Conclusion générale
"Le
secteur bancaire et financier marocain n'est nullement affecté par la
crise internationale"33(*), a affirmé M. Benjelloun au cours
d'une conférence de presse conjointe avec les parties signataires du
contrat programme public/ privé 2009-2015, donnée à
l'issue d'une cérémonie présidée par S.M. le Roi
Mohammed VI. .
Il
a fait savoir que les banques, qui ont affiché en 2008 des tendances
à la hausse dans leurs chiffres d'affaires, comptent réaliser des
résultats positifs cette année, rappelant que la demande de
crédits n'a pas baissé, comme en témoigne la poursuite de
la réalisation partout au Maroc de plusieurs chantiers d'infrastructure,
qui nécessitent énormément de crédits.
"Les
banques sont en bonne santé et les 6 premières semaines de
l'année en cours ont enregistré une augmentation de 20 % des
crédits alloués aux PME", s'est il réjoui.
Tout
en affirmant que les effets de cette crise ne manqueront pas d'être
ressentis au niveau de quelques secteurs, il a souligné que d'autres
secteurs vont probablement.
Cependant,
il semblerait que malgré les efforts que continuent de déployer
les pouvoirs publics pour aider les entreprises à accéder au
financement, les résultats obtenus sont loin d'être suffisants.
Les entreprises continuent de manquer cruellement de moyens de financement
pendant que le système bancaire souffre de surliquidité. Sur le
plan, le Maroc vit ainsi aujourd'hui un paradoxe :
-
D'un coté, les banques croulent sous les liquidités, et ce
malgré les baisses sans précédent opérées
sur les taux d'intérêt et les différents dispositifs mis en
place pour encourager l'accès au crédit ;
-
D'un autre coté, les entreprises ont du mal à accéder
à ces liquidités du système bancaire en raison des
procédures contraignantes de garanties mises en place par les
banques.
Les
explications que l'on peut trouver à ce paradoxe trouvent leurs origines
des deux cotés :
Du
coté des entreprises, les banques avancent que ces dernières ne
sont souvent pas éligibles au crédit en raison
notamment :
-
Du manque de projets bancaires (pas de Business Plan ni d'études de
faisabilités techniques, économiques et financières des
projets) ;
-
Des insuffisances des systèmes d'information des PME (souvent mal
organisées, avec beaucoup d'informel et peu d'informations
formelles) ;
-
Manque d'informations pertinentes, fiables et crédibles au niveau des
PME (les états financiers ne sont pas audites) ;
-
Manque de transparence.
Du
coté des banques, les entreprises avancent que ces dernières ne
veulent prendre aucun risque et exigent souvent des garanties exorbitantes,
notamment :
-
Des garanties dépassant les possibilités de l'entreprise et
impliquant souvent les biens personnels des dirigeants, ce qui constitue une
barrière objective d'accès au crédit ;
-
Un coût élevé du crédit en raison des primes de
risques élevées exigées par les banques.
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33http://www.entreprendre.ma/Le-secteur-bancaire-marocain-n-est-nullement-affecte-par-la-crisefinanciere_a1733.html
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