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Approvisionnement et gestion des ressources en eau dans la commune de Pobè

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par Olivier AZONNAKPO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maà®trise en géographie physique 2005
  

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CHAPITRE :2 LES POTENTIALITES FONCTIONNELLES ET

EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU

INTRODUCTION

L'évaluation des ressources en eau disponibles est liée à plusieurs paramètres caractérisant le bilan hydrologique. Ici, il s'agit d'estimer l'écoulement et la recharge des nappes avec les précipitations et l'évapotranspiration potentielle. Ceci permettra de quantifier et d'évaluer les ressources en eau de la commune de Pobè.

2.1 LES POTENTIALITES

Les hommes, les animaux et les végétaux, pour se maintenir en vie, ont besoin de l'eau ; tout être vivant a besoin de l'eau pour vivre.

L'eau, une ressource renouvelable apparemment abondante qui constitue 70% de la masse du corps humain et 95% environ de la masse des végétaux, est indispensable à la vie.

La terre est faite de la lithosphère, de l'hydrosphère et de l'atmosphère. L'hydrosphère est la masse de l'eau présente sur la terre. Elle est composée des eaux continentales, océaniques et atmosphériques.

L'eau atmosphérique est la plus utilisée par l'homme, les végétaux et les animaux

Fortement utilisée dans de multiples domaines d'activité, elle se trouve aujourd'hui dans un cycle continu et non dans un état statique : c'est le cycle hydrologique

L'eau atmosphérique tombée sous forme de pluie dans les zones tropicales et équatoriales, se répartit en deux catégories ; une partie s'infiltre dans le sol pour alimenter les nappes phréatique et aquifère, une autre partie s'écoule en surface vers les cours d'eau, lagune et lacs

L'eau en s'accumulant sur le sol, est exposée à l'évaporation pour retourner à l'atmosphère. L'eau suit ainsi un cycle de renouvellement en circuit fermé qu'on appelle cycle de l'eau, grâce à l'énergie solaire.

Ce cycle de l'eau est influencé par certains facteurs assurant la disponibilité en eau souterraine et la reprise du cycle de l'eau

2.1.1 LES FACTEURS NATURELS DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU

Plusieurs facteurs interviennent pour la disponibilité de l'eau en vue de la satisfaction des besoins en eau des populations et des êtres vivants en général.

Au nombre de ces facteurs on peut citer les précipitations; les caractéristiques hydrogéologiques, hydrodynamiques du sol, de la température.

2.1.1.1 CLIMAT

Le climat reste et demeure un repère ou un élément de base pour l'explication de tout événement géographique. La pluviométrie est l'un des paramètres qui permettent de mieux caractériser le climat. Ainsi la fluctuation de la pluviométrie a des conséquences sur les ressources en eau d'un territoire ou d'un bassin versant qu'elles soient souterraines ou superficielles. Il est évident qu'il faut étudier le devenir de la pluie qui tombe.

Compte tenu des paramètres caractérisant le contexte climatique, on peut évaluer les ressources en eau. Il s'agit de la pluie et du bilan climatique.

2.1.1.1.1 PRECIPITATION 

La commune de Pobè jouit d'un climat de type béninéen ou subéquatorial avec deux (02) saisons pluvieuses et deux (02) saisons sèches qui s'alternent. Les précipitations atteignent 1100 mm à 1200 mm par an .

A l'instar de la sous région , Pobè connaît une influence affectant ainsi son paysage initial. La zone de dépression connaît une forte rosée (dépression d'Issaba). D'une manière générale les totaux pluviométriques sont relativement modestes.

Le tableau N°2 : Situation de la variation pluviométrique

Tableau N°2-1: Variation annuelle des précipitations à Pobè (1971-2001)

Années

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

Hauteur de pluie en mm

1293

1065

1148

1267

1034

1316

786

1438

1395

1128

992

1530

980

953

1173

Nbre de jours

97

89

97

81

81

80

75

97

119

95

68

85

55

60

79

Années

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

Hauteur de pluie en mm

1023

1480

1697

1446

1060

1304

988

1225

1439

1289

1478

607

1393

1089

708

Nbre de jours

49

72

87

69

51

74

61

67

73

59

76

36

72

67

54

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 6 : Variation annuelle des précipitations à Pobè (1971-2001)

Tableau N°2-2: Variation mensuelle des précipitations à Pobè (moyenne de 1971 à 2001)

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Hauteur moyenne de pluie en mm

6.61

30.7

91.1

141

168

173

130

73.7

149

136

24.7

9.64

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 7 : Variation mensuelle des précipitations à Pobè (moyenne de 1971-2001)

Source : ASECNA

La pluie moyenne annuelle pour la période de 1971-2001 est de : 1133,45 mm pour pobè (ASECNA). On note une variabilité terrible pendant cette période.

A titre d'exemple en 1977 on a enregistré 786 mm de pluie, en 1982 on a enregistré 607 mm et en 1985 on a enregistré 708 mm tandis qu'en 1976 on a enregistré 1316 mm, en 1987 on a enregistré 1480 mm et en 1997 on a enregistré 1478 mm.

Les figures ci-dessus (6,7) montrent les variations annuelles et moyennes mensuelles de la station de Pobè pour la période de 1971 à 2001.

Une brève analyse de la figure 7 montre que la grande saison pluvieuse débute à partir de mi-mars et dure jusqu'à mi-juillet. Cette période est suivie de la petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre. La petite saison de pluie démarre de mi-septembre à mi-octobre et enfin la grande saison sèche qui démarre couvre la période mi-octobre à mi-mars.

La figure 7 confirme le comportement bimodal du régime dont le 1er pic est noté en juin avec 173 mm comme hauteur de pluie et le 2ème pic en septembre avec 149 mm comme hauteur de pluie. Ici, à travers le tableau nous considérons comme période sèche, les mois qui ont connu une récession pluviométrique.

Ces quantités d'eau suffiront-elles pour alimenter les nappes souterraines ? La structure géologique du milieu favorise-t-elle une infiltration maximale ? Il est alors nécessaire d'analyser le bilan climatique et hydrologique.

2.1.1.1.2 LES BILANS CLIMATQUE ET HYDROLOGIQUE

Les précipitations, après leur infiltration dans le sol, rechargent la nappe phréatique qui alimente les puits et forages. Il est alors nécessaire de faire les bilans climatique et hydrologique pour mieux apprécier la disponibilité des ressources en eau dans les aquifères.

a) Bilan climatique 

Le bilan climatique (P-ETP) est souvent utilisé pour caractériser un climat donné.

Le principe de calcul du bilan climatique est le suivant :

P-ETP ( P = précipitation et ETP = évapotranspiration potentielle)

L'interprétation du résultat est simple : une période considérée est humide quand les précipitations (P) sont supérieures à l'ETP; donc la quantité P-ETP est positive, entraîne l'apport hydrique aux nappes souterraines. Au cas où cette quantité P-ETP est négative, la période considérée est sèche et il n'y a pas d'apport hydrique aux nappes souterraines.

Il faut remarquer la détermination de l'ETP fait intervenir certains tels l'insolation, la température et il y a plusieurs méthodes de détermination à savoir la méthode de Penmann, la méthode de TURC...

Les données de base ont été fournies d'une part par le CRAPP et d'autre part par l'ASECNA .

TABLEAU N°3 : Pluie et Evapotranspiration de 1965 à 2004

Source : ASECNA et Station de CRAPP à Pobè

 

Tableau N°: 3 Données climatiques de la station de Pobè: Pluie et évaporation

 
 

Moyennes calculées sur environ 34 ans (1965 à 2004).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Mois

Pluie (mm)

ETP (mm)

Pluie - ETP

 
 

Janvier

6.39

126.22

-119.83

 
 

Février

28.07

137.83

-109.76

 
 

Mars

102.19

154.21

-52.02

 
 

Avril

148.18

139.15

9.03

 
 

Mai

198.34

131.9

66.44

 
 

Juin

222.53

110.5

112.03

 
 

Juillet

126.92

107.39

19.53

 
 

Août

82.5

102.76

-20.26

 
 

Septembre

144.55

108.44

36.11

 
 

Octobre

161.47

114.35

47.12

 
 

Novembre

33.34

120.7

-87.36

 
 

Décembre

10.06

121.84

-111.78

 
 
 
 
 
 
 

NB: ETP = Evapotranspiration potentielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 8 : Variation de l'évapotranspiration et de la pluie à Pobè: moyenne sur 34ans (1965-2004).

Une brève analyse du tableau N°3 et de la figure8 montre que les mois d'avril, de Mai, de juin, de juillet, de septembre et d'octobre sont humides ; donc on pourrait noter des apports hydriques aux nappes souterraines.

Nous constatons que juin et juillet sont les mois les plus humides où on pourrait noter d'important apport aux nappes souterraines ; tandis que janvier et décembre sont les mois les plus secs.

b) Bilan hydrologique :

Le bilan hydrologique, appelé bilan d'un système hydrologique, est la balance comptable des entrées au débit moyen des apports et des sorties représentées par le débit moyen des écoulements. Le bilan hydrologique permet l'analyse des modes de répartition de la précipitation. La formule du bilan hydrologique est celle de l'équation

P = E+RE #177; (S1-S0)

avec P: les précipitations

E: Evapotranspiration potentielle

Re: Ressources en eau

S1-S0: variation du stock d'eau présent dans le sol en (mm)

A l'échelle d'une superficie réduite la variation (S1-S0) peut être supposée négligeable. Il faut analyser la variation des réserves d'eau du sol.

L'analyse du tableau N°3 montre qu'au cours d'une année moyenne on note une moyenne de 298,18 mm d'apport hydrique théorique aux nappes souterraines; ce qui est insignifiant.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore