3.3.2 La cartographie : subdivision du bassin versant du
Kori Mountséka en sous bassins versants
Sur la base des images satellitaires disponibles, l'ensemble
du bassin versant du kori Mountséka sera subdivisé en sous
bassins élémentaires. Ceci permettra sans doute d'une part
à une meilleure localisation des secteurs les plus actifs dans cette
dynamique et aussi de mettre en relief la géodynamique d'ensemble. A ce
niveau, l'intégration du SIG serait d'un grand apport à travers
les multiples fonctionnalités des logiciels Arc View et ERDAS imagine.
Aussi, nous nous inspirerons de la méthode proposée par Morschel
et Fox (2004) pour la réalisation de la carte du danger érosif
dans les collines du Terrefort Lauragais en France. Cette méthode
utilise la RUSLE. La validation se fera sur la base des résultats
obtenus des mesures sur parcelles du ruissellement et de l'érosion. De
nombreuses études ont été faites au Niger qui pourraient
servir de références : Delwaulle (1967) dans la région de
Madaoua ; Bouzou (1988) à Kounkouzout (Tahoua) ; ainsi que les
études réalisées dans le cadre du programme de recherche
Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA) à Banizoumbou
depuis 2004.
3.3.3 L'instrumentation : secteur médian du bassin
versant
3.3.3.1 Le suivi hydrologique
La progression d'écoulement du kori mérite un
suivi. En effet, le suivi hydrologique des plans d'eau le long du kori en des
périodes de l'année permettra de faire un inventaire intra et
inter annuel des mares et ainsi projeter la progression du kori en relation
avec les projections de la pluviométrie au sahel et les autres facteurs
qui conditionne le ruissellement. Cette démarche peut toutefois
être efficace pour une mise en valeur des ressources naturelles dans la
zone d'étude. Cette technique de suivi peut se faire sur la base des
images satellitales ou par des relevés des points au GPS pour
l'élaboration des cartes. Dans la mesure du possible, des
échelles limnimétriques peuvent être installées afin
de s'enquérir des variations du niveau du plan d'eau pendant les
années d'observations. Dans cette optique, deux limnimètres
peuvent être placés dans le secteur de Mountséka à
Kanguiwa. Le meilleur emplacement (carte2) pourrait être les sections les
plus rectilignes du kori à savoir :
· un premier avant le pont barrage de Mountséka
;
· un deuxième sur le tronçon qui va de la
jonction du tributaire Djima Djimi jusqu'au verrou ou après le verrou
jusqu'à kanguiwa.
Pour les mesures de la turbidité,
phénomène qui freine le développement des activités
par l'utilisation de l'eau du kori seraient prises en compte. Des
prélèvements seront effectués quotidiennement chaque
année afin d'évaluer la dégradation spécifique par
l'analyse des matières en suspension.
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