3.3.2 UNE NOUVELLE DYNAMIQUE DES ACTEURS
Nous avons traité au niveau du chapitre
précédent ce que nous croyons nécessaire comme
évolution du cadre législatif.
Cependant, le développement du secteur ne pourra se faire
sans une nouvelle dynamique de ses acteurs.
Cette dynamique est nécessaire même à
l'évolution du cadre législatif, à la promotion du secteur
et à son développement.
3.3.2.1 LES APPORTEURS DE CAPITAUX
Nous avons noté une quasi absence des compagnies
d'assurances.
Les banques sont par contre très présentes, elles
devraient trouver dans les plans sectoriels de développement une
meilleure visibilité pour les différents secteurs. Les
institutionnels privés sont donc appelés à insuffler cette
nouvelle dynamique.
Pour les institutionnels publiques, nous pensons que les
régions peuvent beaucoup apporter au développement du capital
risque ce qui permettrait d'améliorer la dispersion géographique
du secteur qui reste concentré sur l'axe KENITRA-EL JADIDA.
L e grand chantier de régionalisation devrait accroitre le
rôle des régions dans le développement économique,
les fonds régionaux seraient de bons outils.
Les investisseurs privés pourront profiter des
partenariats publics privés et de la visibilité qu'offrent
différents programmes d'investissement. Ceci étant valable aussi
bien pour les nationaux que pour les étrangers.Les business angels qui
commencent à s'organiser en réseaux et en associations devraient
eux aussi s'associer à cette nouvelle dynamique.
C'est en 2008 que la première association de business
Angels a vu le jour: ATLAS BISINESS ANGELS. Elle privilégie les secteurs
NTIC, ENERGIE, IMMOBILIER ET BIOTECHNOLOGIE.
3.3.2.2. LES CAPITAL-RISQUEURS
Les professionnels marocains de l'intermédiation ont une
solide réputation de professionnalisme et de compétence. Leur
rôle dans cette nouvelle dynamique est primordial, la promotion du
secteur et de ses métiers est dans le coeur de leur rôle. L'AMIC
est créée par l'article 49 de la loi 41/05 qui oblige toute
société de gestion à y adhérer. Elle est
chargée par la loi :
· De veiller et sensibiliser ses membres sur l'observation
des dispositions légales et réglementaires.
· De porter à la connaissance de l'administration et
du CDVM tout manquement dont elle aurait connaissance.
· D'étudier les questions intéressant
l'exercice de la profession, notamment l'amélioration des techniques du
capital risque, la création de services communs, la formation du
personnel et les relations avec les représentants des
employés.
· De représenter la profession vis-à-vis des
pouvoirs publics ou tout organisme national ou étranger, ce pouvoir est
exclusif ( article 52 de la loi 41/05).
L'AMIC pourrait à notre avis être le premier
défenseur du développement du secteur. Elle devrait en avoir les
moyens. Dans ce sens « L'AMIC oeuvre sur deux études dont une
est relative aux statistiques sur le capital investissement au Maroc alors que
la seconde a pour objet un benchmark juridique et fiscal de la place marocaine
par rapport à d'autres économies similaires .... ».Les
résultats des deux études devraient permettre à L'AMIC de
jouer pleinement son rôle dans le développement du secteur.
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