte tirée du Diagnostico sobre el
asentamiento de poblacion inmigrante extranjera en el distrito Macarena de
Sevilla. FERNANDEZ SALINA, D. Victor. (dir.) Séville, 2008, p.6.
"Le district de la Macarena avait de nombreuses
possibilités pour se convertir en un district d'immigration : certains
stigmates historiques, participant à l'imaginaire collectif, le bas prix
des logements, leur disponibilité et possibilité de location, la
tradition de louer aux immigrés grâce à la faculté
de médecine et aux étudiants étrangers, les bonnes
connexions métropolitaines et l'importante concentration des commerces"
(SALINAS, 2008, p.7). Du fait de ces divers facteurs, la Macarena est devenue
un espace attrayant pour les immigrés ou du moins une zone qui
correspondait à leurs attentes.
Actuellement, avec les mutations du marché du logement
dans ce district, "les prix ont subi une augmentation, si bien que l'on assiste
à un changement de tendance qui amène à une question
importante : Où les immigrés trouvent-ils à se loger quand
ils quittent le district de la Macarena ?" (SALINAS, 2008, p7). Des zones comme
"Torre Blanca, Cerro Mate, Poligono Sur sont moins chères au niveau
du prix des logements que le district de la Macarena" (Mercedes,
coordinatrice ACCEM). Ce sont des zones situées au Sud et à l'Est
de la ville.
En conséquent, les concentrations d'immigrés
à Séville sont amenées à évoluer et se
déplacer dans d'autres espaces de la ville que le district de la
Macarena.
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