Gestion des risques de crédit dans les institutions de microfinances. Cas de la Mecre Katindo( Télécharger le fichier original )par Théodore MWENE-BATU Institut supérieur de management des grands lacs - Gradué 2010 |
1.2 Risques de gestion financière1.2. 1 Le risque de créditLe principal risque encouru par une IMF est le risque de perte de revenus dans le cadre de l'activité de crédit due à des erreurs de traitement, à des informations erronées, à un non-respect de la politique de crédit, à de fausses garanties et à des fraudes de la part des employés. A chaque prêt octroyé, l'IMF s'expose à un risque de crédit lié à la capacité de remboursement future du client. Le crédit est définit comme un engagement contractuel d'une banque de mettre à la disposition de l'emprunteur, selon des modalités convenues, une somme d'argent au gré de ses besoins12(*). En économie, le terme crédit désigne des transactions en nature ou en espèce effectuées en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu par avance13(*). Le risque est inhérent à toute activité humaine, notamment lorsqu'on fait des affaires. Dans les métiers de la banque, le risque est un élément que l'on vit au quotidien. En effet l'activité principale de la banque étant de distribuer du crédit, le risque de non remboursement est omniprésent. La gestion du risque de crédit est au coeur de l'activité de microcrédit Le crédit est une opération récurrente (qui revient souvent) surtout dans notre environnement ou la liquidité est presque chose inexistante chez les clients (entreprise, particulier). En effet, ceux-ci ont toujours des besoins à satisfaire comme le financement de leur exploitation ; de leur consommation le paiement des salaires et impôts ; etc. Par conséquent la relation banque client s'exprime mieux dans les facilités c'est pourquoi la banque doit fixer des limites pour contrecarrer les excès et le défaut pouvant survenir durant la relation. Le risque de crédit est le plus connu et constitue la plus grave des vulnérabilités d'une institution de micro-finance. C'est la détérioration de la qualité du portefeuille crédit qui cause les pertes et crée des charges énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme le risque de défaillance, est lié à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de prêt14(*). Le risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. S'il était à l'origine une préoccupation pour les seuls organismes bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises (notamment via les créances qu'elles accordent à leurs clients qui sont les formes de prêt à court terme), et nombreuses aujourd'hui amenées à l'intégrer dans leur gestion afin de le minimiser. Ce risque est en effet lourd de conséquence pour toute entreprise. Toute dette non remboursée est économiquement une perte sèche que supporte le créancier.15(*) Un seul crédit ne pose pas un risque énorme parce que le pourcentage sur le portefeuille total est insignifiant. Néanmoins, la défaillance peut facilement s'étendre d'un petit nombre de crédits à une portion importante du portefeuille. Les IMF doivent en permanence faire preuve de rigueur et prudence à l'égard de leur approche du risque de crédit. En effet, il n'est pas impossible en matière d'octroi de crédit de voir certains préteurs modifier l'affectation du crédit en fonction de la croissance ou du ralentissement de l'économie. C'est pourquoi, les demandes de crédit doivent faire l'objet d'une analyse rigoureuse et minutieuse. Les décisions sont prises et rendues en toute transparence par des experts en risque de crédit, parfaitement compétents, s'appuyant sur des normes et des méthodes éprouvées. La constance en matière d'octroi de crédit doit être l'une des priorités des préteurs (Banque, IMF, COOPEC, ...) que ce soit en période de prospérité qu'en période de crise. * 12 Petit dictionnaire financière et bancaire, édition 1981. * 13 Encyclopédie Encarta 2009 * 14 Manuel de gestion des risques en micro-finances, Ibidem, p.38 * 15 Wikipedia, l'Encyclopédie libre 2011 |
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