CHAPITRE II :
PRESENTATION DES ENTREPRISES : GECAMINES, KOL ET DCP
A voir l'intitulé de notre travail, il est tout
à fait indiqué au cours de ce deuxième chapitre que nous
puissions procéder à la présentation structurelle de trois
grandes entreprises du moment, implantées sur ce grand plateau de Manika
pour y mener l'exploitation minière. Cette démarche se fera d'une
manière chronologique, c'est - à - dire par ordre
d'ancienneté sur le site de Kolwezi en commençant bien sur par la
GECAMINES pour finir après par les deux dernières
précitées (KOL et DCP).
II.1 LA GECAMINES
La pierre angulaire sur laquelle la Gécamines a vu
jour reste indébutablement la grande société
appelée jadis l'Union Minière du Haut Katanga ou l'UMHK.
II.1.1 LE CADRE GENERAL
Pour la mise en valeur économique de l'Etat
Indépendant du Congo, le roi des belges, LEOPOLD II, eut l'idée
de créer une compagnie minière congolaise au Katanga pour
l'exploitation de Cuivre déjà travaillé par les
autochtones durant la période précoloniale dans les fours de
TENKE et ayant attiré la convoitise de certains peuplades africains
(NGELENGWA M'SIRI et les BAYEKE) et mêmes occidentaux (Anglais,
portugais et hollandais) avant l'expédition STAIRS et BODSON).
Cette société minière, l'UMHK, fut
créée le 28 Octobre 1906 par décret royal de Belgique
à partir d'un capital Belgo - anglais de la Société
Général de Belgique (SGB) et de la TANGANYIKA concession Ltd
(TCL). La prospection de la zone minière du Katanga fut effectuée
par le géologue Belge Jules CORNET.
C'est en 1909 qu'il y eut inauguration des usines de
Lubumbashi (UL) et le début officiel de production industrielle de
l'UMHK eut lieu en 1913 avec 2.500 tonnes de Cuivre celui - ci à
l'état brut devrait être raffiné dans les usines de la
société Métallurgique de HOBOKEN (SGMH) en Belgique ,
laquelle devrait traiter également les minerais cobaltifères et
d'étain.
En 1923, ce fut l'inauguration du siège de KIPUSHI,
sans le nom de mine de prince Léopold, puis en 1929, la naissance de
la société générale industrielle et chimique du
Katanga (SOGECHIM) pour la fabrication de l'acide sulfurique intervenant dans
le raffinage du cuivre. C'est l'ouverture du siège de Jadot ville (=
Likasi) avec extension des mines de KAMBOVE.
Enfin en 1930, la mine de Kolwezi de Mutoshi (Ex RUWE) fut
ouverte à l'exploitation pour être complétée
après par celle de la cité Kolwezi. Le 14 Juillet 1941, ce fut
l'achèvement et l'inauguration de concentration de la
société métallurgique du Katanga (METALKAT actuelle UZK)
pour le traitement de minerais de Zinc.
L'U.M.H.K eut une double vocation, c'est - à - dire
celle de l'exploitation minière d'abord du cuivre, du cobalt,... et
ensuite celle de la commercialisation de tous ses produits miniers à
travers le monde pour un essor économique et social du Congo et
même de la Belgique. C'est à dire que cette entreprise nuit sur
pied des infrastructures sociales pour la stabilisation à demeure de
son personnel.
La production, dans son ensemble, de cuivre passer de 1912
à 1960, de 2.500 tonnes à 300.000 t en accusant une
période difficile suite à la crise mondiale de 1929 à
1932, pour être plus prospère durant les deux guerres mondiales
avec le système imposé aux congolais de l'effort de guerre par la
métropole.
A l'accession du traits à son indépendance et
malgré les mutations jusqu'en 1967 (sécession, guerre civiles) la
production minière (cobalt, cuivre) fut maintenue.
Cependant, l'avènement de la deuxième
République en 1965 sous l'égide du Général MOBUTU
va imposer au pays un autre projet de société visant la
réaffirmation de « l'indépendance
économique » du Congo.
En effet, durant l'époque coloniale, l'Etat
détenait d'importantes participations dans les sociétés
minières ainsi que dans leurs filiales situées à
l'intérieur et à l'extérieur du pays (dont la
société Générale de Métallurgie de HOBOKEN
et la société Générale des minerais)
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