II. Comment fonctionne un hedge fund
Le premier élément caractéristique d'un
hedge fund est son approche de gestion, qui se doit d'être active
plutôt que passive. Rappelons que l'approche passive postule que,
dès lors que les marchés financiers sont efficients, des paris
sur les titres ou les secteurs ne peuvent plus assurer une performance
supérieure à celle du marché dans son ensemble. Par
conséquent, il est plus raisonnable et moins couteux d'imiter le
comportement du marché par le biais d'un portefeuille reproduisant sa
performance globale que de conduire une gestion active. Par opposition,
l'approche active rejette l'idée d'efficience des marchés et
prétend faire mieux que la gestion indicielle grâce à ses
deux degrés de liberté :
- Le stock picking qui a pour objet de dénicher des
actions sous évaluées.
- Le market timing qui cherche à prévoir
l'évolution du marché, c'est-à-dire à intervenir au
bon moment plus que sur la bonne valeur.
En conséquence, elle met également bien plus
l'accent sur la qualité des gérants de portefeuille et la
recherche en matière de titres et de marchés.
Nous nous sommes basés sur la base de données du
crédit suisse pour classer les différents types de gestion
existant, sachant qu'elle représente la base de référence
dans l'industrie.
- Convertible arbitrage
- Long/Short Equity
- Emerging Markets
- Dedicated Short Biais
- Event Driven
1- Distressed
2- Merger & Aquisitions - Fixed Income Arbitrage
- Global Macro
- Managed Futures
- Multi-Strategy
La répartition des encours (AUM) par stratégie a
évoluée entre 2000 et 2010, au début des années
2000 la stratégie macro était la plus utilisé mais depuis
et avec le
« Bull Market» entre 2003 et 2008 une grande partis de
hedge funds adoptent la stratégie « Long/Short. »
Les encours gérés sont également en
augmentation croissante, comme on peut le remarquer sur la figure
ci-dessous.
Les Investisseurs
Traditionnellement, les particuliers fortunés ont
été les principaux investisseurs dans les hedge funds, cherchant
ainsi à obtenir des rendements acceptables tout en protégeant
leur capital. La situation est toutefois en train de changer, les investisseurs
institutionnels investissant davantage dans les fonds parce que ces instruments
sont peu liés aux portefeuilles traditionnels composés d'actions,
d'obligations et de titres du marché monétaire. La
répartition entre les investisseurs dans les hedge funds à
travers le monde, à l'automne 2008, est illustrée par la figure
Ci-dessous.
9 %
Academic institutions
3 %
Corporate investors
5 %
Pension funds
24 %
Private individuals
6 %
Government agencies
10 %
Capital markets
1 % Other
Banks
18 %
Insurance companies
11 %
Funds of funds
13 %
En 2009 les plus importants investisseurs dans les hedge funds
étaient les fonds de pension et les banques, représentant 42 % du
capital de l'industrie. Le montant d'actif total que ces investisseurs sont
prêts à affecter aux hedge funds s'est accru, atteignant 28 % en
moyenne au moment. En outre, un peu plus de la moitié de ces
investisseurs envisageaient d'augmenter les montants affectés aux hedge
funds
En décembre 2009, 67 % des investisseurs à avoir
net élevé (HNW) américains (à savoir, ceux dont
l'actif investissable dépasse un million de dollars US)
détenaient des placements dans des hedge funds. « De plus, la
popularité de ces fonds ne devrait pas décroître dans un
avenir prévisible, étant donné que les (HNW) souhaitent
équilibrer leurs portefeuilles à long terme »
La forte baisse des marchés boursiers après
l'éclatement de la bulle Internet de 2001 a incité les
investisseurs institutionnels, et plus spécifiquement les fonds de
pension, à diversifier leurs actifs et à rechercher des sources
de rendement plus élevé. Ce qui les a conduits à
réorganiser leur gestion pour accéder à des allocations
stratégiques plus
dynamiques. Ce fut la mise en place de la structure
cSur/satellites qui permet des délégations de gestion
spécialisées pour incorporer des actifs dits alternatifs. Les
hedge funds en particulier sont apparus comme une solution séduisante en
termes de diversification et de rendement pour réduire leurs
déficits, la performance des marchés boursiers ayant
baissé de près de 40 %.
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