II.Les politiques préventives
1) Politiques structurelles
a) Mesures d'ordre macroéconomique
La dégradation de l'équilibre
macroéconomique engendrée par les séries des crises
énergétique, financière puis économique oblige les
pays membres de l'UEMOA à prendre des mesures adéquates. Pour
cette fin, les Etats doivent mettre en oeuvre des moyens nécessaires
afin de sortir du joug actuel et de permettre un changement profond et durable
de la structure de l'économie toute entière. Les politiques
économiques déjà engagées par les États
pour relancer la croissance et la réduction de la pauvreté sont
un ensemble d'initiative salutaire. En plus il s'en suit d'une mobilisation de
ressources additionnelles pour le financement de ces politiques, face aux
contraintes financières découlant de la crise.
Ayant identifié les canaux de transmission les
Etats ont défini un certain nombre des mesures. Pour les risques au
niveau communautaire, à savoir la baisse d'activité au niveau du
secteur privé, le ralentissement de la croissance du
PIB, l'aggravation des déficits budgétaires et
la dégradation de la situation de l'emploi, les Autorités ont
convenu d'un Conseil des Ministres extraordinaire à Abidjan. Ainsi, en
vue d'atténuer les effets néfastes de la crise et d'assurer la
relance des économies de l'Union, le Conseil a été
consacré exclusivement à l'examen de la situation des
arriérés de paiement intérieur compte tenu de leur niveau
élevé et de ses conséquences sur l'activité
économique et le système bancaire de l'Union. Les Ministres ont
identifié des ressources financières d'un montant global de 900
milliards FCFA représentant le 2/3 du stock des arriérés
intérieurs. Cette initiative vient en complément des mesures
prises pour la préservation et de la stabilisation du système de
protection. Un Comité de veille de l'impact de la crise a
été institué. En outre, les Gouvernements ont
adopté des mesures de court, moyen et long termes.
Les mesures de court terme,
Ces mesures sont ciblées et ont porté sur :
· l'accélération du paiement des
créances des entreprises privées sur l'Etat afin de leur
permettre d'honorer leurs engagements vis-à-vis des banques ;
· la mise en place d'un plan d'apurement des
arriérés intérieurs ;
· le respect par l'Etat des échéances de
paiement de ses titres arrivés à maturité ;
· la prudence dans le recours par l'Etat, aux
mécanismes du marché financier pour financer son déficit,
afin d'éviter les effets d'éviction ;
· la nécessité de maintenir les
dépenses d'investissement productif tout en préservant les
dépenses sociales ;
· la poursuite des efforts de recouvrement de ressources
intérieures.
Les mesures à moyen et long
terme,
En ce qui concerne ces dernières, elles ont un
caractère structurel et visent à améliorer la
compétitivité des économies de l'Union. A ce titre, on
peut citer :
· les efforts en faveur du secteur de l'énergie
électrique ;
· la sécurisation foncière ;
· l'amélioration du climat des affaires ;
· une meilleure organisation du secteur agricole reposant
davantage sur le secteur privé.
En plus de ces mesures, on peut ajouter celles
spécifiques à certains Etats membres, tels le suivi des
transferts des migrants et des entrées de touristes au
Mali, les mesures en faveur de la réexportation au
Bénin, une loi de finances rectificatives au Sénégal,
programme spécial au Niger.
Les Etats membres ayant conscience que toutes ces mesures ne
suffiraient pas à redresser durablement la situation économique.
Ils se sont alors mis à l'émeute internationale. En outre, les
Etats de l'Union comptent bénéficier le plus rapidement possible
de l'appui financier des partenaires au développement, notamment dans le
cadre des mécanismes rénovés récemment en vue
d'atténuer l'impact de la crise économique mondiale sur les
économies des pays pauvres.
b) Action de BCEAO
Les institutions monétaires et financières de
cette zone n'étaient pas en reste pour cette politique
d'atténuation des effets de la crise. En effet, d'après DACOURY
TABLEY Gouverneur de la BCEAO les actions de son institution ont porté
sur :
· l'accroissement du niveau de liquidités offertes
au système bancaire de l'Union par une augmentation des montants
injectés à travers le guichet du marché monétaire
à une semaine. Les volumes mis en adjudication sur ce compartiment sont
passés de 100 milliards FCFA en septembre 2008 à 220 milliards en
mars 2009 ;
· l'ouverture depuis mars 2009 d'un guichet à un
mois sur le marché monétaire pour permettre aux banques de faire
face à leurs besoins structurels. Les adjudications sur ce guichet se
font à taux fixe, ce qui implique une offre illimitée de monnaie
centrale, reflétant ainsi la volonté de la BCEAO de satisfaire le
maximum de besoins en ressources exprimés par les établissements
de crédit ;
· la réduction de 50 points de base, à
compter du 16 juin 2009, des taux d'intérêt directeurs de la
BCEAO, de façon à offrir de la monnaie centrale à un
faible coût pour les banques commerciales, à charge pour celles-ci
de répercuter cette baisse sur le coût du crédit
accordé à leur clientèle. Ainsi, le taux de pension a
été ramené de 4,75% à 4,25% et le taux minimum de
souscription sur le guichet des appels d'offres de 3,75% à 3,25%. Le
taux fixe des adjudications à un mois est fixé à 3,65%
contre 4,15% auparavant ;
· la baisse des taux de réserves
obligatoires ; cet allègement des coefficients de réserves
obligatoires vise l'augmentation de la capacité d'offre de
crédits, en libérant des ressources de trésorerie
supplémentaires pour les banques.
L'institut d'émission a également accepté
de mettre à la disposition des Etats, des ressources financières
d'un montant de 450 milliards de francs CFA, environ, à la suite de
la mesure d'allocation générale de Droits de Tirage
Spéciaux prise par le FMI pour permettre aux Etats de faire face aux
difficultés de paiements extérieurs engendrées par la
crise. Ces ressources ont été accordées à des
conditions très favorables, en vue du règlement des
arriérés de paiement intérieurs. Outre ces actions, la
banque des banques crée des conditions aux autres institutions
monétaires et financières de la sous région en vue d'un
soutien et financement des activités informelles et petits
métiers. Cette action est en tout cas appréciable car presque la
quasi population en particulier rurale génère son revenu de
telles activités.
2) Politique industrielle et
agricole
a) Politique industrielle
Les pays de l'UEMOA sont faiblement industrialisés.
Imputable principalement dans l'étroitesse du marché local,
manque d'infrastructure et pénurie énergétique ; la
faible industrialisation de cette zone est aussi victime d'un monde en profonde
mutation. En effet, les nouvelles technologies de l'information et de la
communication mettent également à l'épreuve la production
industrielle de l'Union aux outils archaïques (capital productif). La
majeure partie de la croissance économique de cette zone est
essentiellement tirée de la production agricole et de l'industrie
extractive, qui sont soumises à des aléas importants. La
production agricole est, par exemple, principalement tributaire de la
pluviométrie, que nous ne maîtrisons pas. Ce qui induit des
incertitudes et des fluctuations de grande ampleur sur l'activité
économique. L'accentuation des difficultés dans le groupe en
matière de nourriture et de finances publiques a montré que le
défi est de taille. La consolidation de la base productive, à
travers notamment la réalisation d'investissements visant à
moderniser les outils de production et le développement d'industries
à forte valeur ajoutée demeure, en outre, un axe de politique
économique majeur.
Les économies de l'UEMOA ont également
intérêt d'en saisir et tirer le meilleur parti des
opportunités offertes par le contexte de reprise économique et de
redéfinition des contours d'une nouvelle architecture financière
mondiale. Pour cela on doit définir des nouvelles stratégies
d'attrait d'investissement étranger vers l'Union. Elles devraient, en
outre, s'accompagner d'une diversification accrue des secteurs
bénéficiaires qui, jusque-là, ont essentiellement
concerné les mines et les télécommunications. Ainsi comme
le capital humain s'affirme le critère clé de
compétitivité et de décision des investisseurs. C'est donc
la responsabilité à tous, Autorités publiques, formateurs
et apprenants de mettre en oeuvre tous les efforts pour garantir un
système d'enseignement de haute qualité. L'amélioration
des infrastructures devant être mise en place afin d'accroître le
tissu industriel de l'Union. Cela va augmenter les économies
d'échelles et donc la taille du marché de la zone. Joseph STGLIZ
estime que l'Afrique doit profiter de la montée du marché
asiatique et orienter sa stratégie afin de profiter de la nouvelle
géographie économique mondiale. Elle doit donc définir de
nouvelles politiques d'apprentissage industrielles, technologiques et agricoles
dans le cadre d'une diversification sectorielle effective des ses
économies. Les pays africains doivent aussi gérer leurs
ressources naturelles d'une manière transparente et investir les
richesses du sous-sol sur le sol. D'autre part, une sortie rapide de crise en
Afrique implique plus que jamais une réhabilitation du rôle de
l'Etat promoteur. Ce rôle est déjà remarquable sur le plan
macroéconomique, mais il doit se poursuivre par la création des
banques d'Etat susceptibles de financer certaines infrastructures.
Les investissements nécessaires dans les domaines
des énergies propres et de l'efficacité énergétique
sont estimés à 100 milliards $ par an pour le monde entier.
A cela s'ajoute le marché mondial du carbone estimé
à 150 milliards $ en 2009. La Banque mondiale estime le
potentiel des projets en énergie propre en Afrique à 3200, soit
des réductions d'émission potentielles de 740 millions de tCO2.
Ainsi quelques pays membre de l'union peuvent bénéficier de cette
donne du fait de leurs potentialités naturelles (par exemple la
forêt de Casamance au Sénégal). Vu que le
développement industriel s'affirme comme une nécessité,
les pays membres de l'UEMOA accroissent leurs relations avec les pays
émergents qui construisent des nombreux barrages électriques et
hydrauliques. Ainsi cette nouvelle donne permettra à la longue
l'industrialisation de la zone et son indépendance
énergétique.
b) Politique agricole
L'agriculture pôle de développement, a
depuis le 18ème siècle constitué l'un des
sujets d'études des intellectuels. En effet, observant une tendance au
déclin du système agricole, François QUESNAY (fondateur de
la physiocratie, un système de pensé en faveur de l'agriculture)
a avancé des idées montrant l'importance et la place qu'occupe
l'agriculture dans le système économique. Il énonça
dans ses démonstrations que seule l'agriculture est capable de
s'autosuffir et satisfaire les autres secteurs de l'économie. Dans son
tableau économique, il a montré que tous les autres secteurs de
l'économie sont stériles, exception faite de l'agriculture. Il
formalisa la nécessité au Gouvernement d'apporter un soutien
massif à l'agriculture pour contrer la détérioration de la
situation des paysans.
Les approches modernes accordent quatre rôles à
l'agriculture. D'abord l'agriculture fournit l'alimentation convenable à
la population, elle produit des matières premières
utilisées dans l'industrie et contribue grâce à des
coûts de main d'oeuvre faibles à dégager un surplus.
Ensuite sur le marché, le secteur est à l'origine de la demande
de produits industriels et services que produit la nouvelle technologie. Puis
cette demande en produit technologique va contribuer à
l'amélioration continue de la productivité et en même temps
fournir de la main d'oeuvre aux autres secteurs. Le quatrième rôle
est celui des devises, car à la suite des exportations, cela va
accroître le solde extérieur (excédent commerciale).
Dans leur traité, les Pays membres de l'UEMOA ont
définit un ensemble caractéristiques relatif à
l'agriculture dites politique agricole commune (PAC). Ayant conscience de
l'interdépendance de tous les secteurs de l'économie, les
responsable de l'UEMOA oeuvrent pour harmoniser un décollage quasi-total
de tous les secteurs et branche de leur économie. En plus dans cette
zone ou le secteur agricole contribue pour environ 60 % de la main d'oeuvre
totale, 20 % des exportations totales, 17 % du PIB et 80% des besoins
alimentaires des populations, il est évident qu'une attention
particulière lui soit portée. Ainsi comme une croissance durable
ne dépend pas d'une désarticulation ou d'un dualisme des
structures économique, ses responsables visent un accroissement
parallèle de l'industrie et de l'agriculture. Cela permettra alors
d'atteindre :
· une autosuffisance alimentaire et luter contre les
crises répétitives au sein des pays membres de l'Union ;
· fournir la base réelle à l'industrie
localement adaptée et
· lutter contre la pauvreté.
D'un autre coté, des organismes particuliers tels que
le comité permanent inter Etat de lutte contre la sécheresse au
sahel (CILSS) oeuvre dans la réussite de l'autosuffisance alimentaire en
jouant le rôle de conseiller dans la gestion de l'environnement dans tous
ses Pays membres qui sont pratiquement ceux de l'UEMOA.
3) Politique du développement
communautaire
La notion de développement est complexe, mais
presque toutes les définitions actuelles s'articulent sur l'objectif
de réduction de la pauvreté. Un tel objectif
présuppose une vision à long terme des
intérêts des populations démunies. L'hypothèse
qui fonde cette approche est que le développement se fera dans
l'intérêt de l'ensemble de l'humanité. Pour beaucoup
d'acteurs en développement international, ce genre d'approche est un
minimum, car, au-delà de l'objectif de réduction de la
pauvreté, ils considèrent comme incontournable la
nécessité de transformer les rapports politiques et
économiques internationaux [Afrique qui se refait].
Les experts de l'économie internationale prétendent que les
accords commerciaux internationaux incitent à une standardisation des
techniques de production. Cela a sans doute des effets
sur l'économie africaine faiblement
industrialisée et devant courir plus vite que possible vers une
uniformisation de son mode de production. Les gaps des mutations technologiques
découragent certains Etats africains qui doutent de leur capacité
à réaliser le développement respectable. A cette
préoccupation nous allons énoncer quelques unes des nouvelles
approches du développement.
a) Les théories modernes du
développement
Les nouvelles approches du développement sont
apparues après l'échec du programme d'ajustement structurel ou
politique d'ajustement structurelle (P.A.S) qui elle-même est née
quand les théories traditionnelles n'ont pas su proposer des solutions
adéquates pour réduire l'écart du développement. Le
PAS consiste en un désintéressement de l'Etat dans la vie
économique. En effet cette politique vise d'une part, une gamme
privatisation des services et entreprises publiques en vue d'une meilleure
allocation des ressources. Ceci étant dû que l'Etat n'arrive pas
à assurer la régulation du marché ; il s'impose alors
un libéralisme économique garantissant le libre jeu des
initiatives individuelles. Et d'autre part elle permettra à l'Etat sous
développé de pouvoir financer ses dettes. De notre point de vue,
cette politique s'est écroulée puisqu'elle ne vise pas
l'intérêt des Pays sous développés. On peut alors
déduire cet échec des causes suivantes : 1) cette politique
vise à équilibrer l'économie mondiale c'est-à-dire
qu'il ait pratiquement les mêmes normes du marché dans le monde.
Cela simplifie les lourdes démarches aux entreprises occidentales
souhaitant s'implanter à l'extérieur. 2) ce point peut être
facilement compris si on empreinte le terme fiscal de « saisi de
bien » ; il implique qu'un contribuable qui ne paie pas son
impôt, l'inspecteur des impôts a le droit de vendre ses biens et
enlever la part qui revient à l'Etat (il faut surtout noter que la PAS a
été imposé par la banque mondiale et que celle-ci est la
plus grande institution qui finance les Etats). Par privatisation des services
de l'Etat, les institutions internationales soutireraient (l'argent +
intérêt) qu'elles ont octroyé aux Pays pauvres. Tels sont
alors les termes de PAS et non une réduction de la pauvreté. En
plus en l'absence de l'Etat ; organe géant en matière
d'infrastructure aucun agent économique ne pourrait le remplacer, ce qui
implique dégradation progressive de la situation économique
(manque d'infrastructure, chômage, pauvreté). Ainsi, les
intellectuels rendus compte, se sont mis à la recherche pour trouver
d'autres alternatives.
Dans cette vision nouvelle du développement on
dénombre un grand nombre de courant à savoir le courant
néo-libéral, néo-structuralistes, culturaliste, le courant
néo-institutionnaliste... Bien qu'ils aient des
spécificités, ces courants partagent un credo commun qui
intéresse notre étude. Les néolibéralistes mettent
l'accent sur un développement endogène. Ce type de
développement dépend d'une vague d'innovation en recherche et
développement propre aux populations. Donc l'accroissement de
l'éducation et des infrastructures publiques est impérativement
nécessaire pour soutenir et satisfaire les besoins du peuple. Les
néo-institutionnalistes font intervenir la force des institutions de
l'Etat à savoir les ONG, les Administrations publiques, la
société civile, l'université, entreprises
privées... d'autres courant voient la réduction de
pauvreté dans la capacité de l'Etat à faire croître
et soutenir la demande de consommation en bien et service. De leur part les
culturalistes prétendent que le mal qui maintient les Pays sous
développés dans la situation de pauvreté n'est que le
méfait de la mondialisation. Ce courant tourne sa pensé sur les
spécificités et caractéristiques de chaque peuple selon sa
propre culture. Chaque fois qu'il y a groupement humain il y a l'existence
d'une culture et donc un système de vie et un modèle de
développement propre à ce groupe. Sommairement de tous ces
courants, on comprend qu'il s'agit de prise en compte caractéristique
propre à chaque Pays, chaque région touchant directement la
population pour une meilleure qualité de prestation et service. C'est ce
qu'on appelle « la politique de développement
locale ».
b) La concrétisation des
théories
Malgré l'écart, les sociétés
africaines et les acteurs internationaux miroitent sur la réduction des
inégalités pour atteindre un développement plus juste et
équitable. Etant un champ de recherche important, le
développement a connu ces dernières années des renouveaux
particuliers centrant sur les dynamismes locaux. Pour ce faire, les
sociétés se sont alors ruées vers une vague reforme
décentralisant les tissu économiques. La nécessité
d'un aménagement approprié a permit une cohabitation des
filières associatives et publiques afin de reconstruire les Etats
sociaux. Les gouvernements locaux sont appelés à s'inscrire dans
des stratégies régionales notamment la relance de cadrage en
déficit tel que l'infrastructure, la bonne gouvernance,
l'attractivité des activités économiques nouvelles en
provenance de l'extérieur... Cette infrastructure pour éviter des
gâchis doit être ciblée ; plutôt que massive et
non également sur des projets dont l'intérêt pour la Nation
s'inscrit sur le long terme. Quand à la bonne gouvernance elle va de
l'encouragement des initiatives à la capacité de chaque individu
à participer effectivement à l'élaboration et la
réalisation des décisions économiques. On vise en outre
une attraction des investissements orientés vers les secteurs les plus
en besoin. C'est une approche systémique du développement qui
repose sur des initiatives autonomes de la société locale et non
pas sur des méthodes et techniques inspirées de
l'extérieur.
Etant des Etats dépendant des filières
agricoles, un certain nombre de recommandation ont été
apportés pour réussir une autosuffisance alimentaire.
Ainsi, l'accélération de politique
d'organisation de la production agricole, de produit vivrier, mais aussi le
financement des ces activités et le développement communautaire
sont autant des objectifs que les Etats doivent miser pour se
débarrasser de crises successives qui ravagent particulièrement
la population rurale. Les Gouvernement et les collectivités locales
doivent poursuivre leurs objectifs sans compromettre l'équilibre
environnemental. Selon L. Guigou, « le développement locales
est l'expression d'une solidarité d'individus désireux de mettre
en valeur leurs ressources humaines, physique et financières. Ces
actions ont pour effet de permettre aux populations de satisfaire leurs besoins
tout en exerçant un certain contrôle sur leur
devenir »
Comme la théorie nous montre que l'homme reste la fin
ultime du développement, toutes les sociétés doivent
investir dans le domaine éducatif. Conscient qu'aucun
développement ne peut se réaliser sans le concours de la jeunesse
qui représente plus de 60% de la population, les sociétés
de la zone se sont données outre les objectifs de
l'alphabétisation, le développement des infrastructures pour
atteindre la qualification de la jeunesse. Les écoles se construisent
les emplois se créent mais aussi des vagues sensibilisations relatives
à la scolarisation et l'insertion des jeunes filles dans le milieu socio
professionnel. Les autorités encouragent également les
associations et groupes villageois montrant ainsi un intérêt
serein donné aux initiatives paysannes surtout pour se rapprocher des
objectifs de millénaire définis par les organisations
internationales.
Conclusion du chapitre
De ce qui précède, on voit bien que les
économies de l'UEMOA, étant tributaire de l'agriculture,
faiblement industrialisées, suivent et récoltent les
conséquences fâcheuses de pratiques financières à
risques définies par les Etats développés. Cependant les
autorités de cette dernière ne se croisant pas les bras oeuvrent
avec toute leur énergie afin de voir leur zone émergé dans
les économies internationales. Elles s'engagent comme on vient de voir
à des encouragements des initiatives communautaires pour les
développements locaux, politiques industrielles et surtout à la
formation des élites capables de travailler pour atteindre les objectifs
préalablement définis.
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