2) Transmission de la crise via le commerce
international
Le commerce international est un ensemble de
mécanisme qui décrit les relations de l'échange entre les
différents pays. Cet échange concerne les biens, services,
capitaux... et a connu une nette progression depuis la fin des années
1950 en raison des multiples reformes intervenu dans le système
commercial mondial. Les raisons de l'expansion du commerce mondial les plus
récitées sont entre autres :
§ la disparition des barrières artificielles et
protectionnistes notamment l'abaissement progressif des droits de douanes et
libéralisation des frontières dans le cadre des accords
multilatéraux mis en place par les organismes internationaux (GATT,
OMC...).
§ Le développement et sophistication des moyens de
communication et de transport ainsi que l'abaissement de leur coût.
§ La croissance spectaculaire des firmes multinationales
et la création d'une division internationale du travail garantissant
leur libre délocalisation
§ La montée de certains pays dits émergents
dans le commerce mondial.
Des raisons ci-dessus, on remarque que l'expansion du commerce
mondial est surtout l'oeuvre des transformations advenu dans toute la
sphère économique. De ce fait les économies du monde sont
de nos jours interconnectées. De plus le système de paiement pour
le fonctionnement normal de l'économie a suivi également des
transformations dites de « 3D » :
Ø La
Déréglementation : libéralisation
financière qui passe par un démantèlement des
barrières pour répondre à l'accroissement des volumes
échangés et une dématérialisation par la mise en
place d'un système informatique des cotations.
Ø Le Décloisonnement : en
cela il faut comprendre l'élimination de tout ce qui empêche la
libre communication.
Avec ce système, les places financières
fonctionnent à l'échelle mondiale et 24 H/24 en permanence
grâce à l'interconnexion et aux réseaux informatiques. Il
s'agit d'un marché unique de capitaux. Ce marché mondial permet
à tout investisseur ou emprunteur de rechercher le meilleur
rendement.
Ø La Désintermédiation
bancaire :
ï Le rôle des banques est modifié.
ï Un réel développement du marché
des capitaux en volume de transactions financières.
ï Le développement du marché des capitaux
est mondial. L'importance croissante des flux de capitaux est un
élément important de la mondialisation financière ;
à titre d'exemple les flux de capitaux valent environ 50 fois plus
importants que les flux réels du commerce international.
Ces multiples changements intervenus dans l'économie
mondiale connaissent un certain nombre des effets aussi positifs que
négatifs. S'agissant des effets positifs, la globalisation
financière internationale a entraîné une diminution des
coûts de financement du fait de la concurrence, moindre recours au
financement intermedié et la protection offerte par les nouveaux
instruments. Elle est aussi la conséquence positive d'une meilleure
allocation des ressources entre les pays à capacité et ceux en
besoin de financement. Du coté négatif, c'est surtout
systémique lié même à l'environnement financier. En
effet, le bouleversement dans ce domaine a occasionné une
interdépendance financière de tous les acteurs nationaux et
internationaux. La déconnexion de la "sphère financière"
vis à vis du réel, qui développe des "bulles
spéculatives" touche tout le système, entraînant ainsi une
perte d'autonomie des politiques monétaires nationales et les mouvements
de capitaux rendant difficile la création monétaire et son
contrôle effectif. Les taux d'intérêt maintenus à un
niveau élevé évitent la fuite de capitaux (les attire
même) mais découragent à la croissance (placement
privilégié à l'investissement). Les taux de change et les
taux d'intérêt sont contrôlés par les organismes
internationaux (FMI, Banque mondiale) et restent liés à
l'évolution des placements d'acteurs privés.
En d'autre terme, outre l'interdépendance sur le
marché des capitaux, un tel cas se transpose sur le marché des
biens et service. Des nombreux auteurs experts en économie international
ont élaboré des bases théoriques expliquant la
dépendance des pays en matière des échanges. A titre
illustratif on peut énoncer les américains POSNER, VERNON ou
encore les français Maurice Allais, B.L DUCHENE. Les premiers ont
montré l'écart entre les pays et la manière de
délocalisation ou propagation de la production à travers le monde
et les seconds ont démontré les flux des échanges entre
les pays à niveau de développement comparable. De même il
en existe d'autres adeptes comme ceux qui montrent l'importance des
échanges selon la différenciation de produit. Ces derniers
formulent que les pays à niveau de développement semblables
échangent des biens semblables. Ainsi les pays sous
développés (PSD) restant dépendant des pays
développés en matière de leur commerce extérieur
ressentent le plus vite une récession (qui se transmet par les relations
d'échanges) dans ces pays dits de centre [Samir Amin]. En
outre, les pays développés effectuent les échanges des
biens différenciés entre eux, et donc partage plus vite les
effets positifs ou négatifs de la conjoncture. On constate alors un
moindre marasme né dans un pays (développé) peut
être transmis à l'autre et les PVD sont directement
infectés. Ainsi la crise de subprime eue les base de sa transmission
dans telle réglementation de marché financier et de structure du
commerce international.
|