Conclusion générale
Le but principal de cette 'etude 'etait d'identifier une
relation de long terme entre les d'epenses de prestations sociales de la CNPS
et la croissance 'economique au Cameroun. Il s'agissait aussi d''evaluer
l'impact de ses d'epenses sur l''evolution du niveau de croissance du PIB par
tête. Tels 'etaint les objectifs principaux du pr'esent travail intitul'e
»Prestations sociales prises en charge par la CNPS et croissance
économique au Cameroun». La pr'esente 'etude a permis d'approfondir
deux 'el'ements dont la situation des systèmes de s'ecurit'e sociale en
Afrique, plus pr'ecisement le cas du Cameroun et le ràole de la
s'ecurit'e sociale dans l''economie camerounaise.
Les r'esultats auquels nous sommes parvenus, montrent que la
s'ecurit'e sociale est un secteur qui d'efavorise la croissance 'economique au
Cameroun. En effet l'on constate que lorsque les d'epenses de prestations
sociales r'eduisent le taux de croissance du PIB par tête a` long terme,
les recettes viennent agir positivement mais faiblement a` l''evolution de la
croissance 'economique.
L'aboutissement a` ses r'esultats est bas'ee sur une solide
technique d'estimation 'elabor'ee dans ce travail. Pour atteindre les objectifs
fix'es, nous avons utilis'e un modèle de type VECM pour analyser la
relation entre les d'epenses de prestations sociales et le taux de croissance
du PIB par tête. Ce modèle est principalement inspir'e de la
th'eorie, des travaux de Cashin (1994) et de ceux de Ajorna et al (2002). Au
moyen de ce modèle, nous avons estim'e les relations de long et de court
terme de la croissance 'economique. Nous avons identifi'e qu'àcourt
terme, l'investissement public et les recettes r'eduisent le niveau de la
croissance 'economique au Cameroun. Les d'epenses de prestations sociales quant
a` elles favorisent a` court terme l''evolution de la croissance 'economique au
Cameroun. Ces r'esultats sont contrevers'es dans le long terme.
Ces r'esultats viennent une fois de plus confirmer le
problème de la mise en place d'un système de s'ecurit'e sociale
ad'equat au Cameroun. Pour r'esorber ce problème, l'Etat(ou la CNPS)
devrait appliquer des politiques permettant d'accroàýtre le
rythme de d''evolution des recettes de prestations sociales et de freiner celui
des d'epenses. L'une des solutions a` ce problème est d'agrandir le
champ d'application de la s'ecurit'e sociale, pour que celle ci couvre un
maximum de personnes. Ces conclusions rejoignent les propositions 'enonc'ees
par l'OIT pour r'esoudre le problème des systèmes de s'ecurit'e
sociale dans les pays africains subsahariens.
La r'ealisation de cette 'etude a b'en'efici'e d'une solide
m'ethodologie d'estimation, ainsi qu'une fiabilit'e et une disponibilt'e des
donn'ees. Nous avons principalement utilis'e deux sources de r'ef'erence dans
la confection des donn'ees statistiques. Il s'agit du CD-Rom de la Banque
Mondiale(WDI, 2010) pour receuillir les donn'ees sur le PIB par tête et
l'investissement public, et des comptes administratifs ainsi que des annuaires
statistiques de la CNPS pour être en possession des donn'ees sur les
d'epenses et recettes de prestations sociales.
La m'ethodologie d'estimation utilis'ee est la m'ethode de
coint'egration de Johansen(1998). Une technique très utilis'ee dans les
estimations des relations de long et de court terme, entre les variables non
stationnaires en niveau.
A partir d'une m'ethodologie bien 'elabor'ee et des sources de
donn'ees fiables, nous sommes parvenus a` des r'esultats certains et
convaincants. Toutefois, aucune oeuvre humaine n''etant parfaite, ce travail
souffre d'un certain nombre de limites, dont leur prise en compte apporterait
de meilleures r'esultats que ceux 'enonc'es plus haut :
? la diversit'e des sources d'information dans les analyses
peut contrecarrer les attentes relatives a` ce travail;
? la non prise en compte du capital humain dans notre
modèle d'estimation de la croissance 'economique, faute du manque
d'informations;
? le petit nombre d'observations (31) sur l'ensemble des
donn'ees, pourrait influencer les r'esultats obtenus dans notre modèle
d'estimation;
? les tests de stationnarit'e effectu'es (ADF et PP) sont
limit'es. L'utilisation du test de Kap'etanios prenant en compte des dates de
rupture dans nos estimations, pourrait am'eliorer les r'esultats de ce
travail.
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