Paragraphe
II : Recommandations de l'étude
Ce paragraphe contient des recommandations
concernant le secteur bancaire d'une part et des suggestions par rapport
à la microfinance d'autre part.
A- Recommandations en faveur du système
bancaire
Les résultats de notre étude montrent que non
seulement il existe un lien positif entre développement financier et
croissance économique mais aussi que ce la relation d'influence entre le
secteur financier et le secteur réel est une relation réciproque
au Bénin. Ainsi pour bouster la croissance économique au
Bénin, la promotion du secteur financier et un certain nombre de
réformes dans ce secteur seraient salutaires. Plus
précisément, il est nécessaire de :
- Faciliter l'accès des agents du secteur privé
au crédit en favorisant d'une part l'augmentation du nombre de banques
dans le secteur, et d'autre part la multiplication des guichets à
travers des mesures incitatives. Cela augmenterait la proximité des
banques vis-à-vis des agents économiques et participerait
à la réduction des taux d'intérêt
débiteurs.
- La création des conditions pour l'accroissement de la
masse des crédits bancaires par des mesures visant l'entrée des
acteurs économiques potentiels dans le secteur formel en vue de
l'augmentation de la cible des banques, et/ou par des politiques de l'Etat
-avaliseur.
- La limitation des demandes de crédits par les
administrations publiques pour éviter le phénomène de
l'éviction et pour rendre le crédit plus disponible pour les
entreprises privées qui sont plus efficaces en matière de
création de richesse.
B-Recommandations en faveur
de la microfinance
Les résultats obtenus par l'expérience de la
microfinance au Bénin ne sont pas moins reluisants. Néanmoins
certaines actions sont nécessaires pour l'amélioration de ces
résultats et pour la pérennisation de ce secteur. Ces actions
sont les suivantes :
- l'Etat doit renforcer son rôle régalien et
régulateur dans le secteur pour une surveillance plus accrue, ce qui
éviterait les éventuels abus de certains acteurs qui continuent
d'exercer dans l'ombre.
- La création d'un environnement favorable à la
concurrence dans ce secteur est nécessaire. Cela pourrait réduire
les taux d'usure, et entraîner l'innovation de nouveaux produits plus
adaptés aux besoins des pauvres tels que la micro-assurance, le
mico-leasing, le crédit scoring, le micro-warrantage etc....
- L'Etat pourrait augmenter les capacités du Fonds
National de Microfinance pour permettre à ce dernier de refinancer les
IMF dont les ressources restent insuffisantes pour faire face à une
grande demande encore non couverte (selon la cellule de microfinance seulement
24% des 2 millions enciron de personnes susceptibles sont servies 2003) et de
mener des activités de garantie, de subvention et de bonification
d'intérêt.
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