Exemple
Considérons les titres ATT et Verizon. Imaginons qu'ATT
cote à 100, et Verizon à 103. Le spread est de --3 (ATT vs
Verizon).
Le trader veut parier sur une amélioration de la situation
d'ATT par rapport à Verizon, sans être affecté par le
marché Télecom. Il parie donc sur le fait que le spread entre les
2 fournisseurs de service va se réduire, même si les 2 titres sont
en baisse ou en hausse. La seule chose qui compte est le spread.
Le trader voit à horizon 1 mois les ventes Verizon
augmenter de 5% alors que celles de ATT vont augmenter de 12%, avec l'impact
suivant sur les titres : ATT cotant dans un mois à 111 et Verizon
à 110, le spread étant de +1.
Le trader prend les positions suivantes : long ATT avec 1,03
action, et short Verizon avec une action. Estimons que les 2 fournisseurs ont
la même exposition au marché i.e. Beta(A) = Beta(V). Le P/L est
actuellement de 0, avec une exposition au marché
minime, nous sommes quasi-neutre en Beta, i.e. 0,03 * Beta *
(R(marché Télecom) - Rf)
Un mois plus tard, la prévision du trader s'avère
juste et les cotations sont à 111 pour ATT et 110 pour Verizon.
Le trader gagne 11 sur ATT, mais en perd 7 sur Verizon, soit au
total il gagne +4. En effet, le spread passe de --3 à +1, en pariant
juste sur le spread, le trader empoche la différence. Mais il a aussi
une exposition au marché de 0,03 * Beta, que l'on estime insignifiante
ici pour simplifier. Cette exposition au marché est choisie par le
trader, de manière à être élevée s'il voit le
marché haussier, et faible s'il voit le marché baissier.
Au total il réalise un bénéfice de +4 (en se
protégeant du risque marché)
Les chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
On constate que sur ces 5 dernières années, en
moyenne la stratégie LSE a un rendement supérieur à la
fois au S&P et au DJ World (6.68% contre 0.18% et - 1.17%), tout en offrant
une volatilité moins élevée (7,9% contre 17,07% et
19,15%).
Le rendement cumulé sur les 5 dernières
années est supérieur au S&P et au DJ World (38.19% contre
3.97% et - 5.71%)
On voit aussi que la stratégie est partiellement
corrélée aux indices et qu'au pire de la crise des subprime les
pertes de la stratégie était de loin inférieurs à
ceux des autres indices (-17% contre -50% (S&P) et -57%(DJ World)
L'évolution des AUM de la stratégie
On remarque que les AUM ont chutés dramatiquement avec
le commencement de la crise des subprimes, ceci est probablement due à
la réduction du risque aussi bien que celui du levier «
deleveraging »
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