4.3 Implications des politiques et recommandations
Compte tenu des r'esultats identifi'es au cours de cette
'etude, force est de constater que la s'ecurit'e sociale reste un frein pour
les autorit'es camerounaises, dans la mise sur pied des strat'egies de
croissance. L'on constate d'une part qu'àlong terme, les d'epenses de
prestations sociales de la CNPS, nuisent au taux de croissance du PIB par
tête et d'autre part, que les recettes contribuent très peu a`
l''evolution de cette croissance. Face a` cette situation, les autorit'es
camerounaises par le biais de la CNPS, doivent orienter des d'ecisions de
politiques 'economiques visant a` r'esoudre deux choses :
? accroàýtre consid'erablement le niveau des
recettes de prestations sociales; ? freiner l'augmentation des d'epenses de
prestations sociales62 ;
Les recommandations que nous proposons a` cette effet ont une
double orientation, dont l'une ne peut se faire sans l'autre. La solution
principale sera d'effectuer des strat'egies pour que l'augmentation des
recettes de s'ecurit'e sociale de la CNPS, soit de loin plus forte
62il ne s'agit pas de réduire les
dépenses, mais de contrôler leur augmentation par rapport aux
recettes
que celle des dépenses. Dans le but de faire de la
sécuritésociale un moteur de la croissance économique au
Cameroun, les solutions suivantes sont proposées :
o Accroàýtre le niveau des recettes de prestations
sociales;
Il s'agira ici :
+ de chercher d'autres sources de financement pour que les
recettes puissent agir significativement sur la croissance
économique;
+ d'augmenter les taux de cotisation mis en place depuis la
création de la CNPS; + d'augmenter le niveau du SMIG (ou plus
globalement du niveau des salaires); + de réduire la pauvreté, en
prenant en charge les populations les moins nanties
au Cameroun, non concernées par la
sécuritésociale.
+ de développer d'autres champs de la
sécuritésociale non encore pris en compte au Cameroun;
· Freiner l'augmentation des dépenses de
prestations sociales
Concernant le ralentissement de l'évolution du niveau des
dépenses de sécuritésociale, il s'agira :
+ de contrôler l'évolution du niveau des
dépenses de la branche VID par rapport au niveau des recettes, en fixant
l'âge de la retraite en fonction des différents types de
travailleurs63 ;
+ de sensibiliser les employeurs a` plus de protection de
leurs employés, afin de diminuer le niveau des risques sociaux, dans le
but de réduire l'invaliditéet les décès;
+ en cas de surnombre des retraités, de créer une
caisse spéciale pour les prestations de vieillesse;
+ de freiner au maximum le rythme des retraites anticipées
par les travailleurs; + de compenser le niveau des dépenses de
prestations VID, par des subventions étatiques, en cas de leur
augmentation plus forte que celle des recettes;
63le niveau 'elev'e des d'epenses de retraite est
expliqu'e par le fait que la plupart des travailleurs partent en retraite a` un
àage 'equivalent (60 ans)
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