2.1.1.2 CARACTERISTIQUES HYDROGEOLOGIQUES:
L'eau de pluie se répartit en trois (03)
fractions : une fraction s'évapore ; une deuxième
fraction ruisselle et alimente les cours d'eau et la troisième fraction
s'infiltre dans le sol. C'est d'ailleurs cette dernière fraction qui
fait l'objet de l'hydrogéologie. La fraction qui alimente les cours
d'eau est du ressort de l'hydrographie.
Dans la Commune de Pobè, on distingue deux
unités pédologiques: la zone de dépression où on
rencontre un sol hydromorphe et une zone de plateaux où on rencontre le
sol ferralitique (PDC Pobè, 2005).
Le sol de Pobè est constitué surtout
d'argile et de sable à des proportions très variables. Il est
rencontré surtout dans l'arrondissement urbain (Arrondissement de
Pobè).
La prédominance de l'argile, qui est
imperméable, à certains endroits comme les secteurs Ouest et Sud
de l'arrondissement urbain de Pobè constitue un obstacle à
l'infiltration rapide des eaux de pluie (OKPEICHA, 1981).
La structure compacte des (les marnes, les
gisements de calcaires non fissurés) ne permet pas une infiltration des
eaux de pluie pouvant aboutir à la formation des nappes souterraines. Le
sable qui a une structure perméable est presque inexistant comme le
montre la synthèse stratigraphique ( SLANSKY, 1962 ; OKPEICHA,
1981).
Les observations indiquent que l'infiltration des eaux de
pluie ne peut être que faible à Pobè et cette faiblesse est
encore accentuée par les variabilités pluviométriques.
Cette faible infiltration des eaux de pluie se remarque à travers
l'importance du ruissellement qu'on constate après les pluies qui sont
sources d'énormes dégâts d'érosion, surtout avec
l'inclinaison du plateau de Pobè qui déverse l'eau vers la
dépression.
Cependant, une fraction très faible des eaux de pluie
arrive à s'infiltrer. Elle devient plus importante s'il s'agit des
pluies fines et prolongées qui sont d'ailleurs rares à
Pobè.
Les eaux infiltrées forment dans les couches d'argile
et même de calcaire des nappes souterraines dont le débit est
lié au pendage des couches géologiques.
Les études de SLANSKY (1962) montrent à cet
effet que les couches géologiques de Pobè ont en
général un pendage de 7,3 mm en direction du SSW.
Cette inclinaison des formations géologiques, les
variabilité pluviométrique et la faible infiltration des eaux
sont donc les conséquences du débit des nappes souterraines de
Pobè. Les débits des nappes souterraines sont quasi nuls en
saison sèche dans la zone de plateaux (arrondissement urbain) et faibles
dans la zone de dépression en général.
D'ailleurs, ces informations semblent être
confirmées par les études faites en 1969 par le CRAPP (ex-SRPH)
et la DGH (ex-Service de l'hydraulique du Bénin) et en 1998 par la DGH.
Les études de ces deux institutions ont montré que les formations
géologiques du plateau ayant une capacité d'absorption assez
faible en eau sont moins favorables pour les captages d'eau et que les zones
d'anciennes vallées pourraient être favorables pour le captage
d'eau. Mais, malheureusement, ces eaux sont polluées par les calcaires
et le fer ou la rouille. Elles deviennent ainsi impropres à la
consommation.
Figure 9 : Position des régions et
axes crétacés et éocènes étudiés
successivement.
Figure 10 : Présentation des
différentes couches dans la zone d'Issaba
Figure 11 : Sondage d'Issaba
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