Chapitre 3 : Le système bancaire, une source
essentielle du financement externe de l'économie nationale
Selon
l'article 11 de la loi bancaire ; « Les banques sont
autorisés à :
-
Recevoir du public des fonds à vue ou d'un terme inférieur ou
égale 2 ans ;
-
Distribuer des crédits ;
-
Gérer et mettre à la disposition de leur clientèle, tous
moyens de paiements ;
-
Prendre des participations dans des entreprises existantes ou en
création sous réserves qu'elles respectent pour cela, les limites
règlementaires fixés par Bank Al
Maghrib »10(*).
Au
terme du section 1, on va démontrer que le recours aux concours
bancaires reste encore une solution couramment utilisée surtout par les
sociétés qui bénéficient de 58,6% de l'encours
à ces concours distribués par les banques. Ces banques et les
autres institutions financières orientent les fonds des agents qui ne
les utilisent pas (section 2), à des financements productifs vers les
agents qui le font (section 3).Ces institut jouent un rôle essentiel dans
l'amélioration de l'efficacité économique.
Comme
l'année 2007 a été marque par l'entrée en vigueur
du Balle II, la question du financement des PME mérite d'être
suivie de plus près (section 4), pour dissiper les inquiétudes
qui pourraient être souscitées quant à l'impact de cette
réglementation.
Section 1 : Après l'autofinancement, les concours
bancaires demeurent la principale source de financement de l'économie
marocaine :
1-La structure des emplois des banques montre une
prédominance de l'activité de crédit
L'ensemble
des concours des établissements de crédits s'élève
à 380Md DH fin 2007 (+16,4%), dont 85% sont accordés par les
banques.
Les
sociétés bénéficient de 58,6% de l'encours des
concours distribués par les établissements de crédits
(+20%), les particuliers et les entrepreneurs individuels de 33,2% et de 5%, et
les collectivités locales de 3,2%.
Source :
Bank Al_Maghrib.
2-Les marchés financiers restent une source de
financement marginale pour les entreprises marocaines
En
2006, ont été émis 0.9Md DH au titre des billets de
trésorerie,2,9Md DH au titre des émissions obligatoires et 65
sociétés sont cotées à la Bourse de Casablanca pour
une capitalisation représentent 55%du PIB.
3-Il faut cependant noter la difficulté que rencontrent
les petites et moyennes entreprises pour se financer auprès du
système bancaire
C'est
pourquoi se multiplient des dispositifs de mise à niveau dont l'objectif
est d'améliorer la transparence comptable des PME, et des dispositifs de
garantie dédiés à la PME afin d'abaisser les exigences des
banques en matière de taux appliqués et de garanties
réelles.
* 10
Berrada Mohamed Azzedine, « Les techniques de banques, de
crédits et de commerce extérieur au Maroc »,
édition SECEA, année 2007, p.49.
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