Conclusion générale
Pour de nombreux pays de la planète, la crise de
subprime s'ajoute à des crises. En effet, à la veille de
la crise financière mondiale, le monde avait connu des tensions
extrêmes sur les marchés des produits alimentaires de base, de
l'énergie et des matières premières minières. De
telles tensions, qui affectent particulièrement les pays les plus
vulnérables, n'étaient pas dues seulement à la
spéculation financière. Elles trouvaient leurs
véritables origines, d'une part, dans les
déséquilibres entre l'offre et la demande sur ces
marchés et, d'autre part, dans les perspectives alarmantes des
changements climatiques. Cette particulière situation c'est à
dire conjonction crise et climat a enfoncé plus le clou dans la plaie
chez états sous développés et dépendant de
l'agriculture, en l'occurrence les Pays de l'UEMOA.
Les modes de production peu soucieux de la
durabilité de l'environnement et une déconnexion entre
sphère réelle et sphère financière induisent les
sociétés actuelles dans des cataclysmes. Ainsi, à la
sortie de cette crise économique, le monde se trouverait de
nouveau confronté aux grandes problématiques,
momentanément occultées par la conjoncture actuelle.
En ce qui concerne la sécurité alimentaire,
celle-ci est pénalisée par l'impuissance de la
communauté internationale à adopter des solutions globales
à même de limiter l'insuffisance alimentaire et de stabiliser
durablement les prix des denrées de base . Du coté
énergétique, la reprise économique ne tarderait pas
à remettre à l'ordre du jour, à travers
l'envolée des prix du pétrole, soumis par ailleurs à
l'instabilité géopolitique des centres de production de
pétrole. Ce qui conduirait à la baisse des productions par manque
d'énergie.
La crise actuelle remet ainsi à l'ordre du jour
l'urgence d'un nouveau mode de production et de consommation, apte à
prendre en charge les problèmes environnementaux. Cette idée
témoigne les appels de plus en plus fréquents pour une
croissance verte. C'est alors dans ce sens que les autorités des pays de
l'UEMOA ne cessent d'oeuvrer pour la réussite de cette autosuffisance
alimentaire et énergétique.
La période qui s'annonce pourrait
connaître un retour de l'inflation. En effet, les grandes
économies, qui enregistrent aujourd'hui des déficits
budgétaires importants pour financer leurs plans de relance et
d'assainissement bancaire, seraient amenées dès la fin de cette
année (2010) à augmenter les impôts ou à se
financer auprès des banques centrales par de la création
monétaire. Cela pourrait alimenter la spirale inflationniste au sortir
de
la crise actuelle d'autant plus que les banques centrales
ont drastiquement réduit leur taux d'intérêt afin de
relancer le crédit. De plus, la chute des marchés boursier
européen (dû aux problèmes de la finance publique en
Grèce) peut se traduire par une crise et infecterait directement les
pays sous développés en particulier ceux de la zone qui sont pas
encore sorti de conséquences de subprime.
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