PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES
$ : Dollars
% : pourcentage
AG : Assemblée Générale
APEF : Association pour la Promotion de
l'Entreprenariat Féminin
BCC : Banque Centrale du Congo
CA : Conseil d'administration
CAB : cabinet
CC : Commission de crédit
COOFIPEC : Coopérative Financière de
Peuple congolais
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
CS : Conseil de Surveillance
IMF : Institution de Micro-finance
ISIG : Institut Supérieur d'Informatique de
Gestion
ISMGL : Institut Supérieur de Management de
Grands-Lacs
MECRE KATINDO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Katindo
MECRE NDOSHO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Ndosho
MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du
Congo
MECREGO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Goma
N° : Numéro
NK : Nord Kivu
Op. cit. : Cité avant
P : page (s)
PAIDEK : Programme d'Appui aux Initiatives de
développement Economique au Kivu
PLD : Pain pour les Déshérités
RDC : République Démocratique du
Congo
ROI : Règlement d'Ordre Intérieur
US : United states
INTRODUCTION
De nos jours, on parle beaucoup de microcrédit, une
innovation dans le monde de la Finance, qui a permis aux populations
démunies dotées de capacités productives et
créatives, longtemps exclues du système financier classique, de
pouvoir accéder au marché du crédit et devenir des agents
actifs dans l'économie.
Cette composante de la micro-finance, longtemps
méconnue se trouve, aujourd'hui, à la une de l'actualité.
Grâce à cet instrument, un pauvre, qui faute de moyens ni de
garanties, ne pouvait, auparavant, entreprendre aucune activité, peut se
transformer, aujourd'hui, s'il en a la volonté et l'esprit
créateur, en micro-entrepreneur en créant une activité
génératrice de capitaux, ce qui constitue la réussite
économique et de promotion sociale. Il est notoirement admis, de nos
jours qu'avec le microcrédit, on peut briser le cercle vicieux de la
pauvreté et promouvoir la croissance moyennant des coûts
réduits, et avec de faibles sommes d'argents dans une multitude de
secteurs.
Les résultats obtenus grâce à cet outil
sur le terrain commandent aux chercheurs et théoriciens d'étudier
les voies et moyens de sauvegarder cet outil, d'améliorer son
intervention et de permettre aux organismes qui le gèrent de perdurer et
de se développer. Il s'agit essentiellement de chercher les meilleures
voies devant assurer la pérennité des institutions offrants ce
service.
Le présent travail de fin de cycle s'inscrit dans ce
cadre de recherche de viabilité financière d'une IMF. Partant du
principe que pour perdurer et prospérer, l'institution doit gérer
au mieux les risques auxquels elle est soumise, en particulier le risque de non
remboursement des crédits octroyés, l'objectif de ce document
consiste a montrer comment une institution de microcrédit peut
évaluer les risques de non remboursement de ses clients, et par suite,
d'améliorer la rentabilité et l'efficacité de
l'institution, ce qui est de nature à garantir sa
pérennité.
0.1.
ETAT DE LA QUESTION
Toute Institution de Micro-finance (IMF) est
vulnérable aux risques. Quand bien même les IMF ne peuvent pas
éliminer tous les risques auxquels elles sont exposées, avec un
processus efficace de gestion des risques, elles peuvent réduire de
façon significative leur vulnérabilité.
En tant que Manager-gestionnaire, et par
l'honnêteté scientifique, nous avons le devoir moral d'apporter
une solution aussi infime soit-elle à cette problématique. Dans
le domaine de notre étude, certains travaux antérieurs ont
été déjà réalisés. Nous ne sommes
certainement pas les premiers à porter notre intérêt sur ce
sujet. A titre illustratif nous citons :
ULEKU OYAKA qui avait parlé sur la
problématique des crédits octroyés aux membres des
coopératives d'épargnes et de crédit, cas de la COOFIPEC
Goma, Il a montré que la non maitrise de la gestion rationnelle par
les membres et le choix non approprié des activités
génératrices des recettes posent problème aux IMF. En
outre, le retard d'octroi de crédit par les IMF pousse les membres
à devenir opportunistes dans les activités. Le délai de
remboursement ne tient pas compte de la rentabilité des activités
mises en place par les membres et afin le manque de supports des
bénéficiaires et leur suivi au quotidien.
NIYONZIMA Etienne qui avait parlé sur l'analyse
financière d'une COOPEC, cas de la COOPEC UNGUKA de Musanze au Rwanda de
2006 à 2008. Il démontre que les activités de la
COOPEC UNGUKA, sont rentables et que cette dernière est à mesure
de faire face aux charges sans recourir à l'aide extérieure
grâce aux produits réalisés par elle.
IRAGI RUGAMBWA qui avait traité sur les
microcrédits et le bien être socio-économique des
ménages, cas de PLD, PAIDEK et APF dans la ville de Bukavu qui cite
MAROY KAMUNTU IRAGI, La problématique de la gestion des
crédits dans les coopératives d'épargne et de
crédit du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, le
cas des COOPEC de la ville de Bukavu de 1995 à 1999. Il a
démontré les failles qu'accusent le système d'octroi et de
recouvrement, les conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des
prêts accordés. En d'autres termes, il fait découvrir les
obstacles relatifs au système d'octroi des crédits et les
entraves à leur recouvrement dans la ville de Bukavu.
Il a montré la dégradation des crédits
dans les mouvements coopératifs d'épargne et de crédit. Il
a montré que cette dégradation est due à la
sélection des emprunteurs sur base des éléments fictifs et
des affinités, l'uniformisation des crédits, du taux
d'intérêt, de l'échéance, de la garantie et de la
catégorie socio-professionnel ; l'octroi des crédits sans
garanties ou avec garanties aléatoires, le manque de formation,
d'accompagnement et de suivi des emprunteurs, etc. qui sont à la base de
cette défaillance qui créent des incohérences et une
défectuosité du système d'octroi et de recouvrement des
crédits.
Notre travail se démarque de ces travaux
antérieurs du fait qu'il consiste à l'analyse du risque financier
que court les COOPEC/IMF dans l'octroi des crédits ainsi que la
manière de gérer ces risques.
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