II.3.5 Responsabilité parentale et
réussite scolaire des enfants
L'éducation est avant tout une oeuvre d'amour. L'enfant
à besoin de l'amour de ses parents tout comme celui de son maître
sans quoi il ne peut s'épanouir.
Les parents en tant que premiers éducateurs de
l'enfant doivent jouer un rôle moteur dans le processus d'enseignement
/apprentissage de leurs enfants
Ils doivent tout mettre en jeu pour leur assurer une vie
harmonieuse au sein de la famille car on ne naît pas homme mais on le
devient. Dans le même ordre d'idée un adage populaire dit
ceci : « qui veut aller loin ménage sa
monture ».Ce qui veut dire que si on veut un enfant bien
éduqué, on doit tout mettre en jeu pour le bon
épanouissement de celui-ci. Après l'inscription de l'enfant
à l'école le parent doit veiller à ce que ce dernier
prenne au sérieux son éducation. Il ne doit pas
considérer le fait que l'enfant va à l'école comme une
décharge pour lui. C'est dans cette optique que MACAIRE (1993 :13)
déclare: « parents, vous ne livrez votre enfant comme
on se décharge d'une corvée sur un mercenaire. A ce maître,
vous confiez votre enfant non parce que c'est obligatoire mais en vertu d'une
responsabilité personnelle que vous lui demandez de
partager. » Ils doivent donc arranger leur vie en évitant
les disputes, la colère et la jalousie. Ils doivent mener une vie
paisible à telle enseigne que les enfants issus des autres foyers
puissent en copier le bon exemple. En effet, les enfants copient volontiers ce
qu'ils voient, ils ont des appareils enregistreurs qui ne laissent rien
passer.
Les parents ont le devoir de satisfaire au mieux le
désir de leurs enfants notamment en opposant une réaction
constructive à un comportement négatif. L'épanouissement,
le bonheur et l'avenir de l'enfant dépendent en grande partie de la
disponibilité de ses parents à assurer sa croissance physique,
intellectuelle et émotionnelle. Il revient au père et surtout
à la mère d'initier l'enfant à la prière, de lui
enseigner les bonnes manières et les premières notions de
politesse.
II.3.6 responsabilité parentale et échec
scolaire des enfants.
Il n'y a pas de véritable éducation sans un
climat de compréhension, de confiance et sans amour. Si la confiance
fait défaut, on arrive très vite aux mesures d'autorité,
à la contrainte.
L'absence d'affection parentale chez les enfants ne favorise
pas le plein épanouissement de ces derniers, mais cela pourrait
plutôt créer en ceux-ci des traumatismes. Il ne suffit pas de
donner naissance à des enfants, mais il faut songer à leurs
situations dans l'avenir, le simple fait de mettre un enfant au monde ne
suffit pas car les parents doivent tout faire pour assurer la bonne
éducation de leurs enfants. Ils ont des responsabilités, des
obligations qui sont leurs devoirs d'offrir à leurs enfants, les
conditions de vie favorable ; d'assurer le bon épanouissement de
ceux-ci. Ils doivent aussi s'appesantir sur l'éducation sans laquelle
les enfants ne sauront devenir hommes complets.
Le soutien moral est l'un des devoirs des parents qui doivent
les aider à supporter les difficultés de la vie scolaire ;
soutien dans l'effort à fournir en cas de mauvaise note. L'enfant a le
plus besoin d'amour, il ne doit pas être privé de tendresse
à laquelle il a droit au sein de sa famille. Pour grandir et
s'épanouir l'enfant a besoin de se sentir aimé et de se sentir en
sécurité de voir et collaborer avec ses deux parents car il
ressort de la déclaration des droits de l'enfant de 1959 dans l'article
18 paragraphe premier que: « les deux parents ont une
responsabilité commune pour ce qui est d'élever l'enfant et
d'assurer son développement ».
Les divorces, les séparations conduisent les enfants
aux troubles diverses. Il se sent en ce moment imputé d'un de ses
membres, ce qui a un impact négatif sur les performances scolaires des
enfants. Cette initiative devrait donc être pour le bien de sa
progéniture la dernière à prendre. C'est en majeure partie
pour cela que l'enfant ne devrait être séparé de ses
parents contre son gré car, s'il manque d'affection sa
personnalité se constituera mal. Car l'enfant s'appui sur ses parents
comme une plante grimpante, s'appui sur son tuteur. Bon nombre de parents
irresponsables n'ont aucune information sur la discipline et les
méthodes scolaires de leurs enfants; c'est à ce propos que
MACAIRE (1993 :102)
déclare : «beaucoup de parents ignorent ce
qui se passe à l'école, en classe pendant la
classe. »
Certains parents dans le cadre familial au lieu de
jouer le rôle de guide dans l'éducation de leurs enfants
s'imposent plutôt leur autorité arbitraire et de ce fait,
suscitent en l'enfant la soumission par contrainte, la timidité. Ceux-ci
vont jusqu'à refuser de parler ou de participer aux conversations
familiales. Un enfant non guidé risque de se perdre sur le chemin de la
vie, attiré par la faciliter, les fausses valeurs que lui proposent les
affiches, les bandes dessinées, le cinéma, la
télévision. L'enfant a besoin de l'attention de ses parents, car
avec son regard neuf et sa confiance totale, attend de ses parents qu'ils
s'occupent de lui qu'ils l'aiment, qu'ils lui communiquent tout ce qu'ils
savent. Il est heureux de vivre près d'eux. Les enfants donnent un sens
à la vie des conjoints. Les enfants sont le
« présent » et
« l'avenir du couple » dans
l'éducation des enfants, l'entente des parents est capital. Si
l'entente entre les parents n'existait pas l'autorité serait
divisée et l'enfant manquerait de sécurité, de confiance,
d'ouverture. Il s'équilibrerait plus difficilement. Si l'entente
n'existait pas l'enfant apprendrait difficilement ce qu'est l'amour humain
véritable et la charité. Ce n'est pas séparément
que les parents éduquent leurs enfants mais ensemble. L'entente des
parents est la chose la plus nécessaire à l'éducation de
leurs enfants. Ils doivent être des modèles devant ceux-ci.
Avant de mettre un enfant au monde, les parents
doivent se poser la question de savoir s'ils sont capables de lui assurer une
bonne éducation s'ils auront le temps de le guider dans son travail, de
s'occuper de lui. Pour qu'un enfant soit attentif en classe, il faut qu'il se
sente aimé par ses parents, qu'il mange suffisamment avant d'aller
à l'école, qu'il jouisse d'une bonne santé. Dans le cas
contraire il pourra adopter les mesures scandaleuses d'où MACAIRE
(IBID : 102) affirme que :
« l'Afrique passe par une crise d'autorité (...), il faut
bien constater que maintenant, trop de parents sont responsables de
l'absentéisme de leurs enfants ». Pour assurer une bonne
éducation à l'enfant, les parents doivent commencer par
connaître leurs enfants afin de savoir comment les éduquer. C'est
dans ce sens que CLAPAREDE cité par NZEUTEM dit :
« pour enseigner le latin à John, non seulement il faut
connaître le latin, mais aussi connaître John ».
Certains enfants sont abandonnés à
eux-mêmes et ne bénéficient presque jamais des conseils de
leurs parents, bref il n'existe pas de dialogue entre les parents et leurs
enfants d'où TCHINGANG (2002 :13) écrit :
« les enfants dont les parents ont une attitude de laisser faire
en famille débutent et abandonnent vite les études
c'est-à-dire qu'ils ont un manque d'encadrement familial. De ce fait ils
sont libres de faire ce qu'ils veulent. Par contre, les enfants qui
bénéficient d'une liberté contrôlée en
famille ne redoublent pas régulièrement et n'abandonnent pas
leurs études ». Il ressort de ce passage que seul le
suivi familial détermine le comportement et les résultats de
l'enfant en milieu scolaire et en société.
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