1.2. ETAT DE LA QUESTION
D'emblée, on peut dire que la littérature sur la
question est plus ou moins abondante. Ici, il nous paraît judicieux de
passer en revue d'abord quelques écrits récoltés qui
traitent de l'application du Droit international humanitaire, puis ceux
consacré aux conflits armés en RDC.
En effet, dans son article intitulé « le
Droit international humanitaire et l'avenir du Droit congolais », le
Professeur ANDENDE APINDIA tente de relever quelques pans de faiblesse
du Droit congolais au regard de la mise en oeuvre des accords internationaux
spécifiquement ceux relatifs au Droit humanitaire international. Il
décèle d'une part peu de disposition particulière, dans
l'arsenal juridique congolais, qui favorisent l'application du Droit
international humanitaire et du droit international des droits de l'homme.
D'autre part, des violations récurrentes de leurs règles en
période de paix tout comme de conflit.
Par ailleurs, par rapport au conflit armé en
République Démocratique du Congo, des scientifiques ne sons pas
restés indolents pour y consacrer quelques cogitations.
A ce titre, KISHIBA FITULA Gilbert dans son analyse
sur « la communauté internationale face à la crise en
République Démocratique du Congo : l'état des faits
et l'état de droit » s'emploie à stigmatiser la
reconnaissance tardive du conflit armé en RDC par la communauté
internationale et l'envoi d'une force compétitive (MONUC) dont le
bénéficiaire n'est qu'une portion de la population.
En conclusion, retenons tant sur le Congo que sur les Grands
lacs, est considérable : sources belges, française,
anglo-saxonne d'une part, africaine (principalement congolaises) d'autre part
avec des approches différentes. Cependant, notre réflexion se
fixe comme tâche primordiale d'étudier les difficultés
liées à la mise en application du Droit international humanitaire
lors des conflits en RDC.
1.3. PROBLEMATIQUE
La problématique, c'est l'ensemble construit autour
d'une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes
d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisi. Très simplement,
elle est à concevoir comme une question ou un ensemble des questions
autour de laquelle ou desquelles gravitera une analyse scientifique.
En effet, quand surviennent les conflits armés,
à l'instar de toute éruption volcanique, l'on s'attend à
des désastres. L'on assiste à des pertes en vies humaines et
à de destruction des sociétés et économies. Et, le
Droit international humanitaire appelé à s'appliquer en pareilles
situations ne les interdits pas.
Certes, il s'efforce d'atténuer les effets de la
guerre, d'abord en imposant des limites à la manière admise de
faire la guerre c'est-à-dire au choix des moyens et des méthodes
employées pour la conduite des hostilités, et ensuite en imposant
aux belligérants, d'épargner et de protéger les personnes
qui ne participent pas ou plus aux hostilités.
A vrai dire, l'observance de telles règles en plein
conflit armé semble poser toujours problème. La RDC, au coeur de
l'Afrique, est restée longtemps embrasée par un conflit
armé aux effets les plus néfastes au point que d'aucuns parlent
de la « guerre orientale ». Celui-ci c'est-à-dire le
conflit armé en République Démocratique du Congo,
au-delà des objectifs politiques visant la conquête du pouvoir a
eu cependant des visées nocives et inavouées dont
témoignent si gravement et si malheureusement les massacres, sinon le
génocide de tant de victimes innocentes.
Le conflit armé survenu en RDC a été
mené en violation flagrante permanente des normes du Droit international
humanitaire alors que l'obligation incombe aux belligérants de respecter
ou de faire respecter les règles du Droit international humanitaire ne
parvient-il pas par ses mécanismes, à s'imposer en situations des
conflits armés, particulièrement celui de la RDC ? bien
plus, quels mécanismes doivent être mis en oeuvre finalement pour
assurer l'application ou mieux le respect de ce Droit ?
|