SIGLES ET ACRONYMES
CNHU
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Centre National Hospitalier et Universitaire
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CSP
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Complexe Scolaire Protestant
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FLASH
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Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
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INFOSEC
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Institut National pour la Formation Sociale, Economique et
Civique
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MESRS
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche scientifique
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MFSN
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Ministère de la Famille et de la Solidarité
Nationale
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MST
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Maladies Sexuellement Transmissibles
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ORTB
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Office de Radiodiffusion et Télévision du
Bénin
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RGPH3
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Recensement Général de Population et de
l'Habitation, 3ème édition
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UAC
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Université d'Abomey Calavi
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UNICEF
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Fond des Nations Unies pour l'Enfance
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INTRODUCTION
Dans la foulée des premières conférences
internationales sur les femmes (Mexico 1975) et dans une optique à la
fois d'équité (mettre en valeur la participation réelle
des femmes du tiers-monde à la production) et de pragmatisme, va se
développer le thème de l'intégration des femmes au
développement.
Les différents mouvements de protestation et de lutte
pour le mieux être de la femme ne sont pas restés sans
échos en Afrique ; de plus la colonisation a été un
vecteur de l'introduction de l'économie d'exploitation capitaliste et du
salariat. Cependant, la nécessité pour les femmes de prendre part
aux activités économiques modernes se fait sentir sous la
pression de divers facteurs économiques, politiques, juridiques et
éducatifs.
Pendant longtemps, elles sont restées au foyer ;
elles se retrouvent à l'intérieur des maisons, effectuant des
tâches domestiques. Pendant ce temps les hommes gèrent tout ce qui
est extérieur, en partie parce que l'extérieur est jugé
« dangereux » et donc réservé au sexe
physiquement plus apte à se défendre.
Mais de plus en plus, il est à remarquer que les
hommes ne parviennent plus à subvenir convenablement aux multiples
besoins non seulement de la famille mais aussi et surtout ceux relatifs aux
premières nécessités de la femme. Prenant ainsi donc
conscience de leur état social, les femmes oeuvrent progressivement pour
sortir de leur mutisme et faire valoir leur capacité professionnelle au
même titre que les hommes.
L'arrivée massive des femmes sur le marché du
travail coïncide avec, une meilleure scolarité, la croissance du
secteur tertiaire, mais aussi, et surtout, la volonté des
intéressées elles-mêmes d'acquérir une autonomie
financière après des décennies de politique familiale qui
les obligeaient à rester au foyer. Le mouvement est si puissant que
certains auteurs ont observé que « même la crise de l'emploi
des années 80 n'a pas affecté le mouvement de
rééquilibrage des sexes sur le marché du
travail ».
Rien de tout ceci n'a pris en compte l'éducation de
l'enfant, lui qui constitue une grande source de satisfaction pour la famille
béninoise particulièrement. Il a des besoins fondamentaux de
confort, de soins et de sécurité (Adékambi, 2003). Dans ce
contexte, la famille s'attache à lui offrir ce qu'elle considère
comme le meilleur pour lui, à travers sa fonction première qu'est
l'éducation dont dépend la cohésion sociale.
Si tant est que l'éducation des enfants renforce la
cohésion dans la famille, cette occupation professionnelle de la femme
n'entraîne-t-elle pas un dysfonctionnement au sein de la famille
ou renforce-t-elle la cohésion sociale en son sein?
La présente recherche se propose d'étudier la
manière dont la femme parvient à concilier ses occupations
professionnelles et l'éducation de ses enfants. Pour obtenir des
données scientifiquement acceptables, une démarche
méthodologique a été suivie. Après le traitement
des données de terrain, elles sont présentées suivant
trois grands axes :
· Occupations professionnelles des femmes et la
garde des enfants
· Femme fonctionnaire et obligations
familiales
· Implications du travail salarié de la femme
sur l'éducation des enfants
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