CHAPITRE 2 : LES ENTRAVES NON TARIFAIRES :
Parlant des entraves non tarifaires, il s'agit de
prélèvement illicite pratiqué sur les deniers de
L'état par ses agents et les structures gouvernementales en qui elle a
fait confiance.
Sans aucunement faire de la médisance mais les chiffres
qui dénotent de l'ampleur de ses prélèvements illicites et
qui constitue l'entrave non tarifaire ce révèleront lors du
contrôle intempestive le long des corridors.
SECTION II : LE MANQUE D'INFRASTRUCTURE OU LEUR
MAUVAISE ETAT :
Les architectes de l'intégration africaine ont
décidé qu'il fallait absolument construire des infrastructures
pour faciliter le commerce intra- et en faire profiter toutes les
régions. Les dirigeants du continent se sont lancés dans
d'ambitieux projets comme les autoroutes transafricaines, dont certains
tronçons finiraient par relier chaque état membres. Et facilitera
l'accès à la mer des trois (3) pays sans littoral et
amélioreraient les livraisons régionales.
« Malheureusement, à l'instar de
l'intégration économique, la coopération et
l'intégration en matière d'infrastructures régionales
n'ont pas été une réussite extraordinaire ». En ce
nouveau millénaire, le grave manque d'infrastructure reste un obstacle
majeur aux échanges entre pays africains.
L'Afrique accuse un retard important sur le reste du monde, pour
tous les aspects des infrastructures (quantité, qualité,
coût et accès). Alors que les efforts de construction des
autoroutes transafricaines se poursuivent, la qualité des routes
existantes se détériore. En 1992, environ 17% des grandes routes
de l'Afrique subsaharienne étaient revêtues, mais en 1998, ce
chiffre était tombé à 12%, note la Banque Mondiale.
Aujourd'hui, plus de 80% des routes sans revêtement ne sont qu'en assez
bon état, et 85% des routes
Secondaires rurales sont en mauvais Etat et ne peuvent pas
être empruntées pendant la saison des pluies.
Le réseau routier de l'UEMOA se présente comme suit
:
Tableau 1: Répartition des
longueurs de routes par pays membres.
États membres
|
Superficie (km2)
|
Km de routes et de pistes
|
Bénin
|
115 762
|
15 468
|
|
Burkina Faso
|
274 122
|
12 451
|
|
Côte d'Ivoire
|
322 463
|
81 359
|
|
Guinée-Bissau
|
36 125
|
3 436
|
|
Mali
|
1 240 192
|
16 652
|
|
Niger
|
1 267 000
|
13 808
|
|
Sénégal
|
197 161
|
14 576
|
|
Togo
|
56 785
|
8 108
|
|
Total
|
3509610
|
|
165 858
|
Source : Commission de l'UEMOA, 2001
Le réseau de l'UEMOA totalise une longueur de 165 858 km
dont 22 726 km sont des routes revêtues, soit 15% de la longueur totale,
et 142 990 km sont des routes en terre, soit
85% du réseau d'ensemble. Ce réseau est
inégalement reparti sur l'ensemble du territoire communautaire. Les pays
côtiers (Bénin, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau,
Sénégal et Togo) avec ensemble une superficie de 728 296
km2, soit environ 21% de celle de l'Union, ont environ
122 947 km de routes, soit 74% de la longueur totale du
réseau. Les pays enclavés (Burkina Faso, Mali et Niger)
totalisent quant à eux 42 911 km de routes, ce qui ne représente
que 26% De la longueur totale, ils ont donc une desserte plus faible que celle
des pays côtiers.
Les densités moyennes du réseau routier de
l'Union sont de 4,7 km de routes pour 100 km2, et de 2,4 km pour
1000 habitants. Elles varient entre 1,1 km pour 100 km2 (1,4 km/100
habitants), et 25,2 km pour 100 km2 (5,5 km/1000 habitants).
Le réseau routier.
Les routes inter Etats sont constituées de routes
côtières et de corridors de désenclavement. Les routes
côtières relient les pays côtiers entre eux, tandis que les
corridors
De désenclavement ou couloirs de transit routier, assurent
la liaison entre les pays côtiers et les pays sans littoral d'une part,
et entre les pays de l'hinterland d'autre part. La sous région compte un
nombre important de couloirs de transit dont les principaux sont:
« Construire un réseau routier performant ».
Afrique Relance, Vol 16 # 2-3, septembre 2002, page 23. Le couloir ivoirien
avec Abidjan comme important port de transit pour les pays enclavés de
la sous région. Il est principalement utilisé par le Burkina Faso
et le Mali; et dans une moindre mesure le Niger. Le couloir d'Abidjan est
constitué par une voie routière reliant le port d'Abidjan
à Ouagadougou et Niamey, une voie ferroviaire d'Abidjan à
Ouagadougou et Kaya de 1 260 km et d'une voie routière reliant le port
d'Abidjan à Bamako de 1 184 km;
Le couloir de Lomé dont le port est relié par une
voie routière de 970 km à Ouagadougou et De 1 873 km à
Bamako, et une voie routière de Lomé Niamey via le Burkina
Faso;
Le couloir de Dakar qui est utilisé par le Mali et
relié au port de Dakar par un axe ferroviaire. Voici aussi le tableau de
la carte du réseau routier communautaire :
Tableau 2 : la classification du réseau routier
communautaire de L'UEMOA.
Voyant la carte du réseau communautaire de L'union,
démontre les perspectives et les dispositions prise par L'union en vue
de pallier le déficit d'infrastructure routière et aussi
veillé à l'entretient des anciennes routes et pour finir au
contrôler l'état des pistes non goudronnées et des
nouvelles routes en terre cuite.
La carte du réseau routier communautaire est un
programme d'investissement routier basé sur un intervalle de dix ans
(10ans) d'un parcours de 13.300 km. En sus c'est un programme décennal
de cinq ans noté sur le Toile.
L'union a aussi attendues mettre en place plusieurs innovations
démontrées sur ce tableau en vue de pouvoir pallier ce manque
d'infrastructure routière :
· Un programme de Facilitation des transports et transit
inter Etats,
· Une implantation des postes de contrôle
juxtaposés aux frontières entre les Etats de L'union ;
· Des équipements à la pointe de la
technologie qui n'a rien n'a envié aux autres Pays
développés, pour les postes de contrôle juxtaposés
et un observatoire des pratiques anormales.
Tableau 3 : le programme de Facilitation
des transports et transit inter Etats
PARAGRAPHE I : LES CONTROLES INTEMPESTIVES LE LONG DES
CORRIDORS :
Parlant maintenant des contrôles intempestives sur le
long des corridors : Le corridor Ouagadougou Bamako enregistre la plus forte
densité de barrières avec 36 arrêts par voyage soit un
ratio de 3, 95 arrêts aux 100 km.
Voici les résultats d'une recherche des plus
poussés qui rapporte les différentes tracasseries
routières. Dans quatre pays de l'espace UEMOA, qui à
été de surcroît présenté le lundi 22
décembre 2008 à
Ouagadougou. Les autorités sont invitées
à prendre des mesures pour garantir la fluidité du transport sur
les axes routiers inter Etats.
Cette densité provient essentiellement du nombre
élevé de barrières au Mali qui compte 29.
Les arrêts intempestifs s'expliquent en partie par un
ordre de grandeur décroissant à la gendarmerie, à la
police et à la douane au Mali. Le Burkina Faso enregistre le plus faible
ratio de contrôles sur les différents corridors avec un ratio de
1,141 arrêt aux 100 km sur l'axe Ouagadougou Bamako. En termes de
perceptions illicites, les plus élevées sont sur ce corridor.
Cela est imputable, d'après les enquêtes, au Mali
qui, avec 31. 509 F CFA perçus, bat le record des perceptions les plus
élevées par pays et par corridor au cours d'un voyage. Le
corridor Tema Ouagadougou enregistre le plus bas niveau de rackets avec
près de 13.770 F CFA, mais demeure malgré tout contraignant en
matière de tracasseries, indique le rapport.
Les corps les plus incriminés sont par ordre
d'importance décroissant : la douane suivie de la police au Ghana ; la
douane, la gendarmerie et la police au Burkina ; au Togo c'est la gendarmerie
qui vient en première position suivie de la police et de la douane. Au
Mali, les perceptions illicites sont réalisées
systématiquement avec des proportions très élevées
pour la gendarmerie et la police.
De tels rackets induisent aussi des pertes de temps sur la
route pour les conducteurs. Le retard dû aux nombreux arrêts se
décline par ordre de grandeur comme suit : sur le corridor Tema
Ouagadougou, long de 1057 km, les pertes totales de temps sont estimées
à 249 mn soit 24 mn de retard aux 100 Km. Sur l'axe Bamako Ouagadougou,
long de 920 km, on enregistre une perte de temps de 181 mn soit 20 mn de retard
aux 100 km. Enfin, Lomé Ouagadougou, distant de 1020 km compte 75 mn de
retard soit 25 mn aux 100 km.
Le rapport souligne par ailleurs que les contrôles se
sont accrus de 12 % au cours du troisième trimestre 2008 passant de 67
à 75. Le Togo avec 33 % de réduction du nombre de
barrières contre 28,6% pour le Ghana sont les seuls pays qui
enregistrent une régression sensible du nombre d'arrêt pour les
contrôles intempestifs.
Selon le rapport, les chauffeurs estiment que le Togo n'a pas
appliqué sur le terrain la décision du conseil des ministres du
13 août 2008 visant à réduire le nombre de contrôles.
Ils pensent que les tracasseries se sont plutôt multipliées sur le
territoire togolais.
Par contre, le montant moyen versé par chaque chauffeur
et par voyage s'élève à 40.000 F CFA sur le corridor Tema
Ouagadougou. Les prélèvements illicites par corridor sont
estimés à 26.700 F CFA sur l'axe Tema Ouagadougou, 69.700 F CFA
de Bamako à Ouagadougou et 24. 700 F CFA entre Lomé et
Ouagadougou. L'analyse de ces données montre une évolution en
dents de scie par rapport au précédent rapport.
Pour le représentant de l'UEMOA, Boubacar No mao, ces
résultats interpellent les ministères des finances, de la
Sécurité, de la Défense, des Transports, et les
conducteurs pour une meilleure circulation des personnes et des biens.
Tableau 5 : graphique expliquant les
contrôles intempestifs le long des corridors.
2007-2008
1er trimestre : 2005-2006 les flux de
contrôles intempestifs étaient en nette augmentation. 2e
trimestre : 2006-2007 les flux de contrôles intempestifs ont encore
augmenté.
3e trimestre : 2007-2008 les flux de contrôles
intempestifs ont atteint leur paroxysme d'évolution.
Après avoir exprimé de façon la plus
concise nos arguments sur les contrôles intempestifs le long des
corridors, nous allons à l'instant entamer en A- les escortes
douanières systématiques et en B- l'absence ou la mauvaise
transposition du droit communautaires.
A- LES ESCORTES DOUANIERES SYSTEMATIQUES
:
E
n ce qui concerne les escortes douanières
systématiques, elle constitue non seulement une véritable casse
tête pour L'UNION et une entrave à la libre circulation des
personnes et des biens.
En effet nous pouvons admettre qu'en période
d'insécurité qu'il y est des escortes douanières et cela
systématiquement mais cependant en période de
sécurité il n'est pas nécessaire d'avoir des escortes
douanières systématiques car cela est synonyme d'une mauvaise
gérance des différentes douanes des états membres de
L'UEMOA et aussi d'une carence dans le mécanisme douanier.
Nonobstant ce propos, il convient par ailleurs de noté
que lorsque les escortes douanières deviennent systématiques cela
peut avoir des conséquences particulières préjudiciables
pour l'effectivité de l'intégration, une diminution des effectifs
d'agents douanier au niveau des frontières et pour finir peut aussi
inciter aux abus de pouvoir venant de ses agents de sécurité
frontaliers.
Les multiples dispositions de prime abord pris par L' UNION
est une réduction des escortes douanières systématiques et
un renforcement des unités douaniers au niveau des frontières.
L'union a aussi prévue de rendre les frontières
Des différents états membres performants en installant des
logistiques informatiques des plus performants à la pointe de la
technologie de sécurité frontalière. Un tel cadeau ne peut
que diminuer les entraves et magnifier la puissance des états membres
jusqu'aux confins de la terre.
B- L'ABSENCE OU LA MAUVAISE TRANSPOSITION DU DROIT
COMMUNAUTAIRE :
L
es dispositions communautaires relatives à la
liberté de circulation et d'établissement n'ont pas toujours fait
l'objet d'une fidèle transcription dans le droit interne des Etats.
Cette situation peut être vue en première analyse comme la
conséquence des lenteurs dans la prise de mesures internes.
Mais un regard plus inquisiteur permet de découvrir que le
problème résulte en réalité de l'absence de
politique nationale à vocation intégrationniste.
Et pour mieux accroître nos dites avec plus d'aisance voici
de part cette petite énumération, les impacts de l'absence ou de
la mauvaise transposition du droit communautaire il s'agit de :
· La lenteur dans la mauvaise transposition du droit
communautaire.
· L'absence de politique national à vocation
intégrationniste.
LA LENTEUR DANS LA TRANSPOSITION DU DROIT
COMMUNAUTAIRE.
Pour ménager la souveraineté des Etats membres,
l'UEMOA a opté pour la voie de l'harmonisation des législations
dans la mise en oeuvre de la liberté de circulation et
d'établissement.
Celle-ci pose un large recours aux directives, qui
nécessitent l'édiction de textes nationaux pour atteindre des
buts précis. Mais, d'une manière générale, il est
loisible d'observer dans les pays de la sous région une certaine lenteur
dans l'adoption des mesures nationales tant attendues.
On peut pour étayer ces propos s'inspirer de l'exemple de
la CEDEAO et particulièrement du passeport communautaire CEDEAO. Il
ressort des travaux d'un séminaire tenu récemment sur la question
de la libre circulation dans la CEDEAO que seuls le Bénin, le Nigeria,
le Sénégal, la Guinée, le Liberia et le Niger ont pu
mettre en place le passeport communautaire CEDEAO sous ses trois formes
(ordinaire, de service et diplomatique). Les autres Etats membres qui tardent
à s'inscrire dans la même voie, ont pu exciper comme excuse,
l'existence de stock non épuisés de passeports nationaux. Si l'on
s'en tient au fait que certains se sont lancés dans la confection de
nouveaux types de documents, à l'image de la Côte d'Ivoire avec le
(fameux) passeport biométrique qui défraie en ce moment la
chronique, on peut se demander si la raison évoquée n'est pas un
simple exutoire.
Pour en revenir à l'UEMOA, d'aucuns seraient tentés
de justifier la lenteur dans la transposition, par des problèmes
techniques, tenant à des réaménagements préalables
indispensables, la formation des agents ou encore l'information des secteurs
cibles. Loin de rejeter catégoriquement de tels arguments, force est de
constater que peu d'efforts ont été mis en oeuvre pour assurer
cette transposition.
Il y a lieu dès lors de se demander si le problème
ne vient pas en réalité de l'absence de politique nationale
d'intégration.
L'ABSENCE DE POLITIQUE NATIONAL A VOCATION
INTEGRATIONNISTE.
La plupart des problèmes rencontrés dans la mise en
oeuvre de la liberté de circulation et d'établissement (et
même ceux que connaît l'intégration africaine en
général) sont dus au fait que les Etats membres de la
communauté n'incluent pas les objectifs régionaux dans leur
planification nationale. Ce diagnostic établi par un séminaire de
l'Union Africaine sur la libre circulation des personnes, des biens, des
services et des capitaux ne peut que rencontrer l'adhésion de tous. Pour
s'en convaincre, il suffit de se demander combien d'Etats ont entrepris de
faire de la transposition des directives sectorielles sur la liberté de
circulation et d'établissement une priorité dans leur politique
nationale ; ou encore combien de gouvernements ont intégré les
objectifs de l'intégration régionale dans leur planification
nationale ?.
Les Etats de la sous région doivent comprendre que la
liberté de circulation et d'établissement est destinée
à renforcer le dynamisme des activités économiques dans
leurs territoires respectifs et qu'ils ne gagneraient rien à se
barricader.
La mauvaise transposition du droit communautaire n'est pas le
seul fléau qui heurte la liberté de circulation et
d'établissement; elle reste confrontée au problème
d'édiction et du maintien de certaines restrictions.
Que nous n'allons pas signaler ici.
Après avoir majestueusement expliqué les moindres
facettes de l'absence ou de la mauvaise transposition du droit communautaires,
nous allons tenter d'expliquer, les difficultés d'obtention des
documents administratifs en Paragraphe II.
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