III.2.2. L'appui financier des baileurs de fonds
L'appui financier des bailleurs de fonds est plus que vital
face aux énormes besoins de l'économie ivoirienne et aux
impératifs de reconstruction du pays ruiné par plus de dix
années de crise militaro-politique. En fonction de l'acteur national
bénéficiaire, cet appui financier peut prendre diverses
formes.
En ce qui concerne l'Etat de Côte d'Ivoire, il s'agit
des aides budgétaires, aides publiques au développement,
prêts concessionnels et tout concours financier de restructuration de la
dette publique extérieure (rééchelonnement, remise ou
annulation de dette). Par ailleurs, pour les projets conçus avec des
financements par PPP, la mobilisation des bailleurs de fonds notamment
multilatéraux auprès de l'Etat ivoirien sera un signal de
crédibilité et constituera un gage de réussite de ces
projets d'envergure nécessaires pour la modernisation et la
consolidation des infrastructures physiques et sociales du pays au sortir de la
crise.
Au niveau du secteur privé, les bailleurs de fonds
pourraient intervenir de plusieurs manières : apports directs pour
renforcer les fonds propres des entreprises ivoiriennes, prêts directs
à celles-ci, octroi de garanties pour permettre aux institutions
financières nationales ou internationales de prêter facilement
à ces entreprises, assistance financière aux entreprises des
secteurs clés de l'économie et aux initiatives innovantes
notamment dans le secteur financier, appuis aux politiques de gouvernance
d'entreprise en particulier pour la mise en oeuvre effective des politiques de
la RSE, etc.
S'agissant de la société civile, les bailleurs
de fonds utilisent généralement son canal pour l'allocation de
l'aide dans les pays en développement. Les campagnes de sensibilisation
des populations et de promotion des principes fondamentaux de la gouvernance,
dans le contexte ivoirien de pays post-conflit, requiert une assistance
financière significative de la part des bailleurs de fonds au profit des
composantes de la société civile.
Depuis la reprise des relations avec la communauté
financière internationale en 2008, des efforts considérables ont
été faits au profit de l'économie ivoirienne notamment par
le FMI et la Banque Mondiale. La réactivité de l'AFD face
à l'urgence de la situation post-crise, à travers la signature le
26 avril 2011 d'une convention de financement de 350 millions d'Euros pour le
redressement des finances publiques et la relance économique en
Côte d'Ivoire, est louable et augure de bonnes perspectives avec la
reprise des activités de l'AFD dans le pays et la réactivation
imminente du bureau régional de PROPARCO à Abidjan. Aussi, est-ce
souhaitable que cette initiative se consolide et fasse tache d'huile sur les
autres bailleurs de fonds pour la réussite des réformes
proposées dans le cadre de cette étude.
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