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Capital risque au maroc realites & perspectives

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par SAMIR BELAHSEN
BMU GENEVE - EMBA 2010
  

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3.3.1.5 MESURES FISCALES ADDITIONNELLES.

En l'absence de toute possibilité d'intégration fiscale et du régime mère fille il reste impossible d'imputer les pertes d'une société sur les bénéfices d'une autre société. De même les charges de holding ne peuvent être imputées sur les bénéfices de la cible.

En France il existe une option en matière d'impôt sur les sociétés qui permet une imposition du groupe de manière globale. La seule société qui acquitte l'impôt sur les sociétés est la société tête de groupe.

Le régime Français de l'intégration fiscale règle le problème des sociétés qui ont des participations de 95% et plus dans leurs filiales. Le régime mère fille par contre est un régime d'option qui permet d'éviter la double imposition sur le bénéfice réalisé par une filiale dès que la maison mère détient plus de 5% depuis plus de deux ans.

Dans l'état actuel de la réglementation Marocaine une opération LBO (leverage buy out) n'aura pas d'effet de levier financier à moins de faire fusionner rapidement le holding de reprise et la cible, encore faut il que ce soit possible et d'accepter le risque de tomber dans les interdictions de l'article 280 de la loi 17/95.

L'autre technique que l'on peut être tenté d'utiliser est de charger à outrance les managements fees. Là le risque fiscal est évident et dans le cas de problème le risque pénal aussi. L'entreprise Marocaine connaît de véritables mutations. L'attachement à l'affaire familiale est de moins en moins fort, l'entreprise devient un actif comme autre, le besoin de formules de transmission est réel. Le LBO en est une. Il ya lieu donc de mettre en place un cadre fiscal permettant d'imputer les pertes d'une société sur les bénéfices d'une autre société (sous forme de crédit d'impôt par exemple) et d'imputer les frais d'acquisition et les charges d'intérêt sur les bénéfices de la cible pour faire jouer pleinement l'effet du levier.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo