5.2.1.3 Au niveau de la zone d'accueil
Malgré les propositions faites plus haut, les
conditions fourragères et hydriques excellentes (Andropogon
gayanus et Mékrou) vont continuer à attirer les transhumants
dans le parc au mépris de toutes les interdictions. A côté
donc de ces propositions, il conviendrait d'accroître la surveillance du
parc.
Les quatre postes de surveillance à savoir la Tapoa,
Koreygoungou, Karekopto et Boumba sont non seulement insuffisants en nombre et
en moyen humain pour les
220 000 ha du parc Niger mais aussi ces postes sont
très mal équipés en matériels. A ce niveau il
faut par exemple créer des nouveaux postes de surveillance dans
certains villages riverains du fleuve Niger à savoir Brigambou,
Talentegou, Bossia et Zorimoné tout en les dotant des
moyens matériels et humains pour une meilleure efficacité de
surveillance.
Afin de rendre plus efficace le système de
surveillance, il est important d'associer pleinement les populations de la zone
périphérique. Ces populations seront organisées par
exemple en brigades villageoises de surveillance qui viendront en appui aux
patrouilles forestières. Cette action combinée servira sans doute
à lutter contre surtout le pâturage illégal, le braconnage
et la pêche clandestine.
A la question, allez-vous changer de zone d'accueil, les
éleveurs enquêtés ont répondu unanimement non. Car
la seule alternative pour garder leur troupeau en vie durant la période
critique de saison sèche est d'exploiter les points d'eau et les
fourrages riches et abondants du parc. Partant de ces propos, il est important
de dégager des zones d'accueil officiels qui seront dotées des
points d'abreuvement, au niveau des trois parcs (côté Niger,
Burkina et Bénin) pour contenir les transhumants. Il faut prévoir
également des pistes balisées qui vont relier ces zones d'accueil
aux zones de départ des transhumants.
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