1.2 Classification des moustiques
La classification des espèces de la famille des
culicidae est représentée dans le tableau 2 :
Tableau 2 : Classification des
espèces de la famille des culicidae.
1.3 Caractères distinctifs des genres
anophélinae et culicinae :
Les moustiques sont morphologiquement
différents les uns des autres. Il existe des différences entre
les deux sous-familles Anophelinae et Culicinae, qui portent sur les oeufs, les
larves, les nymphes, les palpes maxillaires, les antennes et la position au
repos (Figure 5).
Ainsi, selon l'OMS (2003):
- Les larves des Anophelinae respirent par des spiracles
dorsaux, ce qui leur impose la position parallèle à la surface de
l'eau, tandis que celles de Culicinae respirent par le siphon et ont de ce
fait, une position oblique à la surface de l'eau.
Figure 4: Différences entre Anopheles
et Culex (OMS, 2003).
- Culex pipiens : Espèce
de la sous famille des Culicinae.
Culex pipiens est le moustique le plus
fréquent dans le monde. C'est un moustique ubiquiste capable de
s'adapter à différents biotopes ; il se développe aussi
bien dans les milieux urbains que ruraux, dans les eaux polluées que
propres. Dans plusieurs régions, il est actif pendant toute
l'année et atteint son maximum de développement pendant les
saisons chaudes.
Ses préférences trophiques sont très
variables car il est plutôt ornithophile, mais il s'attaque volontiers
aux humains et aux mammifères lorsqu'ils cohabitent (Savage et Miller,
1995). Cx pipiens est connu comme étant vecteur de
plusieurs maladies notamment des arboviroses. Savage et al. le
considèrent comme l'un des principaux vecteurs du virus de
l'encéphalite de Saint-Louis (SLE) aux États-Unis. Il a
été considéré aussi comme le principal responsable
de l'épidémie du virus West Nile qui a frappé les
États-Unis en 2002 (Palmisano et al., 2005).
Au Maroc, Cx pipiens joue un grand
rôle dans la forte nuisance que connaît la majorité des
zones urbaines. Son rôle dans la transmission des épidémies
du virus West Nile qui ont touché le Maroc en 1996 (Harrack et al.,
1997 ; Murgue et al., 2001) et en 2003 (Schuffenecker et al .,2005)
est fortement suspecté sa forte densité qui coïncide dans le
temps et dans l'espace avec la date de dépistage des cas équins
fait de lui le vecteur le plus probable (INH, 2002). De ce fait, il est
primordial de connaître sa compétence et sa capacité
vectorielles dans les conditions marocaines (Detinova, 1963).
- Anopheles labranchiae :
Espèce de la sous famille des Anophelinae.
C'est le principal vecteur de paludisme dans la
région méditerranéenne et au Maroc.
Cette espèce occupe parmi les culicidés
méditerranéens une place prépondérante, due
à sa fréquence et à son importance dans la transmission du
paludisme .Elle est limitée à la partie occidentale du bassin
méditerranéen.
C'est le seul représentant des maculipennis en Afrique
du nord, Europe, Espagne, Italie, Corse, Sardaigne, Sicile...
Au Maroc, c'est un moustique très ubiquiste
qu'on retrouve sur les plaines littorale méditerranéennes et
atlantiques, jusqu'au sud d'Agadir. Son aire de distribution continentale
recouvre pratiquement tout le territoire, englobant les chaines de montagne du
Rif et du Moyen Atlas. Sa limite sud pourrait être
représentée par le versant du Haut Atlas. Il constitue
l'espèce dominante dans le nord ouest du pays et représente le
seul peuplement anophélien dans la plaine du Rharb (Himmi, 2007).
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