4.5 Calculs de l'instant de premier passage
Les instants de premier passage "IPP" jouent un
rôle très important en pratique. L'objet de cette étude est
de déterminer la densité de probabilité de la variable
aléatoire t l'instant de premier passage d'un processus de diffusion
Xt. Dans le chapitre 2 la technique des martingales et
théorème d'arrêt qui nous a permet de
déterminée la loi du temps d'atteinte du mouvement brownien a un
point donnée a (le mouvement brownien est un martingale). Dans
cette section, on peut utiliser les techniques de la transformée de
Laplace, pour déterminer la loi de probabilité de t.
Soit {Xt,t = 0} un processus de diffusion
solution de l'équation différentielle stochastique suivante :
dXt = u(t,Xt)dt
+a(t,Xt)dWt, X0 = x0
(4.23)
On admet que les coefficients
u(x,t) et a(x,t) remplissent les
conditions d'existence et unicité de la solution Xt (Chapitre 3
section 3.3.2). Soit D une partie de R que l'on va supposer ouverte et
bornée et soit a un élément de D. On
défini la variable aléatoire ta :
ta = inf{t = 0 : Xt ?
aD,Xt = a}
ta représentant le premier instant
où le processus Xt frappe la frontière du domaine
D.
8. La fonction PDP permettre de simulée Pearson
Diffusions Process. voir help(PDP) pour plus de détails (Package
Sim.DiffProc).
4.5.1 IPP d'une diffusion en attraction M ó
s=1(Vt)
Dans une première partie, pour le cas s = 1,
nous allons effectuer une etude analytique,
afin de determiner explicitement la densite de la variable
ô(s=1)
c , cette loi de probabilite permet
d'approximer pour ce modèle, le taux des polluants qui
depasse la frontière ?D(0,c). Pour le cas de
s > 1, la simulation est utilisee pour determiner approximativement la
densite de la variable
(s>1)
ôc [2, 4, 6, 7].
Modèle
Mós=1(Vt)
L'equation de ce modèle, pour le processus radial
Rt, est de la forme :
RdR0 = a
t = ó22(1R-t
Wt
k)dt
+ ad ,
{
a > 0, t ? [0, T] (4.24)
Avec k = 2K ó2 pour des raisons
de calcul. On utilise l'equation (4.24) pour determiner explicitement la loi de
probabilite de ô(1)
c.
La probabilite de transition ft(r|a)
represents la densite de Rt avec R0 = a, qui est
donne par l'equation de Fokker-Planck retrograde (4.3) :
? ó2 ? ó2 ?2
?t ft(r|a) = (1-k) 2a
?a ft(r|a) + 2 ?a2
ft(r|a) (4.25)
avec la condition initiale f0(r|a) =
ä(a - r), où ä(.) fonction de
Dirac.
La forme analytique de la densite
ft(r|a) peut être explicitement determinee en
inversant son transforment de Laplace fë(r;a),
qui est la solution de l'equation suivante :
ó2 ?2 ó2 ?
2 ?a2 fë(r; a) +
(1-k) 2a ?a fë(r; a) -
ëfë(r; a) = -ä(a -
r) (4.26)
Puisque :
a?t ft (rla) =
t
e
L ( ) ët ?t
ft(r|a)dt = - f0(r;
a) + ëfë(r; a)
f
0
Une technique standard [39, 5], la solution de l'equation (4.26)
pouvoir être formellement ex-prime comme :
-2g1,ë(r)g2,ë(a)
a > r (4.27)
fë(r;a) =
ó2
(g1,ë(r)g02,ë(a)
-
g01,ë(r)g2,ë(a)
),
avec :
)
g1ë(a) = amIm
av2ë )
et g2,ë(a) =
amHm
a v2ë
ó ó
avec m = k - 12,
Im et Hm sont respectivement les fonctions
de Bessel modifiée [39] de première et seconde ordre,
définies par :
Im(z) =
|
8
?
i=1
|
, I-m(z)
- Im(z)
(-1)i ( z )
2i+m n et Hm(z) =
i!(i+m+ 2 sin(mð)
rn+1) 2 I
\
|
|
On remplace g1,ë et
g2,ë dans l'équation (4.27), on trouver :
22 (a )m+1
r23 Hm a2ë
Im rv2A a > r (4.28)
,
fë(r; a) =
ó va r ) ó ó
l'inverse de l'équation (4.28), est donnée par
:
~ 1 ~~a ~k r ~
~
r3 -a2 +
r2 ~ ar ~
ft(r|a) = a exp
Im (4.29)
ó2t r 2ó2t
ó2t
Maintenant nous définissons la variable aléatoire
ô(1) cpar :
ô(1)
c = inf{t = 0 : Rt = c,
R0 = a}
On a,
f (1) (ë) = E(e-ë41)
|R0 = a) = g2,ë(a)
a = c
ôc g2 ë (c) ,
Pour des petites valeurs de c, nous obtenons ([5,
6])
(avó2ë)m
fe) (ë) =
2m-1(m)Hm
av2ë)
en inversant (4.30), on trouve l'expression analytique de la
densité de probabilité de la variable aléatoire
ô(1) c , donnée par :
1 i a2\ m-1 exp ( a2
fôc (1)(ô) = 2(m)
2ó2ô ) 2ó2ô) (4.31)
Le changement de variable :
(1 )m fX(x) = 2
xm-1e-2
(m)
d'où, on a :
a2 1)F,41)(ô) = 1 -
F(m1/2) (ó2 ô
1 _ 2K 1- 9
avec m = k - 2 2 et (m, 1/2) est la
loi gamma.
-- a2
Remarque 4.2 La condition 2K >
ó2, doit être vérifier (Chapitre 3 section
3.5.1)
(4.30)
ó
Simulation la variable ô(1)
c
La fonction tho_M1 permettre de simulée un
échantillonne de taille M = 50 de la variable
aléatoire ô(1)
c . Avec K = 2 etó= 1, le pas
Ät = (T-t0)/N, et le c =
v = 0.5.
R> tho_M1(N = 1000, M = 50, t0 = 0, T = 1, R0 = 1, v = 0.5, K
= 2,
+
R> FPT
|
sigma =
|
1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
[1]
|
0.245
|
0.037
|
0.113
|
0.050
|
0.060
|
0.046
|
0.107
|
0.182
|
0.232
|
0.056
|
0.032
|
[12]
|
0.219
|
0.085
|
0.065
|
0.090
|
0.032
|
0.083
|
0.147
|
0.065
|
0.053
|
0.072
|
0.073
|
[23]
|
0.074
|
0.040
|
0.099
|
0.101
|
0.177
|
0.072
|
0.089
|
0.198
|
0.108
|
0.088
|
0.058
|
[34]
|
0.071
|
0.181
|
0.209
|
0.117
|
0.082
|
0.057
|
0.136
|
0.078
|
0.133
|
0.026
|
0.121
|
[45]
|
0.079
|
0.331
|
0.158
|
0.090
|
0.091
|
0.074
|
|
|
|
|
|
|
Les deux figures 4.10 et 4.11 donne une illustration de
l'instant où le processus Rt frappe la frontière du
domaine D. On défini le domaine D par un cercle de
rayon c = v = 0.3 (en deux dimensions), et par une
sphère de rayon c = v = 0.3 (en trois dimensions).
1
ô(1)
c
FIGURE 4.10 - L'instant de premier passage du modèle
Mó s=1(Vt) en 2-D.
Estimation de la distribution de Y =
a2 ó2
FIGURE 4.11 - L'instant de premier passage du modèle
Mó s=1(Vt) en 3-D.
R> Y = 1/FPT
R> Ajdgamma(Y, starts = list(shape = 1, rate = 1), leve =
0.95) Profiling...
$summary
Maximum likelihood estimation Call:
mle(minuslogl = lik, start = starts)
Coefficients:
Estimate Std. Error shape 3.5297529 0.68206463 rate 0.2684711
0.05574823 -2 log L: 319.8036
$coef
shape rate
3.5297529 0.2684711
$AIC
[1] 323.8036
$vcov
|
|
|
|
shape
|
rate
|
shape
|
0.46521216
|
0.035382963
|
rate
|
0.03538296
|
0.003107865
|
|
$confint
2.5 % 97.5 %
shape 2.3624031 5.0474887 rate 0.1731289 0.3925789 R>
hist_general(Data = Y, Breaks='Sturges', Law = "GAmma")
R> Kern_general(Data = Y, bw='SJ', k = "gaussian", Law =
"GAmma")
FIGURE 4.12 - Ajustement de la distribution de
1/'rs=1
c par la méthode d'histogramme. FIGURE 4.13 -
Ajustement de la distribution de
1/'rs=1
c par la méthode du noyau.
Modèle M ó
s>1(Vt)
Le processus de diffusion radial, qui décrit ce
modèle est donné par l'équation différentielle
stochastique suivante :
? ?
?
|
( ó2 )
2 Rs-1
t -K
dRt = dt + ód
-Wt,
Rst
R0 = a
|
a > 0, t E [0,T] (4.32)
|
|
L'estimation de la densité de probabilité de la
variable aléatoire ô(s>1)
c sera effectuée sur la base
de la simulation d'un flux de trajectoires. Les observations
simulées de la variableô(s>1)
c , seront
traitées statistiquement par deux méthodes, la
méthode de l'histogramme et la méthode du noyau, pour estimer sa
densité. Ce modèle est analytiquement difficile à
résoudre.
Simulation la variable
ô(s>1)
c
La fonction tho_M2 permettre de simulée un
échantillonne de taille M = 50 de la variable
aléatoire ô(s>1)
c . Avec s = 2, K = 3 et ó =
1, le pas Ät = (T -t0)/N, et le c
= v = 0.5.
R> tho_M2(N = 1000, M = + Sigma = 0.3) R> FPTT
[1] 0.856 0.827 0.763
[12] 0.840 0.848 0.918
[23] 0.805 0.840 0.557
[34] 0.993 0.599 0.867
[45] 0.880 0.880 0.739
|
50,
0.795 0.952 0.821 0.790 0.602
|
t0 = 0,
0.710 0.662 0.833 0.935 0.794
|
T =
0.963 0.775 0.707 0.639 0.932
|
1, R0
0.948 0.894 0.661 0.868
|
= 2, v = 0.5,
0.620 0.895
0.769 0.599
0.597 0.751
0.973 0.579
|
K = 3, s =
0.788 0.831
0.676 0.971
0.694 0.732
0.832 0.904
|
2,
|
|
On fait l'ajustement de la variable Y =
1/ôs=2
c par les lois : gamma, exponentiel,
lognormale et
weibull. Le meilleur modèle est choisi par le
critère AIC (minimum AIC).
R> Mod1 <- Ajdgamma(Y, starts = list(shape = 1, rate = 1),
leve = 0.95)
$AIC
[1] 197.0462
R> Mod2 <- Ajdweibull(Y, starts = list(shape = 1, scale =
1), leve = 0.95) $AIC
[1] 203.6206
R> Mod3 <- Ajdexp(Y, starts = list(lambda = 1), leve =
0.95)
$AIC
[1] 294.9443
R> Mod4 <- Ajdlognorm(Y, starts = list(meanlog = 1, sdlog
= 1), leve = 0.95) $AIC
[1] 199.8586
En remarque que la loi gamma ajuste mieux la
distribution de la variable aléatoire Y =
1/ôs=2
c ,
selon le critère AIC.
|