2.2 Contrainte aux niveaux des placements :
L'assurance est une société
financière dont les bénéfices et les rendements
dépendent des aléas futurs et de facteurs externes (exemple: la
date de réalisation du sinistre pour ses assurés).
La gestion de ses actifs financiers est indispensable pour garantir
son fonctionnement et être apte à payer les ménages dans
l'échéance.
L'assurance se base sur une inversion du cycle de production
qui l'oblige parfois à rembourser les dommages plutôt que
prévus ; ses résultats dépondront donc de sa
capacité à évaluer le risque afin de prendre des mesures
adéquates pour les minimiser. Comme on avait
cité au paravent, la société d'assurance se
caractérise par une inversion du cycle de production puisqu'elle
encaisse le montant de la prime avant de payer les prestations dues. Les
sociétés d'assurance ignorent les charges réelles de ses
assurés du fait du décalage qui peut y avoir lieu entre la
survenance du sinistre et son règlement effectif. Ainsi, les
sociétés d'assurance essayent de gérer efficacement ses
placements pour garantir leur solvabilité.
Les sociétés d'assurance se caractérisent
par des placements à long terme dépassant des années et
même des décennies (le cas de l'assurance vie), ces placements
permettent aux sociétés d'assurance de disposer d'une somme
importante d'argent qu'elle investit sur le marché financier afin de
mieux gérer ses risques et minimiser les fraudes qui peuvent freiner son
fonctionnement. Les différents placements d'une société
d'assurance peuvent être représentés ainsi:
Ø Les valeurs mobilières :
elles sont constituées essentiellement par les actions et les
obligations.
Ø Les actifs immobiliers: ils sont
représentés par les immeubles bâtis et les terrains; Ces
immeubles sont évalués à leur prix d'achat ou de revient
diminué des amortissements effectués, cette évaluation des
actifs immobilier a fait l'objet de plusieurs critiques à long terme,
ainsi la comptabilisation aux couts historiques a prouvé des
insuffisances.
Ø Les autres formes de
placements : les sociétés d'assurances ont la
possibilité d'investir leurs fonds sur le marché monétaire
; ou l'acquisition d'actions des sociétés d'assurance et de
réassurance étrangères ou encore les quittances non
encaissés nettes de taxes et de commissions.
Par conséquence les sociétés d'assurance
doivent bien gérer leur portefeuille d'actif afin de garantir la
rentabilité souhaitée ou fixée. Pour ce faire, nombreuses
méthodes sont mises au point pour répondre à ce besoin et
pour mettre en relief le lien entre le risque et le retour sur
investissement.
La gestion du portefeuille est un domaine
privilégié dans la théorie financière permettant
de mieux protéger les sociétés. Cependant, les approches
traditionnelles qui différent en apparence, retiennent toutes le
principe d'évaluation de la valeur créé, à savoir
le différentiel entre la valeur prévisionnelle et la valeur
réalisée.
Le but de ces différentes approches était
d'élaborer des règles d'allocations optimales des capitaux, elles
reposent sur les principes d'évaluation de la performance sous le
critère de la valeur actualisée des flux. Les régulateurs
se sont également intéressés à ces questions afin
de mettre en oeuvre les différents scenarios possibles et
d'élaborer une stratégie d'allocation optimale des actifs.
Néanmoins, les modèles recommandés à cet
égard présentent quelques défaillances.
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