I.1. Présentation de la Côte d'Ivoire
I.1.1. Situation géographique et
démographique
La République de Côte d'Ivoire est une ancienne
colonie française située en Afrique de l'Ouest et devenue
indépendante depuis le 7 août 1960. D'une superficie de 322 463
km2, elle est bordée par 550 kilomètres de côte
au Sud et partage des frontières avec cinq autres pays de la
sous-région ouest-africaine : le Ghana (à l'Est), le Burkina Faso
et le Mali (au Nord), la Guinée et le Libéria (à l'Ouest).
Selon le Recensement Général de la Population et de l'Habitation
(RGPH), la population ivoirienne est passée de 10 815 694 d'habitants en
1988 à 15 366 672 d'habitants en 1998, soit un taux de croissance
démographique de 3,3%. C'est une population cosmopolite qui se
caractérise surtout par sa jeunesse et une répartition quasi
équilibrée entre les sexes. Elle est estimée à 22
millions d'habitants en 2010.
Du point de vue de la géographie, le relief de la
Côte d'Ivoire est peu contrasté avec des montagnes à
l'Ouest, des plaines au Sud et des plateaux étagés au Centre et
au Nord du pays. Le pays baigne dans un climat tropical avec quatre principales
zones climatiques à rythme et volume de précipitations variables
qui se distinguent sur toute l'étendue du territoire national. Comme le
climat, la végétation est très diversifiée avec
deux traits marquants : la forêt dans la moitié Sud et la savane
dans la moitié Nord.
En raison du relief et du climat favorable, la Côte
d'Ivoire jouit d'un potentiel agricole important. Dans la partie
forestière, se sont développées les exploitations de
cacao5, café, palmier à huile, hévéa,
banane et ananas, tandis que dans la zone de savane se pratiquent en grande
partie l'élevage, la culture du coton et celle de la canne à
sucre. La gamme des productions vivrières reste également
très variée (tubercules, maïs, mil, sorgho, arachide,
légumes, etc.).
I.1.2. Politiques macroéconomiques
Au plan macroéconomique, la Côte d'Ivoire a
opté, depuis 1960, pour une politique économique libérale
basée sur l'initiative privée et l'ouverture sur
l'extérieur. L'économie est soutenue par un secteur agricole
dynamique, principalement basé sur le binôme café-cacao.
La Côte d'Ivoire est membre fondateur de l'UEMOA ayant
pour monnaie unique le FCFA. D'après les données à fin
décembre 2009 de la BCEAO, sa part dans la masse monétaire de la
zone UEMOA est de 33,2%. Elle contribue à hauteur de 32,5% dans la
formation du PIB de l'Union, ce poids était de 34% en 2000. La
Côte d'Ivoire est également membre de la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
5 La Côte d'Ivoire est le premier producteur
mondial de cacao avec environ 1,4 million de tonnes par an, soit 40% de la
production mondiale.
Sur la période 1960-1980, l'économie ivoirienne
a enregistré un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 7%. Cette
période qualifiée de « miracle ivoirien » a permis la
réalisation de plusieurs infrastructures socioéconomiques
modernes. La période allant de 1980 à 1993 a été
marquée par la chute des cours des matières premières
agricoles, entraînant la baisse des revenus des producteurs et des
ressources de l'Etat ainsi qu'une croissance faible et volatile. Cette
situation a engendré une crise économique et financière
qui a nécessité le concours des Institutions de Bretton Woods. Le
pays a donc été soumis à l'application des Programmes
d'Ajustement Structurel (PAS) qui ont donné des résultats
mitigés, notamment en termes de croissance et de progrès
socioéconomiques. L'économie ivoirienne est ainsi restée
confrontée à de nombreuses difficultés jusqu'à la
dévaluation du FCFA en 1994.
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