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Impact de la crise financière internationale sur l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

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par Habou ISSA
Université Sidi Mohamed Ben Abdallah Fès Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2009
  

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3) Crise de subprime

Une crise est une situation économique caractérisée par un ralentissement de la croissance du PIB et d'un chômage en croissance. Le subprime anglicisme d'origine, correspond à une crise d'endettement. Né aux Etats-Unis, le subprime est une sorte crédit à risque que l'on offre à un client qui ne présente pas toutes les garanties nécessaires et suffisantes pour bénéficier des taux d'intérêts préférentiels. C'est un prêt hypothécaire qui consiste à saisir le bien objet du crédit (l'immobilier aux EU) comme garantie en cas d'incapacité de paiement. Il est donc fait à des ménages à très faible revenu en vue d'accroître et améliorer leurs conditions de vie. A taux variable (bas au départ puis variable) ce prêt immobilier hypothécaire est gagé sur la valeur de la maison. Ces crédits de subprime sont faits, par les banques, à des ménages pauvres s'inscrivant dans l'orientation de G W Bush visant l'objectif affiché du  « tous propriétaires ». Du fait des fortes probabilités de ne pas pouvoir rembourser le crédit, on distingue trois catégories allant du degré de risque:

· Les crédits « prime » : leurs taux d'intérêts sont faible vu le niveau de risque bas sous jacent (emprunteurs aisés) ;

· Les crédits « subprime » : leurs taux d'intérêts sont très élevés vu le degré de risque que présente leur demandeur qui sont simulés à des NINJA (no income, no job or asset) c.-à-d. des personne sans revenus, sans emploi et sans patrimoine ;

· les crédit «Alt-A» : catégorie intermédiaire entre la note peu risqué« prime » et risquée « subprime », il sont octroyé aux ménages à des revenu relativement stables.

Il n'est donc pas étonnant de voir ce subprime déclenché une crise qui ait une ampleur aux Etats-Unis et ceci malgré sa taille relativement modeste (1000 milliards $) par rapport à la capitalisation boursière (20 000 milliards $) ou au patrimoine des ménages américains (60 000 milliards $). En effet, la conception selon laquelle tant que le prix de l'immobilier ne cesse pas d'augmenter, les banquiers ne voient pas de risque et n'envisagent même pas un retournement de tendance en s'appuyant sur les lois faible des banquiers « les emprunteurs ne peuvent pas faire défaut ensemble et/ou en même temps » et même en cas de défaut des emprunteurs, cette défaillance devait être plus que compensée par la vente du bien hypothéqué. Ces crédits étaient donc

considérés comme individuellement risqués mais collectivement sûrs et rentables puisque le marché américain était en pleine croissance et rien ne laissait imaginer une récession. Les crédits subprime ont ainsi fortement progressé à un rythme spectaculaire, en 5 ans, leur part dans le total des crédits est passée de 10% soit 200 milliards $ en 2001, à 30% soit 640 milliards $ en 2006 et ont attend le 1000 milliards $ en 2007. Ainsi outres ces multiples risques dont présente le subprime on note concomitamment deux phénomènes amplificateurs à savoir sa base fragile et son importante déréglementation durant les années précèdent la crise. Ce désordre au sein de crédits subprimes se confirme par le fait qu'il soient rechargeables, c'est-à-dire que régulièrement on prenait en compte la hausse de la valeur du bien en hypothèque, et on autorisait l'emprunteur à se ré-endetter du montant de la progression de la valeur de son patrimoine. Comme annoncé plus haut, ces phénomènes doivent leur part dans le paradoxe de tranquillité, volatilité de taux d'intérêt (au départ préférentiel autour de 3% et pouvant frôler le 20% en quelques années), d'une inflation galopante en bref d'un dysfonctionnement majeur d'ordre macroéconomique et microéconomique qui restent tout à fait masqué et accompagné de responsabilité politique. Ces perturbations (taux d'intérêt et inflation) ont amené les ménages américains à une situation d'incapacité de paiement et ce qui est pire, cette insolvabilité est accompagnée d'une chute vertigineuse de la demande de logements, l'arrêt de la hausse de l'immobilier puis sa baisse. Les banques ne pouvaient plus revendre les logements hypothéqués saisis même après des décotes de 20% et 30%. Ce qui implique que la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur des crédits qu'elles étaient supposées garantir comme ils le pensent au départ.

Source: Mortgage Bankers Association/Haver Analytics

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand