3.3.3.2 Les parcelles d'érosion : mesures du
ruissellement
Pour mesurer et quantifier les pertes en terre par
ruissellement en nappe, plusieurs dispositifs ont été mis au
point par des chercheurs afin d'alimenter les modèles de
prévision de perte en terre. L'idée de mesure du ruissellement
sur une parcelle expérimentale est venue de Wischmeier et Smith aux USA
en 1976. Cette technique tient sa place dans ce travail du fait de son
important essor à travers le monde et s'adapte bien dans notre milieu.
En effet, le ruissellement est mesuré sur des parcelles
expérimentales standard (22,2 m sur 4 m) ou de dimensions variables
conformément au contexte et selon un choix respecté des
états de surfaces du terrain. En effet aussi selon les précisions
désirées et les moyens disponibles, les dimensions peuvent
variées du m2 à l'échelle du champ ou de plusieurs
milliers de m2. La durée moyenne est de 5 à 10 ans. Le choix de
l'emplacement du dispositif expérimental doit se faire sur les glacis
à pente faible sur lesquels on retrouve l'essentiel des
différentes formations superficielles et dont le système
érosif le plus représentatif est l'érosion en nappe.
La carte 2 indique le futur emplacement de notre poste de
mesure du ruissellement. En effet ce site est choisi du fait de sa
proximité au village afin de mieux sécuriser le dispositif. En
outre c'est sur un glacis encroûté, légèrement
incliné qui fait la liaison entre la butte et le kori situé au
Nord-ouest du village.
Le système de mesure sera constitué d'un
pluviographe et ou d'un pluviomètre, des canaux de réception, des
cuves graduée munies de partiteurs ou à défaut des
tonneaux ; pour recueillir les eaux de ruissellement et la charge solide. En
effet, chaque parcelle doit être limitée par des tôles ou en
béton, fichées en terre sur une profondeur de 20
centimètres et dépassant la surface du sol d'une vingtaine de
centimètres environs. Aussi les limites des parcelles doivent être
implantées
avec beaucoup de soin, de telle sorte qu'elles suivent
rigoureusement les lignes de plus grande pente, évitant ainsi le
cheminement préférentiel des eaux le long des bordures
artificielles.
3.3.3.3 L'érosion linéaire
La prise en compte de l'érosion par ravinement doit se
faire par le suivi des têtes des ravines choisies. Le suivi se fait
après chaque événement pluvieux ou à la fin de la
saison des pluies sur la base des repères constitués soit des
témoins naturels (végétation) jugée stables ou
à partir du GPS, tout comme à partir des repères en fer.
Dès lors, quelques ravines ont été déjà
identifiées et mesurées pendant la saison pluvieuse 2009. Le
tableau 3 illustre leurs caractéristiques. En plus la carte 2 indique
aussi la position de nos ravines dans le secteur d'étude.
Tableau 5:formes de quelques ravines sur le bassin
versant du kori Mountséka
Ravines
|
Tracé
|
Longueur
|
Largeur du lit
|
Profondeur tête
|
R1 D Fourma
|
rectiligne
|
57,5m
|
0,18m
|
0,15m
|
RMtséka_tête 4
|
sinueux
|
×
|
2m
|
0,85m
|
R3 Koujak
|
rectiligne
|
24,9m
|
3,60m
|
3m
|
|