CONCLUSION
En définitive, nous disons qu'au cours de notre
étude sur les forces et les faiblesses du Système National
d'Information Sanitaire et son application en province, en occurrence la
province du Katanga, nous avons découvert que des performances du SNIS
existent et sont palpables du fait que le Système National d'Information
Sanitaire facilite la circulation de l'information dans les différentes
structures sanitaires de la province et du pays tout entier permettant ainsi de
mieux connaitre l'état sanitaire du pays.
Après analyse des résultats de notre
étude qui s'est étendue sur la province du Katanga et plus
précisément le district sanitaire de Lubumbashi, nous avons pu
constater que le taux de participation des structures des soins de
deuxième et troisième échelon au Système National
d'Information Sanitaire est élevé soit 100% (cfr. Tableau XII :
La participation des structures des soins au SNIS). Et la participation des
tous les districts de santé à l'information sanitaire est
effective.
Les différents districts sanitaires de la province du
Katanga savent ainsi faire l'état des lieux sanitaires des
différentes zones de santé sous leur juridiction, connaitre les
sites d'éclosion des maladies ainsi que l'état des besoins des
différentes structures des soins sous leur juridiction pour une
décision locale appropriée et en transmettre rapport à la
Cellule Provinciale de la Santé qui décide au niveau provincial
et transmet à son tour un rapport au niveau national. Le SNIS permet
ainsi une notification plus rapide des cas des maladies à potentiel
épidémique (épidémies, pandémies, etc.).
En ce qui concerne les faiblesses du SNIS, nous avons pu
déceler les failles suivantes dans l'application du SNIS en province et
plus particulièrement dans le district sanitaire de Lubumbashi:
· l'absence des ressources financières (cfr.
Tableau IV.A). Nous avons observé que 2 bureaux centraux de zone de
santé sur un total de 13, soit 15,4% des structures de liaison disent
avoir les ressources financières nécessaires à la
réussite du SNIS.
· Un manque très accentué de véhicule
pour les descentes sur terrain en vue des missions de supervision et de
contrôle et ce, à tous les niveaux en province.
· Le manque de motivation du personnel (absence d'une
rémunération suffisante).
· La multiplicité des logiciels pour l'encodage des
données récoltées dans les structures de soins.
· Un faible équipement, voir même un
équipement inexistant dans les structures des soins et certains bureaux
de liaison.
· Un problème de régularité
d'envoie des rapports SNIS par les structures des soins et les districts de
santé et, très souvent, un problème de retard dans le
rapportage des cas.
· Une inadéquation de l'intégration du
nouveau cadre normatif du SNIS vu le manque d'ordinateurs dans les structures
des soins et les bureaux de liaison, etc.
· Une irrégularité de la transmission du
feed-back ou retro information aux structures génératrices de
l'information.
La liste que nous venons de donner n'est pas exhaustive, les
faiblesses du SNIS dans son application en province sont multiples et nous
pensons que des études futures sur le sujet sauront en dénombrer
d'autres, entre autres celles de la participation des structures du premier
échelon.
Pour palier à toutes ces faiblesses le gouvernement doit,
dans un premier plan, allouer à la santé un budget
conséquent qui équilibrerait la balance et qui rendrait au SNIS
son efficacité.
SUGGESTIONS
A la suite de notre étude sur les forces et les
faiblesses du Système National d'information Sanitaire et son
application en province, nous tenons à suggérer aux
différentes autorités les idées suivantes :
· aux autorités politiques et administratives, nous
suggérons de mettre en Suvres des mesures nécessaires et
suffisantes pour allouer tous les niveaux du Système National
d'Information Sanitaire et au secteur de la santé les ressources
financières et matérielles nécessaires pour assurer leurs
missions respectives ;
· aux autorités sanitaires et responsables des
structures des soins : de concevoir un plan d'action qui vise à
améliorer la qualité et le rendement du secteur de la
santé et de ses services annexes et ce, en tenant compte du SNIS ;
· aux partenaires du Ministère de la Santé
publique d'allouer à ce secteur toutes les ressources dont les besoins
se font ressentir et de mettre en pratique les décisions,
résolutions et promesses qu'ils prennent avec le Ministère ;
· au personnel affecté au SNIS, de continuer
à travailler avec ardeur car des jours meilleurs sont à venir.
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