Pour une meilleure gestion du parc, il a été
créé plusieurs sous zones qui ont chacune un statut
réglementaire différent :
La zone tampon correspondant à une bande large d'une
quinzaine de kilomètres longeant la rivière Tapoa de la
frontière nigéro/burkinabé au fleuve Niger.
Elle n'est définie par aucun texte juridique mais la
réglementation de la Réserve et du parc y est appliquée
formellement : aucune culture, aucun pâturage, aucune habitation n'est
toléré hormis le village de Moli Haoussa (situé à
l'entrée de cette zone tampon) et le village de la Tapoa (situé
à la limite Nord du Parc sur la rivière Tapoa) qui abrite
l'administration forestière chargée de la surveillance du
parc.
La Réserve Totale de Faune de Tamou d'une superficie
de 140.000 hectares, est créée huit ans après le parc
notamment le 8 août 1962 dans le but d'améliorer la protection du
Parc du W. Malgré, son statut de réserve cette zone est
actuellement densément peuplée. Elle abrite plusieurs villages
(Tamou, Alambaré, Tchoura, Leledji). Cette pression démographique
s'accompagne de l'extension des activités humaines en direction du Parc.
Initialement, cette Réserve bénéficiait d'une
réglementation reposant sur :
- permis de visite obligatoire,
- tout acte de chasse ou de capture est formellement
interdit,
- toutes construction des nouvelles habitations ou campement,
le défrichement des nouvelles terres, la coupe d'arbres et la
pêche sont également interdites,
- il n'est toléré que quelques cueillettes et
le ramassage de bois morts. De nos jours, ces textes ne sont pas
appliqués face la pression démographique croissante, induisant
à son tour une pression agricole et pastorale sans
précédent. Au cours de nos investigations sur le terrain, il a
été noté la présence massive des éleveurs
pratiquant le pâturage dans cette réserve (Pemboi) d'une part et
d'autre part les alentours du village de Tamou sont soumis à un
défrichement intense (les arbres sont coupés et
brûlés) pour la création des nouvelles terres de
cultures.
La zone d'Aïnoma correspondant à la partie nord
est de la Réserve Totale de Faune de Tamou soit 64.000 hectares, est
créée en 1976 par les autorités nigériennes pour
solutionner le problème de terres de migrants (en majorité des
djermas) venus des régions septentrionales du département de
Tillabéry, secoués par la sécheresse de 1984. Ces migrants
agriculteurs sont venus s'ajouter aux pasteurs peuls qui y vivaient
déjà. Cette cohabitation, a fait de cette zone un noyau des
tensions foncières. Cette situation se traduit par une pression de plus
en plus forte sur les ressources du parc.
La Réserve Partielle de Faune de Dosso Sur la rive
gauche du fleuve Niger : elle fut créée en 1962, et couvre une
superficie de 306.000 hectares allant de Kirtachi au nord et Gaya au sud. Dans
cette zone aucune réglementation n'est appliquée, parce que les
paysans défrichent à leur gré les terres. C'est aussi une
zone de tension entre agriculteurs et éleveurs, du fait des champs
pièges qui entourent
les points d'eau (le cas de Fetto Gaba Gaba à
Sambéra) ou alors ce sont les aires de pâturages qui disparaissent
complètement.
Le plateau de Kouré d'une superficie de 5.000ha,
servant de refuge aux dernières espèces de Girafes, qui est
désormais prise en compte par le programme ECOPAS pour une meilleure
protection.