La vente à découvert « Short
selling»
La vente à découvert est une opération
spéculative typiquement effectuée par un gérant qui table
sur la baisse du prix d'un titre. Le gérant va vendre ce titre bien
qu'il
ne le possède pas. Pour être en mesure de le livrer
à l'acheteur, il va emprunter le titre à un prime broker et
s'engage à le lui restituer ultérieurement.
Il y a 2 cas dans lesquels il est intéressant d'avoir
recours à la vente à découvert :
- Le gérant constate que les actions d'INTEL sont
surévaluées à 30$, il décide de les vendre, quitte
à les racheter plus tard quand elles seront revenues à un prix
plus bas. Le hic, c'est que le gérant ne dispose pas de ces actions dans
son portefeuille. Peu importe, le prime broker dispose d'une liste d'action
à prêter. Le gérant emprunte les actions qu'il vend
immédiatement et décide d'attendre que les actions baissent pour
les racheter. Les actions baissent a 25$ le gérant décide de les
racheter, de les rendre au prime et d'empocher la différence de 5$
(moins les commissions + frais) entre le prix de vente et le prix d'achat.
- En guise de couverture sur une position longue : prenons un
exemple de la stratégie Long Short : un gérant veut avoir une
exposition uniquement au risque spécifique d'un titre, sans le risque
systémique. Il est long sur un titre, mais short sur un indice type SPX
(pour simplifier, on considère ici l'indice comme un titre
traditionnel). Ainsi, il « couvre » son risque de marché avec
la vente à découvert de l'indice. En effet, si le marché
baisse de 10%, ce qu'il perd en étant long sur le titre, il le gagne en
étant short sur l'indice. Il reste seulement avec la surperformance du
titre par rapport au marché (qui peut être positive ou non).
La vente à découvert a cependant un coût.
En effet, il faut rémunérer le prêteur. Il faut aussi payer
au propriétaire les dividendes du titre que l'on emprunte. Mais le
gérant qui vend le titre place en général le cash
reçu et perçoit un intérêt sur cette somme, ce qui
diminue le coût d'emprunt.
High frequency trading
Réaliser à très grande vitesse un nombre
faramineux de transactions et accumuler au final beaucoup d'argent grâce
à de très faibles gains captés lors de chacune de ces
opérations d'achat-vente d'actifs.
Une disposition prise en 2000, a été l'un des
éléments techniques déclenchant le HFT, lorsqu'il a
été décidé que les transactions seraient
effectuées selon des prix calculés à deux décimales
près après la virgule, ouvrant la voie à la l'accumulation
des mini-profits résultant de ces fugaces opérations. Un milliard
d'actions seraient traitées quotidiennement, soit 60% du volume des
transactions boursières sur les places américaines, pour un
bénéfice annuel estimé à 21,8 Md$.
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