II.2.2. Le programme de lutte contre le racket et les
tracasseries routières
Face à la montée du phénomène du
racket et des tracasseries routières préjudiciables à
l'économie nationale, il a été mis sur pied en juin 2008
un Comité Technique de Contrôle de la Fluidité
Routière (CTCFR) présidé par le Chef d'Etat-major des
Armées. A travers le DGDI, la Banque Mondiale a fourni un appui
financier de 100 000 dollars US à ce comité pour réaliser
des activités de communication au cours du projet pilote qui a
concerné la ville d'Abidjan et l'axe Abidjan - Pôgô-
Larélaba (frontière Nord du pays).
A cet effet, le CTCFR et le DGDI ont défini une
stratégie efficace de lutte axée sur quatre grands points :
l'information et la sensibilisation, l'action par les contrôles sur
place, le renforcement de capacités et la sanction. Le lancement de
cette phase pilote en janvier 2010 donne de réels espoirs pour
l'éradication de ce phénomène au sortir de la crise.
II.2.3. La réforme en cours du secteur
financier
S'appropriant les conclusions et recommandations du PESF 2007
de l'UEMOA et du PESF 2009 de la Côte d'Ivoire, le Ministère de
l'Economie et des Finances a créé le Comité de
Développement du Secteur Financier (CODESFI). Ce comité est
chargé d'élaborer une stratégie et de veiller à sa
mise en oeuvre, en vue de l'assainissement et du développement du
secteur financier national. En outre, il est chargé d'assurer le suivi
du plan d'actions pour la mise en oeuvre des recommandations du PESF
régional.
Pour réaliser ces missions, le CODESFI a mis en place
cinq commissions de travail composées de membres issus de
l'administration publique, du secteur financier, du secteur privé et de
la société civile ivoirienne, ayant pour thème de
réflexion respectivement : le financement de l'activité
économique, les banques et la dette publique, la microfinance, les
assurances et la sécurité sociale, l'environnement des affaires
du secteur financier. Dans ce cadre, un atelier sur la réforme du
secteur financier a été organisé les 7 et 8 septembre 2010
à Abidjan, avec l'appui des institutions de Bretton Woods. Il a permis
aux parties prenantes réunies de définir les différents
axes d'orientation et un plan d'actions pour chacune des composantes du secteur
financier ivoirien. Ces travaux de réflexion concertée
constituent la première étape du programme d'activités du
CODESFI. Les autres étapes ont été, malheureusement,
perturbées par les élections présidentielles de fin
novembre 2010 ainsi que la crise née au lendemain de ces
élections. Cependant, compte tenu de la nécessité de
réformer le secteur financier afin qu'il joue le rôle moteur qui
est le sien dans la relance économique post-crise, la poursuite de la
mise en oeuvre du plan d'actions du CODESFI doit être effective
dès le retour à la normalité en Côte d'Ivoire.
En définitive, la deuxième partie de
l'étude s'est attelée à analyser les contraintes et
opportunités du secteur privé ivoirien. Elle a permis
d'identifier deux entraves majeures à l'investissement privé et
à l'entreprenariat en Côte d'Ivoire : la faible capacité
d'appropriation privée et le coût élevé du
financement intérieur associé à l'accès
limité au crédit. De façon urgente, des réformes
prioritaires doivent être bâties autour de ces principaux obstacles
à la croissance afin de (ré) valoriser les opportunités
économiques du pays et envisager les conditions d'une relance
économique optimale dans la période post-crise. La
dernière partie de notre étude traitera de ces réformes
capitales à la survie de l'économie ivoirienne.
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