PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
La première partie de notre travail parle du cadre
théorique. Le cadre théorique est cette partie qui met en exergue
l'essence même et les différents contours de notre sujet de
recherche. Dans cette optique, le cadre théorique devient le socle sur
lequel reposent les deux premiers chapitres de notre étude à
savoir
· La Problématique de l'étude,
· L'insertion théorique du sujet.
CHAPITRE 1 : LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
Ce chapitre qui passe pour être le
tout premier de notre travail présente le problème qui est au
centre de nos préoccupations. Il est question de construire l'objet de
recherche en déterminant le contexte de l'étude, la position et
la formulation du problème les objectifs de l'étude, la
délimitation du cadre conceptuel et contextuel ainsi que
l'opérationnalisation des hypothèses feront l'objet de ce
chapitre.
1.1- CONTEXTE DE L'ETUDE
Le système éducatif de toute nation doit
normalement refléter la nature de la société et projeter
la culture de celle-ci de manière fonctionnelle (Tchombe, 1994). En
effet, les principes sociaux et psychologiques qui sous-tendent tout
système éducatif semblent englober, en tant que garantie, les
besoins et les intérêts de l'individu et de la
société.
L'on peut observer que l'éducation a pour fonction
principale de produire chez l'homme les modèles sociaux existants qui
devraient renforcer l'adaptation de l'homme par une utilisation convenable de
ses facultés (Tchombe, 1993, 2006 ; Mvesso, 2006 ; Lê
Thanh Koi, 1989). Ceci assurerait non seulement une connaissance et une
maîtrise progressive de soi et du milieu dans lequel on évolue,
mais conduira également à l'adaptation et au changement sur le
plan social. Une éducation adaptée aux besoins de l'apprenant
sert à assurer une préparation appropriée aux futurs
rôles à assumer au sein de la société.
La mutation sociale qui s'opère dans la plupart des
pays en développement et particulièrement au Cameroun,
crée une transformation de la société traditionnelle en
une société plus moderne (Tchombe, 1994). Pour qu'un tel
changement structurel influe sur le comportement des personnes
concernées, celles-ci doivent acquérir les attitudes et les
compétences nécessaires afin d'exploiter les nouvelles
opportunités qu'offre la société.
Il n'ya évidemment pas de doute que la demande
croissante de compétences doit s'appliquer aux deux sexes à tous
les niveaux de la structure professionnelle (Matchinda, 2006,2008). Un tel
contexte nécessiterait des agents indépendants,
compétitifs, ambitieux, pragmatiques pour un fonctionnement efficace.
Ces mutations ont eu des conséquences profondes et ont fait naître
de grandes chances pour la participation non seulement de l'homme mais
également de la femme (Matchinda, 2006,2008), participation qui
dépasse aujourd'hui le cadre de la maison. Ceci dépend
naturellement des fonctions de l'éducation.
Un examen de la situation actuelle au Cameroun notamment dans
le grand-nord (Tchombe, 1993), donne l'impression générale que
les dispositions en vigueur relatives à l'éducation de la femme
ne correspondent pas à la structure réelle de la
société en développement y compris ses aspects
économiques. L'éducation donnerait à la femme, souligne
Tchombe (1993, 2006,2008) la possibilité de prouver son droit à
l'égalité, l'amenant ainsi à contribuer pleinement au
développement de la nation. Dans l'éducation qui est
dispensée, l'adaptation au niveau des processus de sélection et
de différenciation, devrait sans doute se conformer aux besoins, aux
caractéristiques et aux intérêts de la femme.
La femme sera ainsi orientée dans différents
domaines de l'éducation selon ses statuts professionnels potentiels, ses
rôles et ses caractéristiques. Par ailleurs, l'éducation
semble être la voie de la mobilité sociale et professionnelle
(Mbala Owono, 1986 ; Mvesso, 2005). Son rôle potentiel en tant que
femme participant elle-même au développement social,
économique, politique et culturel lui permettant une ascension sociale
ne peut être assure que par l'éducation qui lui apprend à
utiliser son intelligence, sa volonté, sa sensibilité et ses
capacités physiques.
Le rôle et le statut assignés
traditionnellement à la femme, révèle Tchombe (1993),
l'ont rendue incapable, elle qui n'est presque jamais traitée comme un
individu distinct de sa famille. Ceci semble ternir non seulement l'image de la
femme mais, prive aussi la société de la contribution que la
femme instruite et non instruite pourraient toutes deux apporter au
développement de la nation.
Il n'ya pas de doute que le rôle de la femme quel que
soit le contexte soit en train de changer. Elle commence à faire son
entrée dans la main-d'oeuvre de façon beaucoup plus agressive,
rivalisant avec les hommes et recherchant le succès professionnel sans
trop de frais physiques, psychologiques et sociaux. Avec cette prise de
conscience croissante de l'émergence d'une
«Camerounaise» de type nouveau, il y a une incitation
à la souplesse dans l'acceptation de la participation de la femme aux
divers aspects du développement sans tenir compte des contraintes
culturelles. La question est de savoir comment faciliter l'accès de la
femme à l'école ? Comment réduire les
disparités homme-femme en éducation ? Comment envisager une
meilleure intégration de la femme dans le processus de
scolarisation ? Faut-il un changement de regard afin de faciliter
l'intégration de la femme ?
|