WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des risques de crédit dans les institutions de microfinances. Cas de la Mecre Katindo

( Télécharger le fichier original )
par Théodore MWENE-BATU
Institut supérieur de management des grands lacs - Gradué  2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0.2. PROBLEMATIQUE

Le secteur de la micro-finance en République démocratique du Congo est à un stade de décollage. Le trajet du secteur de la micro-finance en RDC a été marqué par des périodes de croissance et des périodes creuses. Le secteur est maintenant à un carrefour dans son évolution vers la pérennité. Il a déjà fait preuve de sa robuste capacité de survivre des périodes de crise, mais pas encore sa potentialité à long terme pour la croissance pérenne. La route vers la bancarisation de masse en République démocratique du Congo reste encore longue1(*).

La micro-finance donne accès à des services financiers et non financiers aux personnes qui ont de faibles ressources et qui désirent obtenir de l'argent pour démarrer ou développer une activité génératrice et/ou rémunératrice de recette. Pour se pérenniser et être viables, les institutions des micro-finances doivent mettre en place des mécanismes de gestion des risques auxquelles elles seront confrontées.

Si les institutions de micro-finance sont en train de naitre et de croire, ce qui est le cas en RDC et en particulier à Goma, d'autres part contre sont en train de fermer leurs portes ou carrément sont en train d'être liquidé par l'institution de tutelle qu'est la banque centrale. Plusieurs causes sont à la base notamment, le manque d'un dispositif de contrôle interne, la mégestion due aux décideurs des coopératives, le manque d'expérience dans le domaine de la gestion des IMF et bien sûr le mauvais octroi de crédit, cette dernière activité étant considérée comme le pilier de toute coopérative.

Par conséquent, le dysfonctionnement et/ou la paralysie des IMF peut s'avérer fatal au développement économique et bien entendu, à l'amélioration du bien-être social. C'est ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités économiques par des opérateurs économiques les conduit très souvent à procéder par des substitutions, en développant des méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les insuffisances constatées dans le système financier formel. Les actions des agents économiques prendront deux directions :

- les agents qui disposent des moyens financiers, de l'épargne (les entreprises d'abord), vont profiter de l'incapacité des institutions financières formelles à honorer les demandes des crédits des opérateurs économiques en se substituant à elles, et ce, en finançant directement et/ou indirectement ces agents à besoin de financement.

- les agents qui n'ont pas de moyens suffisants (entreprises et ménages), n'ayant pas d'autres sources de financement, seront obligés de négocier leur financement avec les premiers, quel que soit le taux d'intérêt. Il se développe alors, à cause du dysfonctionnement des institutions financières formelles, des activités informelles de substitution relevant à la fois tant de la «finance directe» que de «l'intermédiation financière informelle». Tel est le cas de l'intermédiation financière en RDC à l'heure actuelle.

Le système bancaire classique est considéré comme pratiquement sinistré, subissant les séquelles de la crise économique et politique qui sévit en République Démocratique du Congo depuis les années 90.

Il a été constaté la faillite de banques commerciales contrôlées par l'Etat, l'essoufflement de celles à capitaux privés, la fermeture de plusieurs coopératives ou simplement la liquidation de ces dernières par la BCC.

Dans le monde des affaires, le crédit est un instrument incomparable. Sans lui, les entreprises voire même les ménages, seraient incapables de se développer ; avec lui les possibilités de la production et des échanges deviennent infinies, c'est le principal facteur du progrès d'une nation mais aussi de l'humanité.

Parmi les principales attributions des banques figure celle de la collecte de l'épargne dans le publique. L'épargne, dans son sens général, est considérée comme une partie du revenu qui, pendant une période donnée, n'est pas consacrée à la consommation.2(*)Les néoclassiques considèrent l'épargne comme une consommation différée dans le temps. L'individu accepte de renoncer à une consommation immédiate et l'épargne ainsi réalisée lui permettra d'augmenter son revenu et sa consommation.

Pour ce courant de pensée, l'épargne apparaît ainsi comme le moteur de tout développement car elle permet de financer les investissements d'après la loi des débouchés.3(*)

Le système financier moderne classe les institutions financières d'une façon générale en quatre catégories. Elles partent de l'institut d'émission ou la banque centrale, aux banques de dépôts ou banques commerciales agréées; les banques d'affaires ou banques de développement (qui octroient des crédits à moyen et long terme) jusqu'aux institutions financières non bancaires ou institutions spécialisées4(*). Certaines de ces dernières ont été créées dans le but de la mobilisation de l'épargne (même les plus minimes) et l'octroi de petits crédits. C'est dans cette dernière catégorie que se situe la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo (Mecre Katindo) qui fait l'objet de notre étude.

Vu ce qui précède, à travers cette étude nous nous posons les questions suivantes :

ü Existe-t-il un risque financier au sein de la Mecre-Katindo quand elle octroie de crédit?

ü Il se peut que l'environnement économique instable et le déficit de formation sur l'utilisation de crédit soient à la base de non remboursement des prêts à échéance?

* 1 Carrefour micro-finances, Magazine d'information du Fonds de Promotion Micro-finances en RDC, p. 3

* 2 LOBELA SALAKUTU E., Cours de Monnaie et crédit, ISMGL/GOMA, 2010-2011, p.48

* 3 LOBELA E, cours cité, p.32

* 4 LOBELA E, Idem, p. 18-19.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci