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Protection des droits des consommateurs des produits alimentaires dans la Cité de Bunia, cas de la viande fraiche de 2004 à  2009

( Télécharger le fichier original )
par Uckson UKABA UPAR
Université du Cepromad Bunia - Graduat 2010
  

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CONCLUSION

Au terme de ce travail, nous sommes arrivé à développer la problématique de la protection des droits des consommateurs de viande fraîche dans la Cité de Bunia dont nous présentons la synthèse dans les lignes qui suivent.

Notre travail est constitué de deux chapitres :

Le premier chapitre donne un aperçu général sur la protection des droits des consommateurs et sur la viande.

Le second analyse l'applicabilité des textes relatifs à la protection des droits des consommateurs de viande fraîche dans la Cité de Bunia.

Trois questions fondamentales ont guidé notre réflexion :

- Existe-il des mécanismes légaux de protection des consommateurs en RDC ?

- Les textes relatifs à la protection des consommateurs des produits alimentaires, en général, et de viande fraîche, en particulier, sont-ils respectés à Bunia ?

- Les consommateurs de viande de Bunia connaissent-ils leurs droits ? Les défendent-ils ?

Partant de ces questions, nous avons émis les hypothèses selon lesquelles les mécanismes légaux de protection des consommateurs existeraient bel et bien en RDC sauf que l'application des textes relatifs à la protection des consommateurs poserait problème, ce qui défavoriserait les consommateurs des produits alimentaires, en général, et ceux de la viande fraîche, en particulier. Aussi, les consommateurs de viande fraîche de Bunia ne maîtriseraient pas bien leurs droits et, par conséquent, ne pourraient les défendre.

Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses, nous avons recouru à la méthode juridique aidée par les techniques documentaires, de sondage d'opinion, avec un échantillonnage occasionnel ou accidentel et d'entretien.

Notre recherche a démontré qu'il n'existe pas un Code congolais de consommation par le simple fait que jusqu'à présent le législateur congolais ne l'a pas inscrit dans ses priorités. Les consommateurs congolais sont protégés par des textes épars contenus dans plusieurs Codes et Lois. Ce qui ne présente qu'un semblant de protection.

Les résultats de notre enquête sur terrain révèlent que depuis 2005 jusqu'en 2009, sur 2.251.712,5 Kg de poids carcasse de bovin, représentant 19.840 abattages, 8.376,39 Kg d'organes ont été saisis et détruits par incinération ; sur plus ou moins 595 porcs abattus, 4 ont été saisis totalement et détruits, 57,18 Kg d'organes ont été saisis partiellement et détruits également ; sur 2509 caprins et ovins abattus, 172,75 Kg d'organes ont été retirés de la consommation publique.

Le prix exorbitant de viande sur le marché rend cet aliment un produit de luxe réservé aux seuls nantis.

Notre enquête menée auprès de 116 consommateurs démontre que 5 consommateurs seulement sur un total de 116 connaissent leurs droits, ce qui représente seulement 4,3%. Ceci nous pousse à affirmer que les consommateurs de viande de la Cité de Bunia ne connaissent pas leurs droits et, par ce fait, ne peuvent pas les défendre.

Ainsi, à partir de tous ces résultats, nous pouvons dire que nos hypothèses du départ sont confirmées en ce que ces résultats ne contredisent pas ces hypothèses.

Au regard de tout ce qui précède, nous suggérons que :

- le législateur congolais vote une loi portant Code de consommation pour doter les consommateurs d'un instrument juridique approprié pouvant les aider à se défendre contre les abus des opérateurs économiques forts et puissants ;

- les consommateurs des produits alimentaires, en général, et ceux de viande, en particulier, s'organisent en association pour la défense de leurs intérêts :

- les services techniques spécialisés de l'Etat fassent correctement leur travail pour protéger les consommateurs de viande contre les maladies pouvant altérer leur santé suite à la consommation de viande avariée ainsi que contre les abus des bouchers ;

- les défenseurs de droit de l'homme éparpillés dans la Cité de Bunia ainsi que la Société Civile de District de l'Ituri à Bunia se penchent aussi sur cette matière qui défère les chroniques.

Toutefois, nous ne pouvons pas prétendre avoir offert à nos lecteurs des conclusions définitives et immuables, vu les difficultés éprouvées lors de la récolte des données. Nous ne pouvons pas prétendre non plus que nous avons épuisé cette matière si vaste. Raison pour laquelle, nous laissons une large ouverture aux autres chercheurs pour qu'ils puissent exploiter les points non abordés jusqu'à présent. Et nous-même aussi pourrions continuer avec le même sujet, en élargissant son champ d'application, en deuxième licence.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote