4.2.2 Sensibilitéde l'économie camerounaise
suite aux chocs d'investissement et de sécuritésociale
Le but principal de notre 'etude est d'analyser l'effet des
d'epenses de prestations sociales de la CNPS, sur l''evolution de la croissance
'economique. Pour analyser comment r'eagit le taux de croissance du PIB par
tête suite aux 'evènements al'eatoires d'investissement et de
s'ecurit'e sociale, nous pr'esentons les effets de choc de l'investissement et
de la s'ecurit'e sociale, sur la croissance 'economique au Cameroun.
Fonctions de réponse impulsionnelle
Les graphiques pr'esent'es ci-après illustrent les
r'eactions de la croissance 'economique suite a` un choc effectu'e sur chacune
des variables explicatives du modèle.
Figure 4.1 : Réaction de la croissance du PIB par
tête suite aux chocs
Source : Sortie Eviews
Les différentes figures61
présentées ci-dessus viennent en effet confirmer les
résultats obtenus lors de l'interprétation des relations de long
et de court terme.
61les fonctions de réponse impulsionnelle sont
réalisées sur une période de 20 ans
Suite a` un choc effectu'e sur les d'epenses de s'ecurit'e
sociale, se g'enère sur le niveau de la croissance du PIB par
tête, un effet n'egatif faible durant la première ann'ee. A partir
de la deuxième ann'ee et au fil du temps, cet effet n'egatif augmente
très fortement. On remarque d'après la figure de r'eponse de
LPIBRH suite a` un choc de LPRESTTOT, que la courbe d'ecroàýt
consid'erablement. Ce r'esultat vient confirmer l'effet n'egatif et
significatif a` long terme des d'epenses de prestations sociales de la CNPS sur
la croissance 'economique d'etermin'e a` la section pr'ec'edente (effet
n'egatif expliqu'e par la branche VID). On peut aussi constater de ce
graphique, que l'effet est significatif jusqu'àla 10e ann'ee.
A partir de cette ann'ee l''evolution de l'effet est constante.
En ce qui concerne l'investissement public, le r'esultat
obtenu sur le graphique vient une fois de plus v'erifier l'hypothèse de
relation positive entre la croissance du PIB par tête et le niveau des
investissements. En effet, le graphique sur la r'eponse de LPIBRH face a` un
choc sur LINVP, montre que la courbe est croissante et ceci de manière
significative. Nous pouvons donc dire que la s'erie LPIBRH repond parfaitement
au choc de LINVP. Après la 10e ann'ee, la courbe 'evolue de
manière constante et l'effet du choc des investissements sur la
croissance 'economique devient moins significatif.
Dans le cas des recettes de s'ecurit'e sociale au Cameroun,
l'impulsion d'un choc sur ces dernières, entraàýne un
effet positif relativement faible sur la croissance 'economique. Durant la
première ann'ee, cet effet est nulle. Il commence a` augmenter a` partir
de la deuxième ann'ee, o`u l'on constate un l'eger accroissement de la
courbe de reponse de la s'erie LPIBRH suite a` un choc de la s'erie LRECTOT.
Cette figure montre effectivement que l'effet des recettes de la CNPS sur la
croissance 'economique au Camerounest est positif, mais faible dans
l''evolution a` long terme.
L'effet positif et non significatif des recettes de s'ecurit'e
sociale sur le taux de croissance du PIB par tête, s'explique par le fait
que la CNPS fixe au pr'ealable le niveau de ces recettes (en fonction du nombre
d'assur'es). Elle d'efinit en effet un seuil (en se basant des textes
'etablies) pour chaque branche, au delàduquel elle ne peut franchir. Le
disgnostic de la figure F3 montre effectivement que les recettes de branches
sont fix'ees avant toute activit'e. Les courbes REC AF (recettes de la branche
des allocations familiales) et REC VID (recettes de la branche VID) sont quasi
identiques, malgr'e quelques d'ecalages (en 1986, 2007 et 2008). En effet, les
recettes de s'ecurit'e sociale sont fix'ees de manière a`
ce que les banches d'allocation familiale et de VID,
repr'esentent chacune une part de 40 % des recettes. L''evolution des recettes
ou cotisations est par cons'equent contraint par les textes mis en place. Ce
qui explique pourquoi les recettes ont a` long terme, un effet non
significatif.
L'analyse des fonctions de r'eponse impusionnelle confirme
effectivement les r'esultats d'etermin'es dans l'estimation de la relation de
long terme. Qu'en est-il de la d'ecomposition de la variance de l'erreur de
pr'evision?
D'ecomposition de la variance
La d'ecomposition de la variance des erreurs de pr'evision
d'etermine pour chacune des innovations, sa contribution a` la variance des
erreurs. Comme dans notre modele, la croissance du FIB par tête est la
variable dont on mesure l'effet r'esultant d'une r'eaction des autres s'eries,
nous n'analyserons que sa d'ecomposition de la variance.
Tableau 4.5 : D'ecomposition de la variance des erreurs de
pr'evision de la croissance du
PIB par tête
Source : Sortie Eviews
Suite aux r'esultats du tableau 4.5, en premiere ann'ee la
d'ecomposition de la variance des erreurs de pr'evision de la croissance
'economique est due a` 100 % a` ses propres innova-
tions. Cette ann'ee, il n'y a aucun effet d'innovation des
autres variables (r'esultat tout fait l'egitime).
A partir de la deuxième ann'ee, le choc de
l'investissement public sur le taux de croissance du PIB par tête, domine
celui des d'epenses et des recettes de prestations sociales (20,13 % contre
1,25 % et 0,014 %). L'effet cependant des recettes de prestations sociales
prend peu a` peu de l'ampleur. Celui des d'epenses de s'ecurit'e sociale reste
en effet important.
Ces r'esultats viennent en effet conforter ceux obtenus des
fonctions de r'eponse impulsionnelle. De manière g'en'erale, nous notons
que seul l'investissement public admet un effet positif a` long terme,
sensiblement important sur l''evolution de la croisance 'economique au
Cameroun. Les recettes de prestations sociales a` long terme, agissent
très peu sur la croissance 'economique. Quant aux d'epenses de
prestations sociales, a` long terme elles viennent nuire le niveau de la
croissance 'economique au Cameroun. Cependant, nous notons n'eanmoins un effet
positif a` court terme des d'epenses de prestations sociale de la CNPS sur le
taux de croissance du PIB par tête au Cameroun. Cette situation de la
s'ecurit'e sociale face a` l''economie camerounaise nous pousse a` proposer un
certain nombre de recommandations.
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