3) Les reformes des systèmes à l'origine de
la crise
Dans toute l'histoire, les crises n'apparaissent pas
là ou elles ont assailli. En effet ceci est du toujours à la
rigueur que les responsables et autorités définissent afin de
prévenir le risque de même type. La crise dite de subprime qui est
apparue en 2008 aux Etats-Unis ayant dévasté l'économie
mondiale en moins d'une année a fait l'objet des multiples politiques
pour réduire son intensité surtout sur les nations les moins
favorisées. Du fait de ses origines financières, elle a mi en
exergue le besoin pressent d'une régulation de certains segments de
marché financiers mondiaux. Dans ce sens, plusieurs pays
industrialisés et émergents se sont réuni dans le cadre de
G20 et avec le concours de quelques institutions monétaires,
financières et commerciales internationales pour conduire des nouveaux
mécanismes régulateurs performants.
Des mesures importantes qui furent pour la première
fois à l'ordre du jour, portaient sur la surveillance plus
sérieuse des banques, la régulation des agences de
notation, des « hedge funds » et des fonds
d'investissement (private equity), l'encadrement des paradis fiscaux ou
encore la régulation des modes de rémunération dans le
secteur financier. Ces mesures auraient le mérite de renforcer la
stabilité financière et de réduire la probabilité
de déclenchement, à l'avenir, de crises graves de nature
systémique.
Pour institutions financières internationales (FMI,
Banque Mondiale...), cette réforme devrait avoir lieu, notamment pour
tenir compte du poids et des intérêts des pays émergents
(Chine, Brésil...). Une telle réforme pourrait aller de pair et
c'est l'une des grandes interrogations de l'avenir surtout avec le
réaménagement du système monétaire international et
des modalités de gestion des réserves de devises. D'autres
leviers pouvant contribuer à une plus grande lumière sur le
système financier mondial sont :
-le renforcement de la transparence et la
responsabilité des institutions et des marchés financiers,
notamment, en vue de limiter les prises de risque ;
-l'amélioration de la régulation des
marchés financiers tenant compte de la dimension des innovations des
produits et services qui y sont échangés ;
-le renforcement de la coopération internationale en
matière de régulation, de prévention, de gestion et de
règlement des crises, en particulier à travers une collaboration
accrue entre régulateurs et superviseurs nationaux et régionaux ;
-l'accélération de renforcement des
institutions financières internationales, en vue d'accroître leur
légitimité et leur efficacité à la lumière
des évolutions économiques mondiales.
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