NOTATIONS GENERALES
: décélération
: facteur d'amortissement en boucle ouverte
: facteur d'amortissement en boucle fermée.
CT : couple de frottement total de
freinage
Cf : couple de frottement sur un point
D : diamètre
: Différence de pression
E(t) : entrée
F : effort presseur délivré par l'ensemble des
pistons activés,
F : Force
FA et FB : efforts exercés par
les deux ressorts (A et B)
f : coefficient de frottement de glissement entre les
disques.
G(p) : Fonction de transfert en boucle
ouverte
H(p) : Fonction de transfert en boucle
fermée
Kf : coefficient de frottement
K : gain statique du système
: gain statique en bouclé fermée ;
kt : coefficient de raideur
Ksv : gain statique du servovalve
Kacc : gain statique de
l'accéléromètre
Kc : gain statique du Brake Pedal
Transmitter Unit (BSCU)
mt : masse du tiroir ;
Np : nombre de pistons actifs,
Nd : nombre de disques (stator + rotor) par roue,
Pa : Pression d'alimentation
Ph : pression hydraulique d'alimentation des
pistons,
Re : rayon extérieur de la partie
active de disque de friction
Ri : rayon intérieur de la partie
active de disque de friction
Sp : section d'un piston
S(t) : sortie
St : section du tiroir à ses
extrémités ;
tm : temps de monté
tr : temps de réponse
Va : vitesse de l'avion
Vg : vitesse de glissement
w : vitesse angulaire
: pulsation propre
: pulsation propre en boucle fermée ;
INTRODUCTION GENERALE
I. Problématique
Le freinage est l'une des fonctions vitales d'un avion, au
même titre que la propulsion ou la sustentation. C'est grâce au
frein que l'avion peut s'immobiliser après l'atterrissage, circuler au
sol en toute sécurité mais également s'arrêter en
cas d'urgence lors d'une interruption de décollage.
Que ce soit sur une bicyclette, une voiture ou un avion, la
problématique est la même : l'énergie cinétique
du véhicule en mouvement est, par suite de frottement transformée
en chaleur pour enfin se dissiper. Pour ce faire, un objet solidaire de la
structure du véhicule, le frein, vient frotter sur les disques en
rotation, ou sur un objet solidaire de la roue. Une différence, de
taille, entre les différents mobiles, réside toutefois dans
l'ordre de grandeur de l'énergie à absorber puisque celle-ci est
proportionnelle à la masse et au carré de la vitesse (½
mv2) du mobile en mouvement.
Les premiers avions n'avaient pas de freins. Ils n'en avaient
pas besoin ; leur masse et leur vitesse de décollage étaient
suffisamment faibles. Puis, la puissance des moteurs aidant, les avions ont
grossi, puis volé de plus en plus vite. On a alors équipé
leurs roues de freins extrapolés de ceux de l'automobile,
c'est-à-dire à tambours avec une commande indépendante par
côté, ce qui permettait aussi de prendre les virages à
basse vitesse.
Avec les réacteurs, les freins sont devenus critiques,
car ils étaient pratiquement les seuls moyens de ralentissement vraiment
efficaces.
Actuellement, les freins à disques permettent d'absorber
une forte énergie avec une masse raisonnable et des matériaux
permettant des températures, en fin de freinage, de plus en plus
élevées.
Parallèlement, la capacité de couple des freins
a nécessité une aide automatique pour éviter les blocages
de roues, puis assurer un rendement de freinage élevé, ce qui a
été possible grâce, en particulier, à l'introduction
de calculateurs électroniques analogiques, puis numériques.
Arrêter un avion lancé au roulage à plus
de 300 km/h en quelques centaines de mètres revient à absorber
une énergie supérieure à 1 milliard de joules en quelques
dizaines de secondes, soit environ 125 mégajoules par roue et frein,
même si le risque est de l'ordre de 1 pour 1 million de
décollages, c'est la mission extrême que doit assumer les roues et
freins.
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