I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE
1.1 Contexte général
1.1.1 Situation Socio-économique et
géographique
La République de Djibouti est située en Afrique
de l'Est, avec une superficie de 23.000 km2, c'est le plus petit
pays de la corne de l'Afrique. Djibouti est « une yille état
» dont la capitale se confond pratiquement avec le reste du pays. Le
pourcentage de la population vivant à Djibouti Ville est de 75%. Le
reste de la population est concentré dans les 5 chefs-lieux que compte
le pays : Ali-Sabieh, Dikhil, Arta, Tadjourah et Obock.
Près de 95% des denrées alimentaires sont
importés des pays voisins et de l'Europe. L'agriculture ne fournit
environ que 10% des besoins en fruits et légumes pour l'ensemble du
pays. Les terres arables sont peu étendues et pauvres, seule une faible
partie de la surface cultivable est exploitée. Le développement
de la pêche, bien que potentiellement importante, est limité par
la faiblesse des moyens de production de la filière.
1.1.2 Démographie
La population totale de la République de Djibouti est
estimée en 2007 à 734 000 habitants (PNUD, 2005). Elle atteindra
850 907 habitants en 2012 sur la base d'un accroissement moyen de 3% par an en
moyenne. La population est relativement jeune, les moins de 15 ans
représentent 40% de la population totale. Les jeunes de 10 à 24
ans représentent 33,5% de la population totale1.
L'espérance de vie à la naissance est
estimée à 49 ans pour les deux sexes. La répartition
spatiale et les mouvements de populations sont très particuliers
1 PNDS 2002-2006
à Djibouti : plus de 80% de la population du pays vit en
milieu urbain et la ville de Djibouti détient à elle seule
près de 60% de population urbaine.
Le reste de la population est inégalement
répartie entre cinq régions de l'intérieur. La population
rurale est estimée à 15% de la population totale. La population
nomade représente 13% et celle des réfugiés 7 à 10%
de la population totale2.
1.1.2.1 Pauvreté
Le PIB classe la République de Djibouti parmi les pays
les moins avancés. En 1998, près de la moitié de la
population était classée par la Banque mondiale comme vivant en
dessous du seuil de pauvreté monétaire : 45% des Djiboutiens
sédentaires vivaient dans des ménages « pauvres » et
9,8% dans des ménages « indigents » (groupe inclus dans celui
des pauvres)3. En comptabilisant les nomades et les personnes sans
domicile fixe, cette proportion atteignait 60%.
1.1.2.2 Education
Au niveau de l'éducation, on constate une
évolution du taux d'alphabétisation des adultes, notamment pour
ce qui concerne les femmes (+ 21% pour les hommes et + 60% pour les femmes), le
taux d'analphabétisme reste encore très élevé : 72%
chez les femmes et 49% chez les hommes4. Le taux brut de
scolarisation dans le primaire est de 40% (mais seulement de 8,3% pour les
filles vivant en zones rurales) et il n'est plus que de 15,4% pour le niveau
secondaire.
2 Rapport HCR 2005
3 Le seuil de pauvreté relative est fixé
à 216 450 fdji (1.223 usd) par an et par adulte/équivalent ; le
seuil de pauvreté
extrême est fixé à 100.299 fdji (566 usd) ce
chiffre correspond au panier alimentaire de base permettant d'assurer la ration
énergétique recommandée de 2.100 calories par jour et par
adulte/équivalent.
4 Enquête Djiboutienne auprès des
Ménages, 1996.
|