5.4.Contraintes des acteurs
dans l'activité
Il est apparu lors de cette étude que les paysans sont
regroupés en association pour d'autres spéculations et pas pour
les graines de Voacanga africana. Néanmoins, nous avons
rencontré des personnes qui ont l'idée de se mettre en groupes
organisés le sprochaines saisons à venir.
Par ailleurs, des problèmes inhérents à
la récolte des fruits ont été signalés par les
récolteurs. En effet, les fruit sont collectés en brousse dans
les jachèes ou les friches et ce, pendant la saison des pluies le plus
souvent. Il est donc difficile pour les récolteurs de braver les
obstacles surtout qu'ils sont en majorité des enfants et des femmes.
Les autres problèmes rencontrés par ces
récolteurs sont liés à la commercialisation. Les
récolteurs affirment que le prix de vente des fruits est très
faible. D'autre part, Le mauvais état des routes empêche
l'écoulement rapide des fruits ; ce qui entraine des pertes
fréquentes. Aussi, les récoltes deplorent l'utilisation de sacs
de jutes pour mesurer les fruits et propose le comptage par quarantaine de
fruits comme le font déjà certains commerçants.
L'activité est encore à ces débuts et le
problème d'organisation tant au niveau des récolteurs que des
commerçants méritent une attention afin d'induire un essor de
l'activité.
5.5.Impact de
l'activité sur la conservation de Voacanga africana
L'activité a visiblement des retombées positives
sur la durabilité de l'espèce. En effet, l'espèce
était fortement exploitée pour son bois qui est un
véritable bois énergie. Mais depuis l'avénement de la
commercialisation des graines, l'espèce est protégée par
les populations des zones de récolte. On y voit une potentielle richesse
notamment pour les femmes et les enfants. Nous avons même observé
un cas édifiant où un propriétaire a abandonné une
partie de son champ au profit des pieds de l'espèce qui y poussaient.
D'autre part, plus de 70 % des récolteurs affirment
vouloir réaliser des plantations de l'espèce mais ils attendent
d'abord de voir l'évolution de l'activité sur quelques
années à venir avant de s'y lancer. Malheureusement,
l'expérience de la campagne de 2011 les impacte négativement leur
idée car les prix ont chuté et mais aussi les acheteurs ne sont
plus venus.
Il faut donc signaler que l'activité pourrait
constituer une bonne voie pour protéger l'espèce et favoriser sa
durabilité. Il faudra donc organiser la filière et faire
connaitre le Bénin en général et la zone d'étude en
particulier comme fournisseur potentiel de graines de V. africana dans
la sous-région.
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